🌝 L 8221 6 Du Code Du Travail

ArticleL. 8221-6-1 - Code du Travail (Loi n° 2008-776 du 4 aoĂ»t 2008) Travailleur indĂ©pendant. Est prĂ©sumĂ© travailleur indĂ©pendant celui dont les conditions de travail sont dĂ©finies exclusivement par lui-mĂȘme ou par le contrat les dĂ©finissant avec son donneur d'ordre. Article L.8221-6 : Article L.8221-6-1: Article L.8221-7. En relation avec l'article L. 8221-6-1. La
Les activités mentionnées à l'article L. 8221-3 sont présumées, sauf preuve contraire, accomplies à titre lucratif 1° Soit lorsque leur réalisation a lieu avec recours à la publicité sous une forme quelconque en vue de la recherche de la clientÚle ; 2° Soit lorsque leur fréquence ou leur importance est établie ; 3° Soit lorsque la facturation est absente ou frauduleuse ; 4° Soit lorsque, pour des activités artisanales, elles sont réalisées avec un matériel ou un outillage présentant par sa nature ou son importance un caractÚre professionnel.
Ellese distingue par l’absence de lien de subordination avec la personne en insertion avec laquelle elle contracte, qui reste un travailleur indĂ©pendant au Le Code du travail regroupe les lois relatives au droit du travail français. Gratuit Retrouvez l'intĂ©gralitĂ© du Code du travail ci-dessous Article L8221-7 EntrĂ©e en vigueur 2008-05-01 Toute personne qui publie, diffuse ou fait diffuser par tout moyen une offre de service ou de vente ou une annonce destinĂ©e Ă  faire connaĂźtre son activitĂ© professionnelle au public est tenue 1° Lorsqu'elle est soumise au respect des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 a De mentionner un numĂ©ro d'identification prĂ©vu par dĂ©cret en Conseil d'Etat ou, pour l'entreprise en cours de crĂ©ation, son nom ou sa dĂ©nomination sociale et son adresse professionnelle ; b De communiquer au responsable de la publication ou de la diffusion son nom ou sa dĂ©nomination sociale et son adresse professionnelle ; 2° Lorsqu'elle n'est pas soumise au respect des formalitĂ©s mentionnĂ©es au 1° a De mentionner son nom et son adresse sur toute annonce faite par voie d'affiche ou de prospectus ; b De communiquer son nom et son adresse au responsable de la publication ou de la diffusion. Le responsable de la publication ou de la diffusion tient ces informations Ă  la disposition des agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-7 pendant un dĂ©lai de six mois Ă  compter de la cessation de la diffusion de l'annonce.
Selonl’article L. 8221-6 du Code du travail, les personnes physiques, dans l’exĂ©cution de l’activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation sur les registres ou rĂ©pertoires que ce texte Ă©numĂšre, sont prĂ©sumĂ©es ne pas ĂȘtre liĂ©es avec le donneur d’ordre par un contrat de travail.
Entre en vigueur le 01/01/2023 prĂ©sumĂ©s ne pas ĂȘtre liĂ©s avec le donneur d'ordre par un contrat de travail dans l'exĂ©cution de l'activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation ou inscription 1° Les personnes physiques immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, au registre national des entreprises en tant qu'entreprise du secteur des mĂ©tiers et de l'artisanat, au registre des agents commerciaux ou auprĂšs des unions de recouvrement des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale et d'allocations familiales pour le recouvrement des cotisations d'allocations familiales ; 2° Les personnes physiques inscrites au registre des entreprises de transport routier de personnes, qui exercent une activitĂ© de transport scolaire prĂ©vu par l'article L. 214-18 du code de l'Ă©ducation ou de transport Ă  la demande conformĂ©ment Ă  l'article 29 de la loi n° 82-1153 du 30 dĂ©cembre 1982 d'orientation des transports intĂ©rieurs ; 3° Les dirigeants des personnes morales immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s et leurs salariĂ©s ; d'un contrat de travail peut toutefois ĂȘtre Ă©tablie lorsque les personnes mentionnĂ©es au I fournissent directement ou par une personne interposĂ©e des prestations Ă  un donneur d'ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de subordination juridique permanente Ă  l'Ă©gard de celui-ci. Dans ce cas, la dissimulation d'emploi salariĂ© est Ă©tablie si le donneur d'ordre s'est soustrait intentionnellement par ce moyen Ă  l'accomplissement des obligations incombant Ă  l'employeur mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8221-5. Le donneur d'ordre qui a fait l'objet d'une condamnation pĂ©nale pour travail dissimulĂ© en application du prĂ©sent II est tenu au paiement des cotisations et contributions sociales Ă  la charge des employeurs, calculĂ©es sur les sommes versĂ©es aux personnes mentionnĂ©es au I au titre de la pĂ©riode pour laquelle la dissimulation d'emploi salariĂ© a Ă©tĂ© Ă©tablie.
Remarque: la rĂ©daction de l’article L. 8221-5 du code du travail laissait un doute sur la nĂ©cessitĂ© de prouver l’élĂ©ment intentionnel de l’employeur en cas de dissimulation du nombre d’heures de travail. La Cour de cassation a prĂ©cisĂ©, selon une jurisprudence constante, que le caractĂšre intentionnel de la dissimulation du nombre d’heures de travail effectuĂ©es
MĂȘme si le code du travail ne cesse de s’étoffer » ces derniĂšres annĂ©es, le droit du travail reste un droit prĂ©torien, fait par les juges, dans de nombreux domaines. Le code du travail ne donne aucune dĂ©finition du contrat de travail. MĂȘme si le code du travail ne cesse de s’étoffer » ces derniĂšres annĂ©es, le droit du travail reste MĂȘme si le code du travail ne cesse de s’étoffer » ces derniĂšres annĂ©es, le droit du travail reste un droit prĂ©torien, fait par les juges, dans de nombreux domaines. A cet Ă©gard, le code du travail ne donne aucune dĂ©finition du contrat de travail. L’article L. 1221-1 dispose seulement que contrat est soumis aux rĂšgles du droit commun et n’exige pas la conclusion d’un Ă©crit contrairement Ă  certains types de contrat cf pour le contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e et le contrat Ă  temps partiel.La jurisprudence est donc venue combler cette lacune en dĂ©finissant traditionnellement le contrat de travail comme une convention par laquelle une personne s’engage Ă  mettre son activitĂ© Ă  la disposition d’une autre sous la subordination de laquelle elle se place moyennant rĂ©munĂ©ration » Cass. soc., 22 juillet 1954.L’existence d’un contrat de travail nĂ©cessite donc la rĂ©union des trois Ă©lĂ©ments suivants L’exercice d’une activitĂ© professionnelle 1, Une rĂ©munĂ©ration 2, Un lien de subordination 3. 1. Une activitĂ© professionnelle Il s’agit lĂ  de se poser la question de savoir si toute activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e peut constituer un travail en tant que tel. A titre d’illustration, le lĂ©gislateur peut directement exclure l’existence d’un contrat de travail notamment en matiĂšre de relation de travail des personnes incarcĂ©rĂ©es selon l’article L. 717-3 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Il en ira de mĂȘme pour les stagiaires dont le travail est rĂ©gi par les dispositions du code de l’ jurisprudence elle-mĂȘme a exclu l’existence d’une relation de travail dans le cadre des congrĂ©gations religieuses. TrĂšs tĂŽt, la Cour de cassation a estimĂ© qu’il n'y avait pas de contrat de travail entre un Ă©tablissement d'enseignement libre et les prĂȘtres ou religieux mis Ă  disposition par l'Ă©vĂȘque pour accomplir une mission d'enseignement, moyennant une rĂ©munĂ©ration, faute d'un consentement personnel, les ordres de l'Ă©vĂȘque s'imposant Ă  eux en vertu de leurs vƓux d'obĂ©issance Cass. civ. 13 mars 1964.Plus rĂ©cemment, la chambre sociale de la juridiction suprĂȘme a lĂ©gĂšrement assoupli sa position en considĂ©rant que la relation de travail est seulement exclue pour les activitĂ©s qu’une personne accomplit pour le compte et au bĂ©nĂ©fice d'une congrĂ©gation ou d'une association cultuelle lĂ©galement la relation salariale est caractĂ©risĂ©e pour un couple membre d'une communautĂ© religieuse catholique, dont l'un est responsable de la gestion et de l'entretien du patrimoine et l'autre assurait des tĂąches de secrĂ©tariat, de lingerie et d'organisation de manifestations, travaillait pour le compte de l'association dans un rapport de subordination caractĂ©risant un contrat de travail Cass. soc. 29 octobre 2008, n° la mĂȘme maniĂšre, la jurisprudence a Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  se positionner sur l’existence d’un contrat de travail liant les participants d’une tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© au producteur. Pour ce faire, les juges ont examinĂ© prĂ©cisĂ©ment les conditions de travail de ces personnes pour en conclure qu’elles effectuaient une prestation de travail exĂ©cutĂ©e sous la subordination de la SociĂ©tĂ© de production Cass. soc., 3 juin 2009, n° concernant l’üle de la tentation ; voir pour le jeu Koh-Lanta Cass. soc., 25 juin 2013, n° 2. Une rĂ©munĂ©ration En principe, toute relation de travail suppose une rĂ©munĂ©ration, le travail Ă©tant exercĂ© Ă  titre onĂ©reux. Le mode de rĂ©munĂ©ration n’importe peu Somme forfaitaire, commissions, avantage en nature
. Toutefois, il convient de noter que tout employeur doit respecter la rĂ©glementation en matiĂšre de salaire minimum de croissance, le SMIC, outre les Ă©ventuels minimas autant, une relation de bĂ©nĂ©volat peut tout Ă  fait ĂȘtre requalifiĂ©e par les juges en une relation de travail dĂšs lors que l’activitĂ© est exercĂ©e sous la subordination d’autrui Cass. soc., 29 janvier 2002, n° contraire, l’aide bĂ©nĂ©vole apportĂ© par une Ă©pouse dans la sociĂ©tĂ© de son mariĂ©, sans qu’elle ne soit soumise Ă  des contraintes professionnelles, exclut toute relation salariale Cass. soc., 31 mars 2016, n° d’éviter tout risque de requalification par le juge en matiĂšre de bĂ©nĂ©volat dans l’aide humanitaire, le lĂ©gislateur a créé le rĂ©gime juridique du service civique. A cet Ă©gard, une indemnitĂ© peut ĂȘtre versĂ©e Ă  la personne sous ce rĂ©gime, dont le montant est directement fixĂ© par dĂ©cret selon l’article L. 120-18 du code du service national. 3. Un lien de subordination Il s’agit de l’élĂ©ment central et indispensable dans tout contrat de travail. Selon une jurisprudence constante de la Cour de cassation, le lien de subordination est caractĂ©risĂ© par l'exĂ©cution d'un travail sous l'autoritĂ© d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'en contrĂŽler l'exĂ©cution et de sanctionner les manquements de son subordonnĂ© » Cass. soc., 13 novembre 1996, n° lien de subordination nĂ©cessite ainsi le triptyque suivant Pouvoir de direction – Pouvoir de contrĂŽle – Pouvoir de sanction. Au contraire, une relation salariale est antinomique Ă  la notion d’indĂ©pendance totale du travailleur. En cette qualitĂ© d’indĂ©pendant, le travailleur subira directement les pertes de son activitĂ© contrairement Ă  la relation employeur/salariĂ©, dans laquelle seul le premier supporte les risques de son lien de subordination est gĂ©nĂ©ralement dĂ©terminĂ© par la mĂ©thode du faisceau d’indices. La Cour de cassation a ainsi cassĂ© un arrĂȘt ayant refusĂ© l’existence d’un contrat de travail, alors que Cass. soc., 9 janvier 2019, n° La direction de l’école dĂ©terminait les horaires des cours et des examens d’un enseignant, Ce dernier, qui exerçait dans les locaux de la sociĂ©tĂ©, devait participer Ă  des rĂ©unions, aux conseils de classe et Ă  la surveillance d’examens, remplir un cahier de textes, communiquer ses plans de cours, Le travail s’effectuait au sein d’une Ă©quipe et d’un service organisĂ©. Ces derniĂšres annĂ©es se pose la question rĂ©currente de l’existence d’un contrat de travail des travailleurs des plateformes numĂ©riques. Ces personnes ont le plus souvent le statut d’auto-entrepreneur, ce qui exclut en principe le statut de salariĂ© selon la prĂ©somption posĂ©e par l’article L. 8221-6 du code du autant, la jurisprudence estime qu’il ne s’agit que d’une prĂ©somption simple susceptible d’ĂȘtre renversĂ© par un faisceau d’indices dĂ©montrant notamment un lien de subordination. A cet effet, le Conseil constitutionnel a lui-mĂȘme rappelĂ© ce principe CC, 20 dĂ©cembre 2019, DC n° 2019794.Dans le contentieux liĂ© au travailleur Uber », la Cour de cassation a rĂ©cemment appliquĂ© sa dĂ©finition traditionnelle du lien de subordination en confirmant la dĂ©cision de la Cour d’appel ayant constatĂ© l’existence d’un contrat de travail entre les parties en causes Cass. soc., 4 mars 2020, n° n’hĂ©site Ă©galement pas Ă  requalifier des relations entre un donneur d’ordre et un auto-entrepreneur dans le cadre de ses contrĂŽles dĂšs lors que ce dernier ne disposait d’aucune indĂ©pendance dans l’organisation et l’exĂ©cution de son travail Cass. civ. 2Ăšme, 28 novembre 2019, n° consĂ©quences financiĂšres pour l’employeur peuvent ĂȘtre extrĂȘmement importantes puisque les sommes versĂ©es dans le cadre de cette relation seront intĂ©gralement soumises Ă  cotisations sociales, outre des pĂ©nalitĂ©s et sanctions tenu de la complexitĂ© et de l’évolution de la jurisprudence en la matiĂšre, le Cabinet se tient Ă  la disposition, autant des salariĂ©s que des employeurs, pour Ă©voquer un contentieux liĂ© Ă  l’existence ou non d’un contrat de travail. MaĂźtre Florent LABRUGERE Avocat au Barreau de LYON Cet article est mis en ligne uniquement Ă  des fins d'information. En raison de l'Ă©volution permanente de la lĂ©gislation et la jurisprudence, le Cabinet ne peut toutefois pas garantir son application actuelle et vous invite Ă  l’interroger pour toute question juridique ou problĂšme concernant le thĂšme Ă©voquĂ©. LeCode du travail impose Ă  un donneur d’ordre de remplir un certain nomnre d’obligations sous peine d’encourir le risque de lourdes sanctions (cf articles L.8222-1 et suivants). La finalitĂ© affichĂ©e est clairement la lutte contre le travail dissimulĂ© et cette finalitĂ© explique le caractĂšre dissuasif de ces dispositions. · Quant Ă  la teneur des obligations []
L’arrĂȘt du 28 novembre 2018 n° 17-20079 est une bombe atomique pour les plates- formes numĂ©riques et leurs travailleurs C. cass. En effet, par un arrĂȘt du 28 novembre 2018, la Cour de cassation statue pour la premiĂšre fois sur la qualification du contrat liant un livreur Ă  vĂ©lo Ă  une plate-forme numĂ©rique. Avec son arrĂȘt, la Cour de cassation semble emboiter le pas d’autres pays europĂ©ens ; Ă  titre d’exemple, un Tribunal Londonien avait dĂ©jĂ  requalifiĂ© en octobre 2016 des chauffeurs Uber en salariĂ© Cf notre article Les chauffeurs auto-entrepreneurs d’Uber sont des salariĂ©s. Il faut se rĂ©jouir de cette clarification jurisprudentielle. I. Rappel des faits et de la procĂ©dure. "Take Eat Easy" utilise une plate-forme numĂ©rique et une application afin de mettre en relation des restaurateurs partenaires, des clients passant commande de repas par le biais de la plate-forme et des livreurs Ă  vĂ©lo exerçant leur activitĂ© sous un statut d’indĂ©pendant. Un coursier a saisi la juridiction prud’homale d’une demande de requalification de la relation contractuelle en contrat de travail. Le conseil de prud’hommes et la cour d’appel s’étaient dĂ©clarĂ©s incompĂ©tents pour connaĂźtre de cette demande. La liquidation judiciaire de la sociĂ©tĂ© Take Eat Easy a Ă©tĂ© prononcĂ©e entre temps et le liquidateur avait refusĂ© d’inscrire au passif de la liquidation les demandes du coursier en paiement des courses effectuĂ©es. La Cour de cassation tranche dans cet arrĂȘt la question de l’existence d’un lien de subordination unissant un livreur Ă  vĂ©lo Ă  la plate-forme numĂ©rique. II. Solution de l’arrĂȘt du 28 novembre 2018. Par la loi du 8 aoĂ»t 2016, le lĂ©gislateur a instaurĂ© des garanties minimales pour protĂ©ger les travailleurs des plates-formes numĂ©riques Assurance accidents du travail, Droit Ă  l’accĂšs Ă  la formation professionnelle et Ă  la Validation des Acquis de l’ExpĂ©rience VAE cf notre article prĂ©citĂ©. Le code du travail n’a pas tranchĂ© le statut des travailleurs des plates-formes numĂ©riques salariĂ© ou indĂ©pendant ? ; le code n’a pas prĂ©vu de prĂ©somption de non-salariat. Dans son arrĂȘt du 28 novembre 2018, la Cour de cassation a repris son cĂ©lĂšbre standard jurisprudentiel en affirmant que l’existence d’une relation de travail ne dĂ©pend ni de la volontĂ© exprimĂ©e par les parties ni de la dĂ©nomination qu’elles ont donnĂ©e Ă  leur convention mais des conditions de fait dans lesquelles est exercĂ©e l’activitĂ© des travailleurs ; que le lien de subordination est caractĂ©risĂ© par l’exĂ©cution d’un travail sous l’autoritĂ© d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrĂŽler l’exĂ©cution et de sanctionner les manquements de son subordonnĂ© ». Le lien de subordination est caractĂ©risĂ© par l’exĂ©cution d’un travail sous l’autoritĂ© d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrĂŽler l’exĂ©cution et de sanctionner les manquements de son subordonnĂ©. Dans un arrĂȘt du 20 avril 2017, la cour d’appel de Paris avait rejetĂ© la demande de requalification du contrat aux motifs que le coursier n’était liĂ© Ă  la plate-forme numĂ©rique par aucun lien d’exclusivitĂ© ou de non-concurrence et qu’il restait libre chaque semaine de dĂ©terminer lui-mĂȘme les plages horaires au cours desquelles il souhaitait travailler ou de n’en sĂ©lectionner aucune s’il ne souhaitait pas travailler. Dans son arrĂȘt ultra ciselĂ© du 28 novembre 2018, au visa de l’article L. 8221-6 II du code du travail, la Cour de cassation casse l’arrĂȘt de la Cour d’appel et affirme d’une part, que l’application Ă©tait dotĂ©e d’un systĂšme de gĂ©olocalisation permettant le suivi en temps rĂ©el par la sociĂ©tĂ© de la position du coursier et la comptabilisation du nombre total de kilomĂštres parcourus par celui-ci et, d’autre part, que la sociĂ©tĂ© "Take Eat Easy" disposait d’un pouvoir de sanction Ă  l’égard du coursier, la cour d’appel, qui n’a pas tirĂ© les consĂ©quences lĂ©gales de ses constatations dont il rĂ©sultait l’existence d’un pouvoir de direction et de contrĂŽle de l’exĂ©cution de la prestation caractĂ©risant un lien de subordination, a violĂ© le texte susvisĂ© ». La Cour de cassation renvoie l’affaire devant la Cour d’appel de Paris autrement composĂ©e. III. PortĂ©e de l’arrĂȘt Take Eat Easy n° La Cour de cassation considĂšre que les juges du fond ne pouvaient Ă©carter la qualification de contrat de travail dĂšs lors qu’ils constataient d’une part, que l’application Ă©tait dotĂ©e d’un systĂšme de gĂ©o-localisation permettant le suivi en temps rĂ©el par la sociĂ©tĂ© de la position du coursier et la comptabilisation du nombre total de kilomĂštres parcourus, de sorte que le rĂŽle de la plate-forme ne se limitait pas Ă  la mise en relation du restaurateur, du client et du coursier ; et d’autre part, que la sociĂ©tĂ© disposait d’un pouvoir de sanction Ă  l’égard du coursier, constatations dont il rĂ©sultait l’existence d’un pouvoir de direction et de contrĂŽle de l’exĂ©cution de la prestation du livreur caractĂ©risant un lien de subordination cf note explicative de la Cour de cassation. Cet arrĂȘt a pour mĂ©rite de clarifier enfin la position de la cour de cassation concernant les travailleurs salariĂ©s des plates-formes numĂ©riques. Les entreprises du secteur vont devoir adapter, sans dĂ©lai, leur pratique Ă  cette jurisprudence. Il y a 10 ans, les sociĂ©tĂ©s de production d’émissions de tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ© ont fait face Ă  la mĂȘme problĂ©matique [1]. Elles salarient dĂ©sormais tous leurs participants. Peut-ĂȘtre que les entreprises de plates-formes numĂ©riques, qui peuvent gĂ©nĂ©rer de trĂšs gros bĂ©nĂ©fices, vont faire de mĂȘme. Le lĂ©gislateur va-t-il intervenir pour contrecarrer la jurisprudence de la Cour de cassation ? La question est passionnante. A suivre. Liens utiles Note explicative relative Ă  l’arrĂȘt n°1737 de la Chambre sociale du 28 novembre 2018 ArrĂȘt du 28 novembre 2018 17-20079 Source site internet de la Cour de cassation
Eneffet, l'adverbe "intentionnellement" a Ă©tĂ© rajoutĂ© Ă  l'article L. 8221-5, 3° du Code du travail par l'article 73 de la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011. Ainsi, le dĂ©lit de travail dissimulĂ© est un dĂ©lit intentionnel lorsqu'il concerne spĂ©cifiquement l'absence de dĂ©claration des salaires et cotisations aux URSSAF ou autres organismes de recouvrement. Selon la jurisprudence, la 01 70 29 08 42 Solutions Recherche Livres Blancs Connexion Logiciels LegiTempo Manuel Social LegiVision Dictionnaire Social EasyBDES Services et formations Accompagnement Formations SĂ©curitĂ© juridique DRH et Direction Experts-comptables, paie Avocats / Juristes Partenariats Code du travail â€ș Partie lĂ©gislative â€ș HuitiĂšme partie ContrĂŽle de l'application de la lĂ©gislation du travail â€ș Livre II Lutte contre le travail illĂ©gal â€ș Titre II Travail dissimulĂ© â€ș Chapitre Ier Interdictions â€ș Section 3 Travail dissimulĂ© par dissimulation d'emploi salariĂ©. RechercheTrouver un article du Code du travailEn vigueur Est prĂ©sumĂ© travailleur indĂ©pendant celui dont les conditions de travail sont dĂ©finies exclusivement par lui-mĂȘme ou par le contrat les dĂ©finissant avec son donneur d'ordre. Section 3 Travail dissimulĂ© par dissimulation d'emploi PrĂ©cĂ©dent â€čâ€č L8221-6 Legifrance Source DILA Code du travail Code de la sĂ©curitĂ© sociale
L8211-1, L 8221-1, L 8221-5 et L 8224-1 et suivants du code du travail), ou encore pour les cas les plus graves le dĂ©lit d’escroquerie (art. 313-1 du code pĂ©nal), est Ă©galement susceptible d’ĂȘtre constatĂ©. Pour le dĂ©lit d’escroquerie, les personnes physiques encourent une peine de 7 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende
Les informations demandées, sous quelque forme que ce soit, au candidat à un emploi ne peuvent avoir comme finalité que d'apprécier sa capacité à occuper l'emploi proposé ou ses aptitudes informations doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l'emploi proposé ou avec l'évaluation des aptitudes candidat est tenu de répondre de bonne foi à ces demandes d'informations.
ArticlestaggĂ©s:L.8221-6 du code du travail Statut de l’illustrateur pour magazine Un illustrateur ayant collaborĂ© avec la sociĂ©tĂ© Mondadori Magazines France (magazine « Nous deux ») pendant plusieurs annĂ©es a Ă©tĂ© dĂ©boutĂ© de son action en requalification en CDI. Par un arrĂȘt du 4 mars 2020 Cass. Soc. 4 mars 2020, n° la Cour de cassation a ouvert un nouveau chapitre dans la problĂ©matique de la qualification de la relation entre travailleurs chauffeurs, livreurs
 et plateformes en ligne servant d’intermĂ©diaires, entraĂźnant aussi des incertitudes quant Ă  l’avenir de l’ubĂ©risation du travail. Dans un arrĂȘt du 4 mars 2020 [1], la Chambre sociale de la Cour de cassation requalifiait en contrat de travail le lien unissant une plateforme en ligne servant d’intermĂ©diaire et un de ses chauffeurs en raison du lien de subordination les unissant. C’est dans un contexte d’incertitudes sur la nature de la relation de travail qui unissait les travailleurs dits indĂ©pendants » et les plateformes en ligne, que la Cour de cassation a rendu cette dĂ©cision attendue des acteurs du travail et observateurs du droit. Le droit social français prĂ©voit deux rĂ©gimes juridiques pour encadrer les relations de travail, le rĂ©gime salariĂ© et le rĂ©gime indĂ©pendant. Ces rĂ©gimes diffĂ©rents ont pour nature d’apporter une protection aux travailleurs a proportion de leur niveau d’autonomie dans l’exĂ©cution de leur activitĂ© professionnelle. Des critĂšres permettent Ă  la jurisprudence de contrĂŽler le bien-fondĂ© de la qualification choisie par l’employeur des relations de travail et, le cas Ă©chĂ©ant, d’ordonner une requalification, comme cela a Ă©tĂ© le cas avec l’arrĂȘt du 4 mars 2020. I- Une relation salariĂ©e en cas de rĂ©union de trois critĂšres classiques. Le droit social français adopte une vision binaire de la nature des relations de travail, d’un cĂŽtĂ© le travail indĂ©pendant ; de l’autre, le travail salariĂ©. L’article L. 8221-6 du Code du travail Ă©tablit une prĂ©somption de travail indĂ©pendant pour les personnes immatriculĂ©es auprĂšs de registres divers Registre du Commerce et des SociĂ©tĂ©s, RĂ©pertoire des MĂ©tiers, Registre des Agents commerciaux
. Ce mĂȘme article L. 8221-6 pose la possibilitĂ© de renverser cette prĂ©somption d’indĂ©pendance si l’on rapporte la preuve que la personne fournit directement ou par une personne interposĂ©e des prestations à un donneur d’ordre dans des conditions qui la placent dans un lien de subordination juridique permanente à l’égard de ce donneur d’ordre. La jurisprudence a dĂ©fini le travail salariĂ© par trois critĂšres l’établissement d’un contrat, le versement d’une rĂ©munĂ©ration et l’existence d’un lien de subordination. C’est l’arrĂȘt de la Cour de cassation du 13 novembre 1996 dit SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale qui a notamment placĂ© le critĂšre du lien de subordination comme clĂ© de voĂ»te de la qualification de travail salariĂ©. En outre, la jurisprudence dĂ©duit ce lien de subordination du pouvoir de l’employeur lorsqu’il donne des directives au salariĂ©, en contrĂŽle la rĂ©alisation et en sanctionne les manquements
 A contrario, le travail indĂ©pendant est dĂ©fini par la possibilitĂ© de se constituer une clientĂšle propre, la libertĂ© de fixer ses tarifs et la libertĂ© de fixer les conditions d’exĂ©cution de la prestation de service. Par ailleurs, et il est important de le rappeler les parties ne peuvent Ă  elles seules dĂ©cider de soustraire un travailleur au statut de salariĂ©, lequel dĂ©coule des conditions dans lesquelles il accomplit son travail [2]. De mĂȘme, l’existence d’une relation salariĂ©e ne dĂ©pend pas non plus de la dĂ©nomination qui en serait donnĂ©e dans le contrat, mais bien, encore, des conditions de fait, donc, dans lesquelles est exercĂ©e l’activitĂ© professionnelle [3]. Cette reprĂ©sentation duale des relations de travail en droit social français conduit le juge Ă  opĂ©rer un raisonnement selon une logique par dĂ©faut si les faits ne permettent pas de caractĂ©riser les critĂšres du travail indĂ©pendant, alors la relation de travail est salariĂ©e. Cette conception de la relation de travail par le droit français trouve ses limites avec l’apparition d’un nouveau phĂ©nomĂšne Ă©conomique l’ubĂ©risation. II- L’ubĂ©risation du travail un bouleversement du modĂšle du travail français. L’ubĂ©risation, Ă  prĂ©sent solidement installĂ©e dans le nouveau monde », a mĂȘme dĂ©sormais trouvĂ© place dans le Larousse, qui la dĂ©finit comme la remise en cause du modĂšle Ă©conomique d’un secteur d’activitĂ© par l’arrivĂ©e d’un nouvel acteur proposant les mĂȘmes services Ă  des prix moindres, effectuĂ©s par des indĂ©pendants plutĂŽt que des salariĂ©s, via des plateformes de rĂ©servation sur Internet ». Ainsi, l’ubĂ©risation consiste en l’apparition dans les annĂ©es 2010 d’un nouvel acteur dans le milieu socio-Ă©conomique les plateformes en ligne de travail. Ces nouveaux acteurs mettent en relation des clients avec des professionnels enregistrĂ©s sous le rĂ©gime indĂ©pendant. Or, il va sans dire que ces sociĂ©tĂ©s imposent, de fait, le statut d’indĂ©pendant aux professionnels inscrits sur la plateforme. Ecartant ainsi toutes les obligations attachĂ©es au statut de salariĂ© et, ce faisant, les droits sociaux dont auraient pu jouir ces travailleurs du nouveau monde. Disons-le clairement en l’état actuel du droit, notre arsenal juridique social apprĂ©hende bien mal le statut juridique de cette nouvelle masse de travailleurs. On peut seulement souligner le vote de la loi n° 2016-1088 du 8 aoĂ»t 2016 [4], caractĂ©risĂ©e d’ailleurs par un champ d’action fort circonscrit, introduisant une obligation pour ces plateformes en ligne de prendre en charge une partie de la protection sociale des professionnels qui leur sont affiliĂ©s. Au-delĂ  de ce point, il faut bien reconnaĂźtre que le statut juridique de ces travailleurs n’est guĂšre prĂ©vu dans nos lois, nos rĂšglements ou dĂ©crets. Les Avocats, interpelĂ©s par ce vide lĂ©gislatif au cours de ces derniĂšres annĂ©es, ont initiĂ© plusieurs saisines devant les Conseils de prud’hommes territorialement compĂ©tents avec l’objectif de voir requalifier la relation de travail de ces travailleurs en relation salariĂ©e. III- Les juges au secours des travailleurs du nouveau monde. Dans un premier temps, les juges du fond se sont montrĂ©s rĂ©ticents Ă  requalifier en contrat de travail la relation unissant les plateformes en ligne Ă  ces nouveaux travailleurs v. A. Fabre, Les travailleurs des plateformes sont-ils des salariĂ©s ?, Dr. social 2018, p. 547. Ce n’est qu’en novembre 2018 que la Cour de cassation se prononçait pour la premiĂšre fois sur une demande de requalification en contrat de travail, de la relation unissant une plateforme en ligne Ă  un indĂ©pendant », et ce, sur le fondement de l’article L. 8221-6 du Code du travail Cass. soc. 28 nov. 2018, n° Dans cet arrĂȘt, la Chambre sociale de la Cour de cassation a estimĂ© que la Cour d’appel n’a pas tirĂ© les conséquences légales de ses constatations dont il résultait l’existence d’un pouvoir de direction et de contrôle de l’exécution de la prestation caractérisant un lien de subordination ». Pour apprĂ©cier ces circonstances de fait, rappelons que les juges du fond disposent d’un pouvoir souverain. C’est ensuite avec l’arrĂȘt rĂ©cent du 4 mars 2020 - auquel une large publicitĂ© a Ă©tĂ© donnĂ©e diffusion sur son site internet, communiquĂ© de presse en plusieurs langues [5] , reprise dans son rapport annuel des arrĂȘts essentiels - que la Cour de cassation est venue confirmer la jurisprudence Ă©tablie, requalifiant en contrat de travail la relation nouĂ©e entre les travailleurs et les plateformes en ligne, et ce, au regard tant du lien de subordination existant, que des pouvoirs de direction, de contrĂŽle et de sanction Ă  disposition de ces plateformes en ligne pourvoyeuses de main d’Ɠuvre. D’une part, le Premier Avocat gĂ©nĂ©ral dans son avis - suivi par la Cour de cassation dans son arrĂȘt - rappelle la place incontestable du statut de travailleur indĂ©pendant dans l’arsenal juridique français, en ce compris la prĂ©somption de non-salariat de l’article L. 8221-6 du Code du travail [6]. D’autre part, en prenant cette position, la Cour de cassation entĂ©rine une vision rigoureuse de la subordination juridique consĂ©cutive d’une relation de travail salariĂ©e. C’est lĂ  une dĂ©cision logique s’inscrivant dans le sillage d’une jurisprudence liant le travail salariĂ© Ă  la situation de subordination. A cĂŽtĂ© de cette volontĂ© de protection de ces faux indĂ©pendants », la position de la Chambre sociale se justifie d’autant plus du point de vue de l’égalitĂ© de traitement avec les sociĂ©tĂ©s disposant de travailleurs salariĂ©s ayant des charges plus importantes, des obligations de sĂ©curitĂ© et de protection sociale significatives. Ces plateformes en ligne n’ayant que peu de charges fixes, elles peuvent plus aisĂ©ment facturer des prestations en-deçà des tarifs du marchĂ© et mettre alors en difficultĂ© les entreprises bĂąties sur le modĂšle social français, ainsi que le relevait l’an passĂ© un article de la Gazette du Palais du 17 septembre 2019 [7]. En dĂ©finitive, cet arrĂȘt du 4 mars 2020 ouvre la voie Ă  une requalification massive en contrats de travail des travailleurs prĂ©caires liĂ©s aux plateformes en ligne... Et, ce faisant, fragilise incontestablement et durablement le modĂšle Ă©conomique de l’ubĂ©risation qui avait jusqu’alors acquis un dĂ©veloppement exponentiel. IV- Quel avenir pour le modĂšle français de relations de travail ? Que le droit du travail soit apprĂ©hendĂ© par les politiques publiques comme un outil pouvant influer sur la baisse du chĂŽmage et sur la relance de l’économie n’est pas nouveau. Du Contrat PremiĂšre Embauche » [8], en passant par le Contrat Nouvelle Embauche » [9] ou encore, plus rĂ©cemment, avec les Ordonnances Macron » modifiant notamment le rĂ©gime indemnitaire du licenciement [10], les gouvernements successifs s’emploient, selon le vocable, Ă  simplifier » les relations individuelles de travail, Ă  les dĂ©passionner », Ă  les assouplir », Ă  les flexibiliser », en poursuivant constamment l’antienne bien connue d’un objectif gagnant / gagnant ». Parmi les observateurs du droit social, des voix se font parallĂšlement entendre, annonçant la fin de notre droit du travail actuel et proclamant l’avĂšnement d’un droit du travail nouveau, Ă  la carte » [11] . Si la prĂ©sentation n’est pas inintĂ©ressante par la sĂ©mantique choisie et par la communication gĂ©nĂ©rale rafraichissante, on peine nĂ©anmoins Ă  comprendre ce que pourrait devenir, concrĂštement, dans le statut juridique, dans les droits et les obligations de l’employeur et du travailleur, ce droit social moderne » . On rappellera utilement qu’aujourd’hui, le droit du travail français organise principalement une protection des salariĂ©s grĂące Ă  la loi, grĂące au Code du travail. Or, ce systĂšme, rĂ©guliĂšrement objet de critiques, fait progressivement la part belle Ă  la nĂ©gociation collective loi du 4 mai 2004, loi du 20 aoĂ»t 2008, loi du 08 aoĂ»t 2016
 [12], permettant une organisation conventionnelle des rĂšgles encadrant les relations de travail. Pour illustration, depuis l’entrĂ©e en vigueur de la loi Travail » du 08 aoĂ»t 2016, une convention de branche en matiĂšre de temps de travail, de congĂ©s payĂ©s, de taux de majoration des heures supplĂ©mentaires
 devient supplĂ©tive par rapport Ă  un accord d’entreprise. C’est dans ce contexte qu’il convient d’autant plus de garder Ă  l’esprit que les travailleurs de ces plateformes en ligne sont, pour une trĂšs large part, des personnes en fragilitĂ© Ă©conomique ayant besoin de travailler pour subvenir aux nĂ©cessitĂ©s de la vie et dont l’emploi de livreur, ou de chauffeur constitue leur activitĂ© professionnelle principale. Priver ces travailleurs des droits sociaux les plus Ă©lĂ©mentaires une rĂ©munĂ©ration constante, un temps de travail encadrĂ©, une assurance-maladie, un rĂ©gime d’indemnisation-chĂŽmage
 pour mieux sĂ©curiser le dĂ©veloppement de ces start-ups en ligne servant d’intermĂ©diaires, apparaĂźtrait donc particuliĂšrement injuste socialement, et incongru juridiquement. Ainsi, l’idĂ©e selon laquelle il conviendrait d’orienter le modĂšle français vers un droit social moderne », au-delĂ  du flou de cette antienne bien connue, est en rĂ©alitĂ© sans nul doute une idĂ©e hĂ©ritĂ©e de l’ancien monde », Ă  l’exact opposĂ© de l’idĂ©e de modernitĂ© Ă  laquelle elle rattache - Ă  dessein - sa pertinence. Et si la modernitĂ© passait par oublier un peu la modification rĂ©guliĂšre du droit du travail au profit de mesures incitatives fortes pour les entreprises qui, grĂące Ă  leur innovation, concluraient des contrats de travail Ă  temps complet, par leur recherche d’une diversification dans les missions confiĂ©es aux travailleurs telle pĂ©riode du planning des tĂąches de livraison, telle autre pĂ©riode des missions sur le dĂ©veloppement de l’appli ou de la plateforme en ligne pour les livreurs geeks », telle autre pĂ©riode du planning des missions de courses pour nos seniors. ? C’est probablement vers cette voie que les entrepreneurs novateurs devront se tourner au regard de la jurisprudence de la Cour de cassation, suite Ă  ses arrĂȘts du 28 novembre 2018 et du 4 mars 2020. Sans nul doute serait-il pertinent d’accompagner ce mouvement jurisprudentiel rigoureux par des mesures budgĂ©taires incitatives pour la crĂ©ation Ă  temps complet de ces emplois non dĂ©localisables. Romain Pagnac Avocat au Barreau de Bordeaux - Docteur en Droit ChargĂ© d’enseignement Ă  l’UniversitĂ© de Bordeaux Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Cass. Soc. 4 mars 2020, n° [2] Cass. Ass. plein., 4 mars 1983, n° et n° [3] Cass. soc., 17 avril 1991, n° [4] Loi n° 2016-1088 du 8 aoĂ»t 2016 relative au travail, Ă  la modernisation du dialogue social et Ă  la sĂ©curisation des parcours professionnels, insĂ©rant dans le Code du travail les articles Ă  prĂ©voyant ainsi des garanties minimales de protection. [6] Avis du Premier Avocat gĂ©nĂ©ral relatif Ă  l’arrĂȘt n°374 du 4 mars 2020 pourvoi n° [7] J-C RODA, Sale temps pour les plateformes », Gaz. Pal., 17 sept. 2019 n°359. [8] Le contrat premiĂšre embauche » CPE Ă©tait un type de CDI Ă  destination des moins de 26 ans prĂ©vu par l’article 8 de la loi 2006-396 du 31 mars 2006 pour l’égalitĂ© des chances. La contestation d’une partie de la population avait alors fait reculer le pouvoir exĂ©cutif, contraint de le retirer et de le remplacer par un dispositif visant Ă  favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en difficultĂ©. [9] Le contrat nouvelles embauches » CNE avait Ă©tĂ© mis en place par l’ordonnance n°2005-893 du 2 aoĂ»t 2005 Ă  destination des petites entreprises. Ce contrat avait pour spĂ©cificitĂ© d’écarter les rĂšgles classiques de rupture du CDI durant les deux premiĂšres annĂ©es suivant la date de sa conclusion. Le CNE a Ă©tĂ© abrogĂ© par la loi du 25 juin 2008. [10] Les ordonnances Macron en date du 22 septembre 2017 sont au nombre de 5 1. l’ordonnance relative au renforcement de la nĂ©gociation collective, 2. l’ordonnance relative Ă  la nouvelle organisation du dialogue social et Ă©conomique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilitĂ©s syndicales, 3. l’ordonnance relative Ă  la prĂ©visibilitĂ© et Ă  la sĂ©curisation des relations de travail, 4. l’ordonnance portant diverses mesures relatives au cadre de la nĂ©gociation collective 5. l’ordonnance relative Ă  la prĂ©vention et Ă  la prise en compte des effets de l’exposition Ă  certains facteurs de risques professionnels et au compte professionnel de prĂ©vention. [11] Tribune de Jacques BARTHELEMY et Gilbert CETTE parue dans Le Monde le 11 mars 2020 AprĂšs l’arrĂȘt contre Uber, il faut construire un nouveau droit social ». [12] La loi du 4 mai 2004 avait donnĂ© des marges d’autonomie Ă  la nĂ©gociation d’entreprise en prĂ©voyant des verrous, notamment la dĂ©finition de domaines rĂ©servĂ©s pour lesquels l’accord dĂ©rogatoire n’est pas admis salaires minima, classifications, garanties complĂ©mentaires de santĂ©, mutualisation des fonds de la formation, Ă©galitĂ© professionnelle F/H et prĂ©vention de la pĂ©nibilitĂ© - art. L. 2232-5 du Code du travail, ou encore la possibilitĂ© pour les conventions de branche d’interdire les dĂ©rogations sur des sujets
 L’autonomie des accords d’entreprise Ă©tait, de ce fait, assez rĂ©duite, notamment dans les secteurs industriel et commercial. La loi du 20 aoĂ»t 2008 a, par la suite, permis Ă  un accord d’entreprise portant sur certains sujets de s’appliquer, en dĂ©pit des dispositions d’un accord de branche. Autrement dit, l’accord d’entreprise prime sur l’accord de branche. La loi du 8 aoĂ»t 2016 a confortĂ© cette rĂšgle en autorisant une primautĂ© quasi-totale de l’accord d’entreprise sur les accords de branche lĂ  oĂč il Ă©tait auparavant encore possible de choisir entre accord de branche Ă©tendu ou accord d’entreprise, ce dernier s’impose dĂ©sormais dans la quasi-totalitĂ© des domaines du droit du travail. Selon l’article L. 8221-6 du code du travail, les personnes physiques, dans l’exĂ©cution de l’activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation sur les registres ou rĂ©pertoires que ce texte Ă©numĂšre, sont prĂ©sumĂ©es ne pas ĂȘtre liĂ©es avec le donneur d’ordre par un contrat de travail. » Dans un arrĂȘt Take Eat Easy (Soc., 28 novembre 2018, pourvoi n°17-20.079), la Cour de Le salariĂ© auquel un employeur a eu recours sans ĂȘtre dĂ©clarĂ© travail dissimulĂ© par dissimulation d’activitĂ© ou par dissimulation d’emploi a droit, en cas de rupture de la relation de travail, Ă  une indemnitĂ© forfaitaire Ă©gale Ă  6 mois de salaire article L. 8223-1 du Code du travail. La Cour de Cassation a jugĂ© que cette indemnitĂ© se cumule avec les autres indemnitĂ©s auxquelles le salariĂ© aurait droit en cas de rupture du contrat de travail. En effet, la chambre sociale a, Ă  deux reprises, considĂ©rĂ© que l’indemnitĂ© pour travail dissimulĂ© a la nature d’une sanction civile, contrairement Ă  l’indemnitĂ© forfaitaire en cas de rupture Cass. Soc. 6 fĂ©vrier 2013, n° ; Cass. soc., 15 mai 2013, n° En effet, la Cour de cassation est venu prĂ©ciser le 6 fĂ©vrier 2013 qu’au regard de la nature de sanction civile de cette indemnitĂ©, les dispositions du Code du travail ne font pas obstacle au cumul de l’indemnitĂ© forfaitaire avec les indemnitĂ©s de toute nature auxquelles le salariĂ© a droit en cas de rupture de la relation de travail. En l’espĂšce, le cumul de l’indemnitĂ© forfaitaire pour travail dissimulĂ© et de l’indemnitĂ© conventionnelle de licenciement a Ă©tĂ© validĂ©. Elle a par la suite confirmĂ© dans son arrĂȘt du 15 mai 2013 la position qu’elle avait adoptĂ©e. Si dans l’arrĂȘt du 6 fĂ©vrier 2013 il Ă©tait question du cumul avec les indemnitĂ©s de licenciement, dans le cas prĂ©sent il s’agissait des indemnitĂ©s versĂ©es en cas de mise Ă  la retraite. Avant cet arrĂȘt, l’indemnitĂ© forfaitaire se cumulait avec toutes les indemnitĂ©s de rupture du contrat. Elle se cumulait donc avec l’indemnitĂ© pour licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse Cass. soc. 12 janvier 2006, n° l’indemnitĂ© pour irrĂ©gularitĂ© de la procĂ©dure de licenciement Cass. soc. 12 janvier 2006, n° les dommages et intĂ©rĂȘts pour violation de l’ordre des licenciements Cass. soc. 12 janvier 2006, n° les indemnitĂ©s compensatrices de prĂ©avis et de congĂ©s payĂ©s Cass. soc. 12 janvier 2006, n° et Toutefois, elle ne se cumulait pas avec l’indemnitĂ© de licenciement, lĂ©gale ou conventionnelle. Dans cette derniĂšre hypothĂšse, le juge devait accorder la plus Ă©levĂ©e des deux Cass. soc. 12 janvier 2006, n° et Cass. soc. 12 janvier 2012, n° La Cour de cassation opĂšre donc un revirement de sa jurisprudence en la matiĂšre l’indemnitĂ© forfaitaire pour travail dissimulĂ© est donc cumulable avec l’indemnitĂ© de licenciement. Contacter JDB Avocats ? Le cabinet JDB Avocats spĂ©cialiste en droit social et en droit du travail est compĂ©tent pour rĂ©pondre Ă  toutes vos questions. Pour toute autre question n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter via notre formulairepar tĂ©lĂ©phone au 01 42 56 96 96par mail Ă  contact Notre Ă©quipe d’avocats rĂ©pondra Ă  toutes vos interrogations dans les meilleurs dĂ©lais. Demande de devis en ligne gratuit. Auteur MaĂźtre Dahlia Arfi-ElkaĂŻmMaĂźtre Dahlia Arfi-ElkaĂŻm, avocat au Barreau de Paris est associĂ©e du cabinet JDB AVOCATS, elle intervient dans le domaine du droit des affaires en conseil et contentieux. ArticleL8221-1. Sont interdits : 1° Le travail totalement ou partiellement dissimulĂ©, dĂ©fini et exercĂ© dans les conditions prĂ©vues aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ; 2° La publicitĂ©, par quelque moyen que ce soit, tendant Ă  favoriser, Actions sur le document Sont constitutives de travail illĂ©gal, dans les conditions prĂ©vues par le prĂ©sent livre, les infractions suivantes 1° Travail dissimulĂ© ; 2° Marchandage ; 3° PrĂȘt illicite de main-d'oeuvre ; 4° Emploi d'Ă©tranger sans titre de travail ; 5° Cumuls irrĂ©guliers d'emplois ; 6° Fraude ou fausse dĂ©claration prĂ©vue aux articles L. 5124-1, L. 5135-1 et L. 5429-1. Sont interdits 1° Le travail totalement ou partiellement dissimulĂ©, dĂ©fini et exercĂ© dans les conditions prĂ©vues aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ; 2° La publicitĂ©, par quelque moyen que ce soit, tendant Ă  favoriser, en toute connaissance de cause, le travail dissimulĂ© ; 3° Le fait de recourir sciemment, directement ou par personne interposĂ©e, aux services de celui qui exerce un travail dissimulĂ©. Sont exclus des interdictions prĂ©vues au prĂ©sent chapitre, les travaux d'urgence dont l'exĂ©cution immĂ©diate est nĂ©cessaire pour prĂ©venir les accidents imminents ou organiser les mesures de sauvetage. Est rĂ©putĂ© travail dissimulĂ© par dissimulation d'activitĂ©, l'exercice Ă  but lucratif d'une activitĂ© de production, de transformation, de rĂ©paration ou de prestation de services ou l'accomplissement d'actes de commerce par toute personne qui, se soustrayant intentionnellement Ă  ses obligations 1° Soit n'a pas demandĂ© son immatriculation au rĂ©pertoire des mĂ©tiers ou, dans les dĂ©partements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, au registre des entreprises ou au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, lorsque celle-ci est obligatoire, ou a poursuivi son activitĂ© aprĂšs refus d'immatriculation, ou postĂ©rieurement Ă  une radiation ; 2° Soit n'a pas procĂ©dĂ© aux dĂ©clarations qui doivent ĂȘtre faites aux organismes de protection sociale ou Ă  l'administration fiscale en vertu des dispositions lĂ©gales en vigueur. Cette situation peut notamment rĂ©sulter de la non-dĂ©claration d'une partie de son chiffre d'affaires ou de ses revenus ou de la continuation d'activitĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© radiĂ© par les organismes de protection sociale en application de l'article L. 133-6-7-1 du code de la sĂ©curitĂ© sociale. Les activitĂ©s mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8221-3 sont prĂ©sumĂ©es, sauf preuve contraire, accomplies Ă  titre lucratif 1° Soit lorsque leur rĂ©alisation a lieu avec recours Ă  la publicitĂ© sous une forme quelconque en vue de la recherche de la clientĂšle ; 2° Soit lorsque leur frĂ©quence ou leur importance est Ă©tablie ; 3° Soit lorsque la facturation est absente ou frauduleuse ; 4° Soit lorsque, pour des activitĂ©s artisanales, elles sont rĂ©alisĂ©es avec un matĂ©riel ou un outillage prĂ©sentant par sa nature ou son importance un caractĂšre professionnel. Est rĂ©putĂ© travail dissimulĂ© par dissimulation d'emploi salariĂ© le fait pour tout employeur 1° Soit de se soustraire intentionnellement Ă  l'accomplissement de la formalitĂ© prĂ©vue Ă  l'article L. 1221-10, relatif Ă  la dĂ©claration prĂ©alable Ă  l'embauche ;2° Soit de se soustraire intentionnellement Ă  l'accomplissement de la formalitĂ© prĂ©vue Ă  l'article L. 3243-2, relatif Ă  la dĂ©livrance d'un bulletin de paie, ou de mentionner sur ce dernier un nombre d'heures de travail infĂ©rieur Ă  celui rĂ©ellement accompli, si cette mention ne rĂ©sulte pas d'une convention ou d'un accord collectif d'amĂ©nagement du temps de travail conclu en application du titre II du livre Ier de la troisiĂšme partie ;3° Soit de se soustraire intentionnellement aux dĂ©clarations relatives aux salaires ou aux cotisations sociales assises sur ceux-ci auprĂšs des organismes de recouvrement des contributions et cotisations sociales ou de l'administration fiscale en vertu des dispositions lĂ©gales. I. - Sont prĂ©sumĂ©s ne pas ĂȘtre liĂ©s avec le donneur d'ordre par un contrat de travail dans l'exĂ©cution de l'activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation ou inscription 1° Les personnes physiques immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, au rĂ©pertoire des mĂ©tiers, au registre des agents commerciaux ou auprĂšs des unions de recouvrement des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale et d'allocations familiales pour le recouvrement des cotisations d'allocations familiales ;2° Les personnes physiques inscrites au registre des entreprises de transport routier de personnes, qui exercent une activitĂ© de transport scolaire prĂ©vu par l'article L. 213-11 du code de l'Ă©ducation ou de transport Ă  la demande conformĂ©ment Ă  l'article 29 de la loi n° 82-1153 du 30 dĂ©cembre 1982 d'orientation des transports intĂ©rieurs ;3° Les dirigeants des personnes morales immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s et leurs salariĂ©s ;4° Les personnes physiques relevant de l'article L. 123-1-1 du code de commerce ou du V de l'article 19 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au dĂ©veloppement et Ă  la promotion du commerce et de l' - L'existence d'un contrat de travail peut toutefois ĂȘtre Ă©tablie lorsque les personnes mentionnĂ©es au I fournissent directement ou par une personne interposĂ©e des prestations Ă  un donneur d'ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de subordination juridique permanente Ă  l'Ă©gard de ce cas, la dissimulation d'emploi salariĂ© est Ă©tablie si le donneur d'ordre s'est soustrait intentionnellement par ce moyen Ă  l'accomplissement des obligations incombant Ă  l'employeur mentionnĂ©es Ă  l'article L. donneur d'ordre qui a fait l'objet d'une condamnation pĂ©nale pour travail dissimulĂ© en application du prĂ©sent II est tenu au paiement des cotisations et contributions sociales Ă  la charge des employeurs, calculĂ©es sur les sommes versĂ©es aux personnes mentionnĂ©es au I au titre de la pĂ©riode pour laquelle la dissimulation d'emploi salariĂ© a Ă©tĂ© Ă©tablie. Est prĂ©sumĂ© travailleur indĂ©pendant celui dont les conditions de travail sont dĂ©finies exclusivement par lui-mĂȘme ou par le contrat les dĂ©finissant avec son donneur d'ordre. Toute personne qui publie, diffuse ou fait diffuser par tout moyen une offre de service ou de vente ou une annonce destinĂ©e Ă  faire connaĂźtre son activitĂ© professionnelle au public est tenue 1° Lorsqu'elle est soumise au respect des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 a De mentionner un numĂ©ro d'identification prĂ©vu par dĂ©cret en Conseil d'Etat ou, pour l'entreprise en cours de crĂ©ation, son nom ou sa dĂ©nomination sociale et son adresse professionnelle ; b De communiquer au responsable de la publication ou de la diffusion son nom ou sa dĂ©nomination sociale et son adresse professionnelle ; 2° Lorsqu'elle n'est pas soumise au respect des formalitĂ©s mentionnĂ©es au 1° a De mentionner son nom et son adresse sur toute annonce faite par voie d'affiche ou de prospectus ; b De communiquer son nom et son adresse au responsable de la publication ou de la diffusion. Le responsable de la publication ou de la diffusion tient ces informations Ă  la disposition des agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-7 pendant un dĂ©lai de six mois Ă  compter de la cessation de la diffusion de l'annonce. Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©termine les conditions d'application des dispositions du prĂ©sent chapitre. Toute personne vĂ©rifie lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum en vue de l'exĂ©cution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce, et pĂ©riodiquement jusqu'Ă  la fin de l'exĂ©cution du contrat, que son cocontractant s'acquitte 1° des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ; 2° de l'une seulement des formalitĂ©s mentionnĂ©es au 1°, dans le cas d'un contrat conclu par un particulier pour son usage personnel, celui de son conjoint, partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, concubin, de ses ascendants ou descendants. Les modalitĂ©s selon lesquelles sont opĂ©rĂ©es les vĂ©rifications imposĂ©es par le prĂ©sent article sont prĂ©cisĂ©es par dĂ©cret. Toute personne qui mĂ©connaĂźt les dispositions de l'article L. 8222-1, ainsi que toute personne condamnĂ©e pour avoir recouru directement ou par personne interposĂ©e aux services de celui qui exerce un travail dissimulĂ©, est tenue solidairement avec celui qui a fait l'objet d'un procĂšs-verbal pour dĂ©lit de travail dissimulĂ© 1° Au paiement des impĂŽts, taxes et cotisations obligatoires ainsi que des pĂ©nalitĂ©s et majorations dus par celui-ci au TrĂ©sor ou aux organismes de protection sociale ; 2° Le cas Ă©chĂ©ant, au remboursement des sommes correspondant au montant des aides publiques dont il a bĂ©nĂ©ficiĂ© ; 3° Au paiement des rĂ©munĂ©rations, indemnitĂ©s et charges dues par lui Ă  raison de l'emploi de salariĂ©s n'ayant pas fait l'objet de l'une des formalitĂ©s prĂ©vues aux articles L. 1221-10, relatif Ă  la dĂ©claration prĂ©alable Ă  l'embauche et L. 3243-2, relatif Ă  la dĂ©livrance du bulletin de paie. Les sommes dont le paiement est exigible en application de l'article L. 8222-2 sont dĂ©terminĂ©es Ă  due proportion de la valeur des travaux rĂ©alisĂ©s, des services fournis, du bien vendu et de la rĂ©munĂ©ration en vigueur dans la profession. Lorsque le cocontractant intervenant sur le territoire national est Ă©tabli ou domiciliĂ© Ă  l'Ă©tranger, les obligations dont le respect fait l'objet de vĂ©rifications sont celles qui rĂ©sultent de la rĂ©glementation d'effet Ă©quivalent de son pays d'origine et celles qui lui sont applicables au titre de son activitĂ© en France. Le maĂźtre de l'ouvrage ou le donneur d'ordre, informĂ© par Ă©crit par un agent de contrĂŽle mentionnĂ© Ă  l'article L. 8271-7 ou par un syndicat ou une association professionnels ou une institution reprĂ©sentative du personnel, de l'intervention d'un sous-traitant ou d'un subdĂ©lĂ©gataire en situation irrĂ©guliĂšre au regard des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 enjoint aussitĂŽt Ă  son cocontractant de faire cesser sans dĂ©lai cette situation. A dĂ©faut, il est tenu solidairement avec son cocontractant au paiement des impĂŽts, taxes, cotisations, rĂ©munĂ©rations et charges mentionnĂ©s aux 1° Ă  3° de l'article L. 8222-2, dans les conditions fixĂ©es Ă  l'article L. 8222-3L. 8222-3. Les dispositions du prĂ©sent article ne s'appliquent pas au particulier qui contracte pour son usage personnel, celui de son conjoint, partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, concubin, de ses ascendants ou descendants. Tout contrat Ă©crit conclu par une personne morale de droit public doit comporter une clause stipulant que des pĂ©nalitĂ©s peuvent ĂȘtre infligĂ©es au cocontractant s'il ne s'acquitte pas des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 Ă  L. 8221-5. Le montant des pĂ©nalitĂ©s est, au plus, Ă©gal Ă  10 % du montant du contrat et ne peut excĂ©der celui des amendes encourues en application des articles L. 8224-1, L. 8224-2 et L. 8224-5. Toute personne morale de droit public ayant contractĂ© avec une entreprise, informĂ©e par Ă©crit par un agent de contrĂŽle de la situation irrĂ©guliĂšre de cette derniĂšre au regard des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5, l'enjoint aussitĂŽt de faire cesser cette situation. L'entreprise ainsi mise en demeure apporte Ă  la personne morale de droit public la preuve qu'elle a mis fin Ă  la situation dĂ©lictuelle. La personne morale de droit public transmet, sans dĂ©lai, Ă  l'agent auteur du signalement les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse communiquĂ©s par l'entreprise ou l'informe d'une absence de rĂ©ponse. A dĂ©faut de correction des irrĂ©gularitĂ©s signalĂ©es dans un dĂ©lai fixĂ© par dĂ©cret en Conseil d'Etat, la personne morale de droit public en informe l'agent auteur du signalement et peut appliquer les pĂ©nalitĂ©s prĂ©vues par le contrat ou rompre le contrat, sans indemnitĂ©, aux frais et risques de l'entrepreneur. A dĂ©faut de respecter les obligations qui dĂ©coulent du deuxiĂšme, troisiĂšme ou quatriĂšme alinĂ©a du prĂ©sent article, la personne morale de droit public est tenue solidairement responsable des sommes dues au titre des 1° et 3° de l'article L. 8222-2, dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article L. 8222-3. Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©termine les conditions d'application des dispositions du prĂ©sent chapitre. En cas de rupture de la relation de travail, le salariĂ© auquel un employeur a eu recours dans les conditions de l'article L. 8221-3 ou en commettant les faits prĂ©vus Ă  l'article L. 8221-5 a droit Ă  une indemnitĂ© forfaitaire Ă©gale Ă  six mois de salaire. Le salariĂ© obtient des agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-7, dans des conditions dĂ©finies par dĂ©cret, les informations relatives Ă  l'accomplissement par son employeur de la dĂ©claration prĂ©alable Ă  l'embauche le concernant. Lorsque cette formalitĂ© n'est pas accomplie par l'employeur, ces agents sont habilitĂ©s Ă  communiquer au salariĂ© les informations relatives Ă  son inscription sur le registre unique du personnel. Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©termine les conditions d'application des dispositions du prĂ©sent chapitre. Le fait de mĂ©connaĂźtre les interdictions dĂ©finies Ă  l'article L. 8221-1 est puni d'un emprisonnement de trois ans et d'une amende de 45 000 euros. Le fait de mĂ©connaĂźtre les interdictions dĂ©finies Ă  l'article L. 8221-1 par l'emploi dissimulĂ© d'un mineur soumis Ă  l'obligation scolaire est puni d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 75 000 euros. Les personnes physiques coupables des infractions prĂ©vues aux articles L. 8224-1 et L. 8224-2 encourent les peines complĂ©mentaires suivantes 1° L'interdiction, suivant les modalitĂ©s prĂ©vues par l'article 131-27 du code pĂ©nal, soit d'exercer une fonction publique ou d'exercer l'activitĂ© professionnelle ou sociale dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise, soit d'exercer une profession commerciale ou industrielle, de diriger, d'administrer, de gĂ©rer ou de contrĂŽler Ă  un titre quelconque, directement ou indirectement, pour son propre compte ou pour le compte d'autrui, une entreprise commerciale ou industrielle ou une sociĂ©tĂ© commerciale. Ces interdictions d'exercice peuvent ĂȘtre prononcĂ©es cumulativement ; 2° L'exclusion des marchĂ©s publics pour une durĂ©e de cinq ans au plus ; 3° La confiscation des objets ayant servi directement ou indirectement Ă  commettre l'infraction ou qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  cette occasion, ainsi que de ceux qui en sont le produit et qui appartiennent au condamnĂ© ; 4° L'affichage du jugement aux frais de la personne condamnĂ©e dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-35 du code pĂ©nal et son insertion, intĂ©grale ou par extraits, dans les journaux qu'elle dĂ©signe. Ces frais ne peuvent excĂ©der le montant maximum de l'amende encourue ; 5° L'interdiction, suivant les modalitĂ©s prĂ©vues par l'article 131-26 du code pĂ©nal, des droits civiques, civils et de famille. Tout Ă©tranger coupable des infractions prĂ©vues aux articles L. 8224-1 et L. 8224-2 est passible d'une interdiction du territoire français qui peut ĂȘtre prononcĂ©e dans les conditions prĂ©vues par l'article 131-30 du code pĂ©nal pour une durĂ©e de cinq ans au plus. Les personnes morales reconnues pĂ©nalement responsables, dans les conditions prĂ©vues par l'article 121-2 du code pĂ©nal, des infractions prĂ©vues par les articles L. 8224-1 et L. 8224-2 encourent 1° L'amende, dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-38 du code pĂ©nal ; 2° Les peines mentionnĂ©es aux 1° Ă  5°, 8° et 9° de l'article 131-39 du mĂȘme code. L'interdiction prĂ©vue au 2° de l'article 131-39 du code pĂ©nal porte sur l'activitĂ© dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise. Le prononcĂ© de la peine complĂ©mentaire de fermeture provisoire d'Ă©tablissement mentionnĂ©e au 4° de l'article 131-39 du code pĂ©nal n'entraĂźne ni rupture, ni suspension du contrat de travail, ni aucun prĂ©judice pĂ©cuniaire Ă  l'encontre des salariĂ©s de l'Ă©tablissement concernĂ©. Le fait, pour toute personne soumise aux obligations Ă©noncĂ©es Ă  l'article L. 8221-7, de diffuser ou de faire diffuser, ou de communiquer au responsable de la publication ou de la diffusion des informations mensongĂšres relatives Ă  son identification est puni d'une amende de 7 500 euros. Le marchandage, dĂ©fini comme toute opĂ©ration Ă  but lucratif de fourniture de main-d'oeuvre qui a pour effet de causer un prĂ©judice au salariĂ© qu'elle concerne ou d'Ă©luder l'application de dispositions lĂ©gales ou de stipulations d'une convention ou d'un accord collectif de travail, est interdit. Lorsqu'un chef d'entreprise conclut un contrat pour l'exĂ©cution d'un travail ou la fourniture de services avec un entrepreneur qui recrute lui-mĂȘme la main-d'oeuvre nĂ©cessaire et que celui-ci n'est pas propriĂ©taire d'un fonds de commerce ou d'un fonds artisanal, le chef d'entreprise respecte, Ă  l'Ă©gard des salariĂ©s de l'entrepreneur employĂ©s dans son Ă©tablissement ou les dĂ©pendances de celui-ci et sous les mĂȘmes sanctions que pour ses propres salariĂ©s, les prescriptions prĂ©vues 1° A l'article L. 1225-29, relatives aux repos obligatoires prĂ©natal et postnatal ; 2° Aux articles L. 1225-30 Ă  L. 1225-33, relatives aux dispositions particuliĂšres Ă  l'allaitement ; 3° Au livre Ier de la troisiĂšme partie, relatives Ă  la durĂ©e du travail, aux repos et aux congĂ©s ; 4° A la quatriĂšme partie, relatives Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© au travail. En cas de dĂ©faillance de l'entreprise, Ă  laquelle il est recouru dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article L. 8232-1, le chef d'entreprise encourt, nonobstant toute stipulation contraire, les responsabilitĂ©s suivantes 1° Si les travaux sont exĂ©cutĂ©s ou les services fournis dans son Ă©tablissement ou dans les dĂ©pendances de celui-ci, le chef d'entreprise est substituĂ© au sous-traitant en ce qui concerne les salariĂ©s que celui-ci emploie pour le paiement des salaires et des congĂ©s payĂ©s ainsi que pour les obligations rĂ©sultant de la lĂ©gislation sur les assurances sociales, sur les accidents du travail et les maladies professionnelles et sur les prestations familiales ; 2° S'il s'agit de travaux exĂ©cutĂ©s dans des Ă©tablissements autres que ceux du chef d'entreprise ou de travaux exĂ©cutĂ©s par des salariĂ©s travaillant Ă  domicile, le chef d'entreprise est substituĂ© au sous-traitant pour le paiement des salaires et congĂ©s payĂ©s ainsi que pour le versement de la cotisation des prestations familiales et de la double cotisation des assurances sociales. Dans les cas prĂ©vus au prĂ©sent chapitre, le salariĂ© lĂ©sĂ©, les organismes de sĂ©curitĂ© sociale et d'allocations familiales et la caisse de congĂ©s payĂ©s peuvent engager, en cas de dĂ©faillance de l'entrepreneur, une action directe contre le chef d'entreprise pour lequel le travail a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Les organisations syndicales reprĂ©sentatives peuvent exercer en justice toutes les actions rĂ©sultant de l'application des dispositions du prĂ©sent titre en faveur d'un salariĂ© sans avoir Ă  justifier d'un mandat de l'intĂ©ressĂ©. Il suffit que celui-ci ait Ă©tĂ© averti, dans des conditions dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire, et ne s'y soit pas opposĂ© dans un dĂ©lai de quinze jours Ă  compter de la date Ă  laquelle l'organisation syndicale lui a notifiĂ© son intention. L'intĂ©ressĂ© peut toujours intervenir Ă  l'instance engagĂ©e par le syndicat et y mettre un terme Ă  tout moment. Le fait de commettre le dĂ©lit de marchandage, dĂ©fini par l'article L. 8231-1, est puni d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 30 000 euros. La juridiction peut prononcer, en outre, l'interdiction de sous-traiter de la main-d'oeuvre pour une durĂ©e de deux Ă  dix ans. Le fait de mĂ©connaĂźtre cette interdiction, directement ou par personne interposĂ©e, est puni d'un emprisonnement de douze mois et d'une amende de 12 000 euros. La juridiction peut Ă©galement ordonner, Ă  titre de peine complĂ©mentaire, l'affichage du jugement aux frais de la personne condamnĂ©e dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-35 du code pĂ©nal et son insertion, intĂ©grale ou par extraits, dans les journaux qu'elle dĂ©signe. Les personnes morales reconnues pĂ©nalement responsables, dans les conditions prĂ©vues par l'article 121-2 du code pĂ©nal, du dĂ©lit de marchandage dĂ©fini Ă  l'article L. 8231-1 encourent les peines suivantes 1° L'amende dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-38 du code pĂ©nal ; 2° Les peines mentionnĂ©es aux 1° Ă  5°, 8° et 9° de l'article 131-39 du mĂȘme code. L'interdiction mentionnĂ©e au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activitĂ© dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise. Le prononcĂ© de la peine complĂ©mentaire de fermeture provisoire d'Ă©tablissement mentionnĂ©e au 4° de l'article 131-39 du code pĂ©nal n'entraĂźne ni rupture, ni suspension du contrat de travail, ni aucun prĂ©judice pĂ©cuniaire Ă  l'encontre des salariĂ©s de l'Ă©tablissement concernĂ©. Toute opĂ©ration Ă  but lucratif ayant pour objet exclusif le prĂȘt de main-d'oeuvre est interdite. Toutefois, ces dispositions ne s'appliquent pas aux opĂ©rations rĂ©alisĂ©es dans le cadre 1° Des dispositions du prĂ©sent code relatives au travail temporaire, au portage salarial aux entreprises de travail Ă  temps partagĂ© et Ă  l'exploitation d'une agence de mannequins lorsque celle-ci est exercĂ©e par une personne titulaire de la licence d'agence de mannequin ; 2° Des dispositions de l'article L. 222-3 du code du sport relatives aux associations ou sociĂ©tĂ©s sportives ; 3° Des dispositions des articles L. 2135-7 et L. 2135-8 du prĂ©sent code relatives Ă  la mise Ă  disposition des salariĂ©s auprĂšs des organisations syndicales ou des associations d'employeurs mentionnĂ©es Ă  l'article L. opĂ©ration de prĂȘt de main-d'Ɠuvre ne poursuit pas de but lucratif lorsque l'entreprise prĂȘteuse ne facture Ă  l'entreprise utilisatrice, pendant la mise Ă  disposition, que les salaires versĂ©s au salariĂ©, les charges sociales affĂ©rentes et les frais professionnels remboursĂ©s Ă  l'intĂ©ressĂ© au titre de la mise Ă  disposition. Les opĂ©rations de prĂȘt de main-d'oeuvre Ă  but non lucratif sont autorisĂ©es. Dans ce cas, les articles L. 1251-21 Ă  L. 1251-24, L. 2313-3 Ă  L. 2313-5 et L. 5221-4 du prĂ©sent code ainsi que les articles L. 412-3 Ă  L. 412-7 du code de la sĂ©curitĂ© sociale sont applicables. Le prĂȘt de main-d'Ɠuvre Ă  but non lucratif conclu entre entreprises requiert 1° L'accord du salariĂ© concernĂ© ; 2° Une convention de mise Ă  disposition entre l'entreprise prĂȘteuse et l'entreprise utilisatrice qui en dĂ©finit la durĂ©e et mentionne l'identitĂ© et la qualification du salariĂ© concernĂ©, ainsi que le mode de dĂ©termination des salaires, des charges sociales et des frais professionnels qui seront facturĂ©s Ă  l'entreprise utilisatrice par l'entreprise prĂȘteuse ; 3° Un avenant au contrat de travail, signĂ© par le salariĂ©, prĂ©cisant le travail confiĂ© dans l'entreprise utilisatrice, les horaires et le lieu d'exĂ©cution du travail, ainsi que les caractĂ©ristiques particuliĂšres du poste de travail. A l'issue de sa mise Ă  disposition, le salariĂ© retrouve son poste de travail dans l'entreprise prĂȘteuse sans que l'Ă©volution de sa carriĂšre ou de sa rĂ©munĂ©ration ne soit affectĂ©e par la pĂ©riode de prĂȘt. Les salariĂ©s mis Ă  disposition ont accĂšs aux installations et moyens de transport collectifs dont bĂ©nĂ©ficient les salariĂ©s de l'entreprise utilisatrice. Un salariĂ© ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©, licenciĂ© ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire pour avoir refusĂ© une proposition de mise Ă  disposition. La mise Ă  disposition ne peut affecter la protection dont jouit un salariĂ© en vertu d'un mandat reprĂ©sentatif. Pendant la pĂ©riode de prĂȘt de main-d'Ɠuvre, le contrat de travail qui lie le salariĂ© Ă  l'entreprise prĂȘteuse n'est ni rompu ni suspendu. Le salariĂ© continue d'appartenir au personnel de l'entreprise prĂȘteuse ; il conserve le bĂ©nĂ©fice de l'ensemble des dispositions conventionnelles dont il aurait bĂ©nĂ©ficiĂ© s'il avait exĂ©cutĂ© son travail dans l'entreprise prĂȘteuse. Le comitĂ© d'entreprise ou, Ă  dĂ©faut, les dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel de l'entreprise prĂȘteuse sont consultĂ©s prĂ©alablement Ă  la mise en Ɠuvre d'un prĂȘt de main-d'Ɠuvre et informĂ©s des diffĂ©rentes conventions signĂ©es. Le comitĂ© d'hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail de l'entreprise prĂȘteuse est informĂ© lorsque le poste occupĂ© dans l'entreprise utilisatrice par le salariĂ© mis Ă  disposition figure sur la liste de ceux prĂ©sentant des risques particuliers pour la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© des salariĂ©s mentionnĂ©e au second alinĂ©a de l'article L. 4154-2. Le comitĂ© d'entreprise et le comitĂ© d'hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail ou, Ă  dĂ©faut, les dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel de l'entreprise utilisatrice sont informĂ©s et consultĂ©s prĂ©alablement Ă  l'accueil de salariĂ©s mis Ă  la disposition de celle-ci dans le cadre de prĂȘts de main-d'Ɠuvre. L'entreprise prĂȘteuse et le salariĂ© peuvent convenir que le prĂȘt de main-d'Ɠuvre est soumis Ă  une pĂ©riode probatoire au cours de laquelle il peut y ĂȘtre mis fin Ă  la demande de l'une des parties. Cette pĂ©riode probatoire est obligatoire lorsque le prĂȘt de main-d'Ɠuvre entraĂźne la modification d'un Ă©lĂ©ment essentiel du contrat de travail. La cessation du prĂȘt de main-d'Ɠuvre Ă  l'initiative de l'une des parties avant la fin de la pĂ©riode probatoire ne peut, sauf faute grave du salariĂ©, constituer un motif de sanction ou de licenciement. Les organisations syndicales reprĂ©sentatives peuvent exercer en justice toutes les actions rĂ©sultant des dispositions du prĂ©sent titre en faveur d'un salariĂ© sans avoir Ă  justifier d'un mandat de l'intĂ©ressĂ©. Il suffit que celui-ci ait Ă©tĂ© averti, dans des conditions dĂ©terminĂ©es par voie rĂ©glementaire, et ne s'y soit pas opposĂ© dans un dĂ©lai de quinze jours Ă  compter de la date Ă  laquelle l'organisation syndicale lui a notifiĂ© son intention. L'intĂ©ressĂ© peut toujours intervenir Ă  l'instance engagĂ©e par le syndicat et y mettre un terme Ă  tout moment. Le fait de procĂ©der Ă  une opĂ©ration de prĂȘt illicite de main-d'oeuvre en mĂ©connaissance des dispositions de l'article L. 8241-1, est puni d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 30 000 euros. La juridiction peut prononcer, en outre, l'interdiction de sous-traiter de la main-d'oeuvre pour une durĂ©e de deux Ă  dix ans. Le fait de mĂ©connaĂźtre cette interdiction, directement ou par personne interposĂ©e, est puni d'un emprisonnement de douze mois et d'une amende de 12 000 euros. Dans tous les cas, la juridiction peut ordonner, aux frais de la personne condamnĂ©e, l'affichage du jugement aux portes des Ă©tablissements de l'entreprise et sa publication dans les journaux qu'elle dĂ©signe. Les personnes morales reconnues pĂ©nalement responsables, dans les conditions prĂ©vues par l'article 121-2 du code pĂ©nal, du dĂ©lit de prĂȘt illicite de main-d'oeuvre prĂ©vu par l'article L. 8241-1 encourent les peines suivantes 1° L'amende dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-38 du code pĂ©nal ; 2° Les peines mentionnĂ©es aux 1° Ă  5°, 8° et 9° de l'article 131-39 du mĂȘme code. L'interdiction mentionnĂ©e au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activitĂ© dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise. Le prononcĂ© de la peine complĂ©mentaire de fermeture provisoire d'Ă©tablissement mentionnĂ©e au 4° de l'article 131-39 du code pĂ©nal n'entraĂźne ni rupture, ni suspension du contrat de travail, ni aucun prĂ©judice pĂ©cuniaire Ă  l'encontre des salariĂ©s de l'Ă©tablissement concernĂ©. Nul ne peut, directement ou indirectement, embaucher, conserver Ă  son service ou employer pour quelque durĂ©e que ce soit un Ă©tranger non muni du titre l'autorisant Ă  exercer une activitĂ© salariĂ©e en France. Il est Ă©galement interdit Ă  toute personne d'engager ou de conserver Ă  son service un Ă©tranger dans une catĂ©gorie professionnelle, une profession ou une zone gĂ©ographique autres que celles qui sont mentionnĂ©es, le cas Ă©chĂ©ant, sur le titre prĂ©vu au premier alinĂ©a. Nul ne peut, directement ou indirectement, recourir sciemment aux services d'un employeur d'un Ă©tranger sans titre. Le salariĂ© Ă©tranger employĂ© en mĂ©connaissance des dispositions du premier alinĂ©a de l'article L. 8251-1 est assimilĂ©, Ă  compter de la date de son embauche, Ă  un salariĂ© rĂ©guliĂšrement engagĂ© au regard des obligations de l'employeur dĂ©finies par le prĂ©sent code 1° Pour l'application des dispositions relatives aux pĂ©riodes d'interdiction d'emploi prĂ©natal et postnatal et Ă  l'allaitement, prĂ©vues aux articles L. 1225-29 Ă  L. 1225-33 ;2° Pour l'application des dispositions relatives Ă  la durĂ©e du travail, au repos et aux congĂ©s prĂ©vues au livre Ier de la troisiĂšme partie ;3° Pour l'application des dispositions relatives Ă  la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail prĂ©vues Ă  la quatriĂšme partie ;4° Pour la prise en compte de l'anciennetĂ© dans l' en va de mĂȘme pour les articles L. 713-1 et suivants du code rural et de la pĂȘche maritime pour les professions agricoles. Le salariĂ© Ă©tranger a droit au titre de la pĂ©riode d'emploi illicite 1° Au paiement du salaire et des accessoires de celui-ci, conformĂ©ment aux dispositions lĂ©gales , conventionnelles et aux stipulations contractuelles applicables Ă  son emploi, dĂ©duction faite des sommes antĂ©rieurement perçues au titre de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e. A dĂ©faut de preuve contraire, les sommes dues au salariĂ© correspondent Ă  une relation de travail prĂ©sumĂ©e d'une durĂ©e de trois mois. Le salariĂ© peut apporter par tous moyens la preuve du travail effectuĂ© ; 2° En cas de rupture de la relation de travail, Ă  une indemnitĂ© forfaitaire Ă©gale Ă  trois mois de salaire, Ă  moins que l'application des rĂšgles figurant aux articles L. 1234-5, L. 1234-9, L. 1243-4 et L. 1243-8 ou des stipulations contractuelles correspondantes ne conduise Ă  une solution plus favorable. 3° Le cas Ă©chĂ©ant, Ă  la prise en charge par l'employeur de tous les frais d'envoi des rĂ©munĂ©rations impayĂ©es vers le pays dans lequel il est parti volontairement ou a Ă©tĂ© l'Ă©tranger employĂ© sans titre l'a Ă©tĂ© dans le cadre d'un travail dissimulĂ©, il bĂ©nĂ©ficie soit des dispositions de l'article L. 8223-1, soit des dispositions du prĂ©sent chapitre si celles-ci lui sont plus conseil de prud'hommes saisi peut ordonner par provision le versement de l'indemnitĂ© forfaitaire prĂ©vue au 2°. Ces dispositions ne font pas obstacle au droit du salariĂ© de demander en justice une indemnisation supplĂ©mentaire s'il est en mesure d'Ă©tablir l'existence d'un prĂ©judice non rĂ©parĂ© au titre de ces dispositions. Le salariĂ© Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 8252-1 bĂ©nĂ©ficie des dispositions du chapitre III du titre V du livre II de la troisiĂšme partie relatives aux assurances et privilĂšges de salaire pour les sommes qui lui sont dues en application de cet article. Les sommes dues Ă  l'Ă©tranger sans titre, dans les cas prĂ©vus aux 1° Ă  3° de l'article L. 8252-2, lui sont versĂ©es par l'employeur dans un dĂ©lai de trente jours Ă  compter de la constatation de l'infraction. Lorsque l'Ă©tranger est placĂ© en rĂ©tention administrative en application de l'article L. 551-1 du code de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asile ou assignĂ© Ă  rĂ©sidence en application de l'article L. 561-2 du mĂȘme code ou lorsqu'il n'est plus sur le territoire national, ces sommes sont dĂ©posĂ©es sous le mĂȘme dĂ©lai auprĂšs d'un organisme dĂ©signĂ© Ă  cet effet, puis reversĂ©es Ă  l'Ă©tranger. Lorsque l'employeur ne s'acquitte pas des obligations mentionnĂ©es au premier alinĂ©a, l'organisme recouvre les sommes dues pour le compte de l'Ă©tranger. Les modalitĂ©s d'application des dispositions relatives Ă  la consignation, au recouvrement et au reversement des sommes dues Ă  l'Ă©tranger sans titre ainsi que les modalitĂ©s d'information de celui-ci sur ses droits sont prĂ©cisĂ©es par dĂ©cret en Conseil d'Etat. Sans prĂ©judice des poursuites judiciaires pouvant ĂȘtre intentĂ©es Ă  son encontre, l'employeur qui a employĂ© un travailleur Ă©tranger en mĂ©connaissance des dispositions du premier alinĂ©a de l'article L. 8251-1 acquitte une contribution spĂ©ciale. Le montant de cette contribution spĂ©ciale est dĂ©terminĂ© dans des conditions fixĂ©es par dĂ©cret en Conseil d'Etat et est au moins Ă©gal Ă  5 000 fois le taux horaire du minimum garanti prĂ©vu Ă  l'article L. 3231-12 et, en cas de rĂ©itĂ©ration, Ă  25 000 fois ce mĂȘme taux. L'Office français de l'immigration et de l'intĂ©gration est chargĂ© de constater et de liquider cette contribution. Elle est recouvrĂ©e par l'Etat comme en matiĂšre de crĂ©ances Ă©trangĂšres Ă  l'impĂŽt et au domaine. Les sommes recouvrĂ©es par l'Etat pour le compte de l'Office français de l'immigration et de l'intĂ©gration lui sont reversĂ©es dans la limite du plafond fixĂ© au I de l'article 46 de la loi n° 2011-1977 du 28 dĂ©cembre 2011 de finances pour 2012. L'Etat prĂ©lĂšve 4 % des sommes reversĂ©es au titre des frais de recouvrement. Le paiement de la contribution spĂ©ciale est garanti par un privilĂšge sur les biens meubles et effets mobiliers des redevables, oĂč qu'ils se trouvent, au mĂȘme rang que celui dont bĂ©nĂ©ficie le TrĂ©sor en application de l'article 1920 du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. Les crĂ©ances privilĂ©giĂ©es en application de l'article L. 8253-2 dues par un commerçant, un artisan ou une personne morale de droit privĂ© mĂȘme non commerçante, sont inscrites Ă  un registre public, dans le dĂ©lai de six mois suivant leur date limite de paiement. L'inscription conserve le privilĂšge pendant deux annĂ©es et six mois Ă  compter du jour oĂč elle est effectuĂ©e. Elle ne peut ĂȘtre renouvelĂ©e. En cas de procĂ©dure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire du redevable ou d'un tiers tenu lĂ©galement au paiement de la contribution spĂ©ciale, le privilĂšge dont l'inscription n'a pas Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement requise Ă  l'encontre du redevable ne peut plus ĂȘtre exercĂ© pour les crĂ©ances qui Ă©taient soumises Ă  titre obligatoire Ă  cette inscription. Les frais de poursuite dus par le redevable Ă  la date du jugement d'ouverture ne sont pas dus. L'inscription d'une crĂ©ance privilĂ©giĂ©e en application de l'article L. 8253-2 peut faire l'objet Ă  tout moment d'une radiation totale ou partielle. Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©termine les modalitĂ©s d'application du prĂ©sent chapitre. Toute personne vĂ©rifie, lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum en vue de l'exĂ©cution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce et pĂ©riodiquement jusqu'Ă  la fin de l'exĂ©cution de ce contrat, que son cocontractant s'acquitte de ses obligations au regard des dispositions du premier alinĂ©a de l'article L. 8251-1. La personne qui mĂ©connaĂźt l'article L. 8254-1 est tenue solidairement avec son cocontractant, sans prĂ©judice de l'application des articles L. 8222-1 Ă  L. 8222-6, au paiement 1° Du salaire et des accessoires de celui-ci dus Ă  l'Ă©tranger sans titre, conformĂ©ment au 1° de l'article L. 8252-2 ; 2° Des indemnitĂ©s versĂ©es au titre de la rupture de la relation de travail, en application soit du 2° de l'article L. 8252-2, soit des articles L. 1234-5L. 1234-5, L. 1234-9L. 1234-9, L. 1243-4 et L. 1243-8 ou des stipulations contractuelles, lorsque celles-ci conduisent Ă  une solution plus favorable pour le salariĂ© ; 3° De tous les frais d'envoi des rĂ©munĂ©rations impayĂ©es vers le pays dans lequel l'Ă©tranger est parti volontairement ou a Ă©tĂ© reconduit, mentionnĂ©s au 3° de l'article L. 8252-2 ; 4° De la contribution spĂ©ciale prĂ©vue Ă  l'article L. 8253-1 du prĂ©sent code et de la contribution forfaitaire prĂ©vue Ă  l'article L. 626-1 du code de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asile. Toute personne mentionnĂ©e Ă  l'article L. 8254-1, informĂ©e par Ă©crit par un agent mentionnĂ© Ă  l'article L. 8271-1-2, par un syndicat de salariĂ©s, un syndicat ou une association professionnels d'employeurs ou une institution reprĂ©sentative du personnel que son cocontractant ou un sous-traitant direct ou indirect de ce dernier emploie un Ă©tranger sans titre enjoint aussitĂŽt Ă  son cocontractant de faire cesser cette situation. L'employeur mis ainsi en demeure informe la personne mentionnĂ©e au premier alinĂ©a des suites donnĂ©es Ă  l'injonction. Si celle-ci n'est pas suivie d'effet, la personne mentionnĂ©e au premier alinĂ©a peut rĂ©silier le contrat aux frais et risques du cocontractant. La personne qui mĂ©connaĂźt le premier alinĂ©a ainsi que son cocontractant sont tenus, solidairement avec le sous-traitant employant l'Ă©tranger sans titre, au paiement des rĂ©munĂ©rations et charges, contributions et frais mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8254-2. Toute personne condamnĂ©e en vertu de l'article L. 8256-2 pour avoir recouru sciemment aux services d'un employeur d'un Ă©tranger sans titre est tenue solidairement avec cet employeur au paiement des rĂ©munĂ©rations et charges, contributions et frais mentionnĂ©s aux 1° Ă  4° de l'article L. 8254-2. Le particulier qui conclut pour son usage personnel, celui de son conjoint, partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, concubin, de ses ascendants ou descendants un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum est soumis aux dispositions des articles L. 8254-1 et L. 8254-2, lors de la conclusion de ce contrat. Les modalitĂ©s selon lesquelles sont opĂ©rĂ©es les vĂ©rifications imposĂ©es par le prĂ©sent chapitre ainsi que la rĂ©partition de la charge de la contribution en cas de pluralitĂ© de cocontractants sont prĂ©cisĂ©es par dĂ©cret. Les organisations syndicales reprĂ©sentatives peuvent exercer en justice les actions nĂ©es en faveur des salariĂ©s Ă©trangers en vertu des dispositions des articles L. 8252-1 et L. 8252-2, sans avoir Ă  justifier d'un mandat de l'intĂ©ressĂ©, Ă  condition que celui-ci n'ait pas dĂ©clarĂ© s'y opposer. L'intĂ©ressĂ© peut toujours intervenir Ă  l'instance engagĂ©e par le syndicat. Le fait de se rendre coupable de fraude ou de fausse dĂ©claration pour obtenir, faire obtenir ou tenter de faire obtenir Ă  un Ă©tranger le titre mentionnĂ© Ă  l'article L. 8251-1 est puni d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 3 000 euros. Le fait pour toute personne, directement ou par personne interposĂ©e, d'embaucher, de conserver Ă  son service ou d'employer pour quelque durĂ©e que ce soit un Ă©tranger non muni du titre l'autorisant Ă  exercer une activitĂ© salariĂ©e en France, en mĂ©connaissance des dispositions du premier alinĂ©a de l'article L. 8251-1, est puni d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 15 000 euros. Le fait de recourir sciemment, directement ou indirectement, aux services d'un employeur d'un Ă©tranger sans titre est puni des mĂȘmes peines. Ces peines sont portĂ©es Ă  un emprisonnement de dix ans et une amende de 100 000 euros lorsque l'infraction est commise en bande organisĂ©e. Le premier alinĂ©a n'est pas applicable Ă  l'employeur qui, sur la base d'un titre frauduleux ou prĂ©sentĂ© frauduleusement par un Ă©tranger salariĂ©, a procĂ©dĂ© sans intention de participer Ă  la fraude et sans connaissance de celle-ci Ă  la dĂ©claration auprĂšs des organismes de sĂ©curitĂ© sociale prĂ©vue Ă  l'article L. 1221-10, Ă  la dĂ©claration unique d'embauche et Ă  la vĂ©rification auprĂšs des administrations territorialement compĂ©tentes du titre autorisant cet Ă©tranger Ă  exercer une activitĂ© salariĂ©e en France. L'amende est appliquĂ©e autant de fois qu'il y a d'Ă©trangers concernĂ©s. Les personnes physiques coupables des infractions prĂ©vues Ă  l'article L. 8256-2 encourent les peines complĂ©mentaires suivantes 1° L'interdiction, pour une durĂ©e de cinq ans au plus, d'exercer directement ou par personne interposĂ©e l'activitĂ© professionnelle dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise, selon les modalitĂ©s prĂ©vues par l'article 131-27 du code pĂ©nal ; 2° L'exclusion des marchĂ©s publics pour une durĂ©e de cinq ans au plus ; 3° La confiscation des objets ayant servi, directement ou indirectement, Ă  commettre l'infraction ou qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  cette occasion, Ă  quelque personne qu'ils appartiennent dĂšs lors que leur propriĂ©taire ne pouvait en ignorer l'utilisation frauduleuse, ainsi que des objets qui sont le produit de l'infraction et qui appartiennent au condamnĂ© ; 4° L'affichage ou la diffusion de la dĂ©cision prononcĂ©e, dans les conditions prĂ©vues par l'article 131-35 du code pĂ©nal ; 5° L'interdiction, suivant les modalitĂ©s prĂ©vues par l'article 131-26 du code pĂ©nal, des droits civiques, civils et de la famille ; 6° L'interdiction de sĂ©jour pour une durĂ©e de cinq ans au plus. Les personnes physiques coupables des infractions prĂ©vues Ă  l'article L. 8256-2 encourent la peine complĂ©mentaire de fermeture des locaux ou Ă©tablissements tenus ou exploitĂ©s par elles et ayant servi Ă  commettre les faits incriminĂ©s. Les personnes physiques condamnĂ©es au titre de l'infraction prĂ©vue au deuxiĂšme alinĂ©a de l'article L. 8256-2 encourent la peine complĂ©mentaire de confiscation de tout ou partie de leurs biens, quelle qu'en soit la nature. L'interdiction du territoire français peut ĂȘtre prononcĂ©e, dans les conditions prĂ©vues par les articles 131-30 Ă  131-30-2 du code pĂ©nal, pour une durĂ©e de dix ans au plus ou Ă  titre dĂ©finitif Ă  l'encontre de tout Ă©tranger coupable des infractions dĂ©finies Ă  l'article L. 8256-2. Les personnes morales reconnues pĂ©nalement responsables, dans les conditions prĂ©vues par l'article 121-2 du code pĂ©nal, des infractions prĂ©vues au prĂ©sent chapitre, Ă  l'exception de l'article L. 8256-1, encourent 1° L'amende, dans les conditions prĂ©vues Ă  l'article 131-38 du code pĂ©nal ; 2° Les peines mentionnĂ©es aux 1° Ă  5°, 8° et 9° de l'article 131-39 du mĂȘme code. L'interdiction mentionnĂ©e au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activitĂ© dans l'exercice ou Ă  l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a Ă©tĂ© commise. Le prononcĂ© de la peine complĂ©mentaire de fermeture provisoire d'Ă©tablissement mentionnĂ©e au 4° de l'article 131-39 du code pĂ©nal n'entraĂźne ni rupture, ni suspension du contrat de travail, ni aucun prĂ©judice pĂ©cuniaire Ă  l'encontre des salariĂ©s de l'Ă©tablissement concernĂ©. Les personnes morales condamnĂ©es au titre de l'infraction prĂ©vue au troisiĂšme alinĂ©a de l'article L. 8256-2 encourent la peine complĂ©mentaire de confiscation de tout ou partie de leurs biens, quelle qu'en soit la nature. Aucun salariĂ© ne peut accomplir des travaux rĂ©munĂ©rĂ©s au-delĂ  de la durĂ©e maximale du travail, telle qu'elle ressort des dispositions lĂ©gales de sa profession. Nul ne peut recourir aux services d'une personne qui mĂ©connaĂźt les dispositions de la prĂ©sente section. Sont exclus des interdictions prĂ©vues Ă  l'article L. 8261-1 1° Les travaux d'ordre scientifique, littĂ©raire ou artistique et les concours apportĂ©s aux oeuvres d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, notamment d'enseignement, d'Ă©ducation ou de bienfaisance ; 2° Les travaux accomplis pour son propre compte ou Ă  titre gratuit sous forme d'une entraide bĂ©nĂ©vole ; 3° Les petits travaux mĂ©nagers accomplis chez des particuliers pour leurs besoins personnels ; 4° Les travaux d'extrĂȘme urgence dont l'exĂ©cution immĂ©diate est nĂ©cessaire pour prĂ©venir des accidents imminents ou organiser des mesures de sauvetage. Les infractions constitutives de travail illĂ©gal mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8211-1 sont recherchĂ©es et constatĂ©es par les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 dans la limite de leurs compĂ©tences respectives en matiĂšre de travail illĂ©gal. Les infractions au premier alinĂ©a de l'article 3 de la loi n° 75-1334 du 31 dĂ©cembre 1975 relative Ă  la sous-traitance sont constatĂ©es par les agents mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2. Ces infractions sont punies d'une amende de 7 500 €. Les agents de contrĂŽle compĂ©tents en application de l'article L. 8271-1 sont 1° Les inspecteurs et les contrĂŽleurs du travail ; 2° Les officiers et agents de police judiciaire ; 3° Les agents des impĂŽts et des douanes ; 4° Les agents des organismes de sĂ©curitĂ© sociale et des caisses de mutualitĂ© sociale agricole agréés Ă  cet effet et assermentĂ©s ; 5° Les officiers et les agents assermentĂ©s des affaires maritimes ; 6° Les fonctionnaires des corps techniques de l'aviation civile commissionnĂ©s Ă  cet effet et assermentĂ©s ; 7° Les fonctionnaires ou agents de l'Etat chargĂ©s du contrĂŽle des transports terrestres ; 8° Les agents de l'institution mentionnĂ©e Ă  l'article L. 5312-1, chargĂ©s de la prĂ©vention des fraudes, agréés et assermentĂ©s Ă  cet effet. Pour la mise en Ɠuvre des articles L. 8272-1 Ă  L. 8272-4, le reprĂ©sentant de l'Etat dans le dĂ©partement reçoit copie des procĂšs-verbaux relevant les infractions constitutives de travail illĂ©gal constatĂ©es par les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 se communiquent rĂ©ciproquement tous renseignements et tous documents utiles Ă  l'accomplissement de leur mission de lutte contre le travail agents de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes sont habilitĂ©s Ă  leur transmettre tous renseignements et documents nĂ©cessaires Ă  cette mission. Lorsqu'ils ne relĂšvent pas des services de la police ou de la gendarmerie nationales, les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 peuvent solliciter des interprĂštes assermentĂ©s inscrits sur l'une des listes prĂ©vues Ă  l'article 157 du code de procĂ©dure pĂ©nale, pour le contrĂŽle de la rĂ©glementation sur la main-d'oeuvre Ă©trangĂšre et le dĂ©tachement transnational de travailleurs. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 transmettent, sur demande Ă©crite, aux agents du Centre national du cinĂ©ma et de l'image animĂ©e, des directions rĂ©gionales des affaires culturelles, de l'institution mentionnĂ©e Ă  l'article L. 5312-1, de l'organisme gestionnaire du rĂ©gime d'assurance chĂŽmage et des collectivitĂ©s territoriales tous renseignements et tous documents nĂ©cessaires Ă  l'apprĂ©ciation des droits ou Ă  l'exĂ©cution d'obligations qui entrent dans le champ de leurs compĂ©tences respectives. Ils disposent, dans l'exercice de leur mission de lutte contre le travail illĂ©gal, d'un droit de communication sur tous renseignements et documents nĂ©cessaires auprĂšs de ces services. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 peuvent, sur demande Ă©crite, obtenir des organismes chargĂ©s d'un rĂ©gime de protection sociale ou des caisses assurant le service des congĂ©s payĂ©s mentionnĂ©es au livre Ier de la troisiĂšme partie tous renseignements ou tous documents utiles Ă  l'accomplissement de leurs missions en matiĂšre de travail transmettent Ă  ces organismes, qui doivent en faire la demande par Ă©crit, tous renseignements et tous documents permettant Ă  ces derniers de recouvrer les sommes impayĂ©es ou d'obtenir le remboursement de sommes indĂ»ment versĂ©es. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2, ainsi que les autoritĂ©s chargĂ©es de la coordination de leurs actions, peuvent Ă©changer tous renseignements et tous documents nĂ©cessaires Ă  l'accomplissement de leur mission de lutte contre le travail illĂ©gal avec les agents investis des mĂȘmes compĂ©tences et les autoritĂ©s chargĂ©es de la coordination de leurs actions dans les Etats des accords sont conclus avec les autoritĂ©s de ces Etats, ils prĂ©voient les modalitĂ©s de mise en oeuvre de ces Ă©changes. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 sont habilitĂ©s Ă  entendre, en quelque lieu que ce soit et avec son consentement, tout employeur ou son reprĂ©sentant et toute personne rĂ©munĂ©rĂ©e, ayant Ă©tĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e ou prĂ©sumĂ©e ĂȘtre ou avoir Ă©tĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e par l'employeur ou par un travailleur indĂ©pendant, afin de connaĂźtre la nature des activitĂ©s de cette personne, ses conditions d'emploi et le montant des rĂ©munĂ©rations s'y rapportant, y compris les avantages en nature. De mĂȘme, ils peuvent entendre toute personne susceptible de fournir des informations utiles Ă  l'accomplissement de leur mission de lutte contre le travail illĂ©gal. Ces auditions peuvent faire l'objet d'un procĂšs-verbal signĂ© des agents mentionnĂ©s au premier alinĂ©a et des personnes entendues. Ces agents sont en outre habilitĂ©s Ă  demander aux employeurs, aux travailleurs indĂ©pendants, aux personnes employĂ©es dans l'entreprise ou sur le lieu de travail ainsi qu'Ă  toute personne dont ils recueillent les dĂ©clarations dans l'exercice de leur mission de justifier de leur identitĂ© et de leur adresse. Pour la recherche et la constatation des infractions constitutives de travail illĂ©gal, les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 peuvent se faire prĂ©senter et obtenir copie immĂ©diate des documents justifiant du respect des dispositions du prĂ©sent livre. Les infractions aux interdictions du travail dissimulĂ© prĂ©vues Ă  l'article L. 8221-1 sont recherchĂ©es par les agents mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2. Les infractions aux interdictions du travail dissimulĂ© sont constatĂ©es au moyen de procĂšs-verbaux qui font foi jusqu'Ă  preuve du contraire. Ces procĂšs-verbaux sont transmis directement au procureur de la RĂ©publique. Les agents de contrĂŽle mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-1-2 communiquent leurs procĂšs-verbaux de travail dissimulĂ© aux organismes de recouvrement mentionnĂ©s aux articles L. 213-1 et L. 752-1 du code de la sĂ©curitĂ© sociale et Ă  l' article L. 723-3 du code rural et de la pĂȘche maritime, qui procĂšdent Ă  la mise en recouvrement des cotisations et contributions qui leur sont dues sur la base des informations contenues dans lesdits procĂšs-verbaux. Pour la recherche et la constatation des infractions aux interdictions du travail dissimulĂ©, les agents de contrĂŽle peuvent se faire prĂ©senter et obtenir copie immĂ©diate des documents suivants, quels que soient leur forme et leur support 1° Les documents justifiant que l'immatriculation, les dĂ©clarations et les formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ont Ă©tĂ© effectuĂ©es ainsi que ceux relatifs Ă  l'autorisation d'exercice de la profession ou Ă  l'agrĂ©ment lorsqu'une disposition particuliĂšre l'a prĂ©vu ; 2° Les documents justifiant que l'entreprise a vĂ©rifiĂ©, conformĂ©ment aux dispositions des articles L. 8222-1 ou L. 8222-4, que son ou ses cocontractants ont accompli les formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 ou des rĂ©glementations d'effet Ă©quivalent de leur pays d'origine ; 3° Les devis, les bons de commande ou de travaux, les factures et les contrats ou documents commerciaux relatifs aux prestations exĂ©cutĂ©es en mĂ©connaissance des dispositions de l'article L. 8221-1. Les agents de contrĂŽle peuvent, sur demande Ă©crite, obtenir des services prĂ©fectoraux tous renseignements ou tous documents relatifs Ă  l'autorisation d'exercice ou Ă  l'agrĂ©ment d'une profession rĂ©glementĂ©e. Les agents de contrĂŽle sont habilitĂ©s, lorsque le siĂšge de l'entreprise est domiciliĂ© dans des locaux occupĂ©s en commun en application de l'article L. 123-10 du code de commerce rĂ©primant certaines infractions en matiĂšre de registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, Ă  se faire communiquer par l'entreprise domiciliataire tous les documents dĂ©tenus dans ses locaux nĂ©cessaires Ă  l'accomplissement de leur mission de lutte contre le travail dissimulĂ©. Dans le cadre des enquĂȘtes prĂ©liminaires diligentĂ©es pour la recherche et la constatation des infractions aux interdictions de travail dissimulĂ©, les officiers de police judiciaire assistĂ©s, le cas Ă©chĂ©ant, des agents de police judiciaire, peuvent, sur ordonnance du prĂ©sident du tribunal de grande instance dans le ressort duquel sont situĂ©s les lieux Ă  visiter ou d'un juge dĂ©lĂ©guĂ© par lui, rendue sur rĂ©quisitions du procureur de la RĂ©publique, procĂ©der Ă  des visites domiciliaires, perquisitions et saisies de piĂšces Ă  conviction dans les lieux de travail relevant des articles L. 4111-1 du prĂ©sent code et L. 722-1 du code rural et de la pĂȘche maritime, y compris dans ceux n'abritant pas de salariĂ©s, mĂȘme lorsqu'il s'agit de locaux juge vĂ©rifie que la demande d'autorisation qui lui est soumise est fondĂ©e sur des Ă©lĂ©ments de fait laissant prĂ©sumer l'existence des infractions dont la preuve est dispositions ne dĂ©rogent pas aux rĂšgles de droit commun relatives Ă  la constatation des infractions par les officiers et agents de police judiciaire. Outre les inspecteurs et contrĂŽleurs du travail, les agents et officiers de police judiciaire, les agents des impĂŽts et des douanes sont compĂ©tents pour rechercher et constater, au moyen de procĂšs-verbaux transmis directement au procureur de la RĂ©publique, les infractions aux dispositions de l'article L. 8231-1 relatives Ă  l'interdiction du marchandage. Dans le cadre de leur mission de lutte contre le marchandage, les agents mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8271-14 peuvent se faire prĂ©senter les devis, les bons de commande ou de travaux, les factures et les contrats ou documents commerciaux relatifs aux opĂ©rations de marchandage. Dans le cadre de leur mission de lutte contre le prĂȘt illicite de main-d'oeuvre, les agents mentionnĂ©s Ă  l'article L. 8112-1 peuvent se faire prĂ©senter les devis, les bons de commande ou de travaux, les factures et les contrats ou documents commerciaux relatifs aux opĂ©rations de prĂȘt illicite de main-d'oeuvre. Outre les inspecteurs et contrĂŽleurs du travail, les agents et officiers de police judiciaire, les agents de la direction gĂ©nĂ©rale des douanes sont compĂ©tents pour rechercher et constater, au moyen de procĂšs-verbaux transmis directement au procureur de la RĂ©publique, les infractions aux dispositions de l'article L. 8251-1 relatif Ă  l'emploi d'un Ă©tranger sans titre de travail et de l'article L. 8251-2 interdisant le recours aux services d'un employeur d'un Ă©tranger sans titre. Afin de permettre la liquidation de la contribution spĂ©ciale mentionnĂ©e Ă  l'article L. 8253-1 du prĂ©sent code et de la contribution forfaitaire mentionnĂ©e Ă  l'article L. 626-1 du code de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asile, le directeur gĂ©nĂ©ral de l'Office français de l'immigration et de l'intĂ©gration reçoit des agents mentionnĂ©s au premier alinĂ©a du prĂ©sent article une copie des procĂšs-verbaux relatifs Ă  ces infractions. Les dispositions de l'article L. 8271-13 sont applicables Ă  la recherche et Ă  la constatation des infractions Ă  l'emploi d'Ă©tranger sans titre de travail. Afin de lutter contre le travail illĂ©gal, les agents chargĂ©s de la dĂ©livrance des titres de sĂ©jour, individuellement dĂ©signĂ©s et dĂ»ment habilitĂ©s, peuvent avoir accĂšs aux traitements automatisĂ©s des autorisations de travail dans les conditions dĂ©finies par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative Ă  l'informatique, aux fichiers et aux libertĂ©s. Pour les mĂȘmes motifs, les inspecteurs du travail, les contrĂŽleurs du travail et fonctionnaires assimilĂ©s, individuellement dĂ©signĂ©s et dĂ»ment habilitĂ©s, peuvent avoir accĂšs aux traitements automatisĂ©s des titres de sĂ©jour des Ă©trangers dans les conditions dĂ©finies par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 prĂ©citĂ©e. Un dĂ©cret en Conseil d'Etat dĂ©termine les conditions d'application des dispositions des articles L. 8271-7 Ă  L. 8271-12. Lorsque l'autoritĂ© administrative a connaissance d'un procĂšs-verbal relevant une des infractions constitutives de travail illĂ©gal mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8211-1, elle peut, eu Ă©gard Ă  la gravitĂ© des faits constatĂ©s, Ă  la nature des aides sollicitĂ©es et Ă  l'avantage qu'elles procurent Ă  l'employeur, refuser d'accorder, pendant une durĂ©e maximale de cinq ans, certaines des aides publiques en matiĂšre d'emploi, de formation professionnelle et de culture Ă  la personne ayant fait l'objet de cette verbalisation. Cette dĂ©cision de refus est prise sans prĂ©judice des poursuites judiciaires qui peuvent ĂȘtre engagĂ©es. L'autoritĂ© administrative peut Ă©galement demander, eu Ă©gard aux critĂšres mentionnĂ©s au premier alinĂ©a, le remboursement de tout ou partie des aides publiques mentionnĂ©es au premier alinĂ©a et perçues au cours des douze derniers mois prĂ©cĂ©dant l'Ă©tablissement du procĂšs-verbal. Un dĂ©cret fixe la nature des aides concernĂ©es et les modalitĂ©s de la prise de dĂ©cision relative au refus de leur attribution ou Ă  leur remboursement. Lorsque l'autoritĂ© administrative a connaissance d'un procĂšs-verbal relevant une infraction prĂ©vue aux 1° Ă  4° de l'article L. 8211-1, elle peut, eu Ă©gard Ă  la rĂ©pĂ©tition et Ă  la gravitĂ© des faits constatĂ©s et Ă  la proportion de salariĂ©s concernĂ©s, ordonner par dĂ©cision motivĂ©e la fermeture de l'Ă©tablissement ayant servi Ă  commettre l'infraction, Ă  titre provisoire et pour une durĂ©e ne pouvant excĂ©der trois mois. Elle en avise sans dĂ©lai le procureur de la RĂ©publique. La mesure de fermeture provisoire est levĂ©e de plein droit en cas de classement sans suite de l'affaire, d'ordonnance de non-lieu et de dĂ©cision de relaxe ou si la juridiction pĂ©nale ne prononce pas la peine complĂ©mentaire de fermeture dĂ©finitive ou pour une durĂ©e de cinq ans au plus des Ă©tablissements ou de l'un ou de plusieurs des Ă©tablissements de l'entreprise ayant servi Ă  commettre les faits incriminĂ©s, mentionnĂ©e au 4° de l'article 131-39 du code pĂ©nal. La mesure de fermeture provisoire peut s'accompagner de la saisie Ă  titre conservatoire du matĂ©riel professionnel des contrevenants. Les modalitĂ©s d'application du prĂ©sent article ainsi que les conditions de sa mise en Ɠuvre aux chantiers du bĂątiment et des travaux publics sont fixĂ©es par dĂ©cret en Conseil d'Etat. La dĂ©cision de fermeture provisoire de l'Ă©tablissement par l'autoritĂ© administrative prise en application de l'article L. 8272-2 n'entraĂźne ni rupture, ni suspension du contrat de travail, ni aucun prĂ©judice pĂ©cuniaire Ă  l'encontre des salariĂ©s de l'Ă©tablissement. Lorsque l'autoritĂ© administrative a connaissance d'un procĂšs-verbal relevant une infraction prĂ©vue aux 1° Ă  4° de l'article L. 8211-1, elle peut, eu Ă©gard Ă  la rĂ©pĂ©tition et Ă  la gravitĂ© des faits constatĂ©s et Ă  la proportion de salariĂ©s concernĂ©s, ordonner, par dĂ©cision motivĂ©e prise Ă  l'encontre de la personne ayant commis l'infraction, l'exclusion des contrats administratifs mentionnĂ©s aux articles L. 551-1 et L. 551-5 du code de justice administrative, pour une durĂ©e ne pouvant excĂ©der six mois. Elle en avise sans dĂ©lai le procureur de la RĂ©publique. La mesure d'exclusion est levĂ©e de plein droit en cas de classement sans suite de l'affaire, d'ordonnance de non-lieu et de dĂ©cision de relaxe ou si la juridiction pĂ©nale ne prononce pas la peine complĂ©mentaire d'exclusion des marchĂ©s publics mentionnĂ©e au 5° de l'article 131-39 du code pĂ©nal. Les modalitĂ©s d'application du prĂ©sent article sont fixĂ©es par dĂ©cret en Conseil d'Etat. DerniĂšre mise Ă  jour 4/02/2012
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ConformĂ©mentĂ  l'article L.8222-6 du Code du Travail (modifiĂ© par l'article 93 de la loi n°2011-525 du 17 mai 2011 sur le renforcement du dispositif de lutte contre le travail dissimulĂ©), une pĂ©nalitĂ© sera appliquĂ©e au titulaire ou Ă  ses sous-traitants, s'ils ne s'acquittent pas des formalitĂ©s mentionnĂ©es aux articles L.8221-3 Ă  L.8221-5 du mĂȘme code en application des articles L Code de justice administrativeChronoLĂ©gi Article L822-1 - Code de justice administrative »Version Ă  la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur depuis le 01 janvier 2001 Naviguer dans le sommaire Article L822-1Version en vigueur depuis le 01 janvier 2001 Le pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat fait l'objet d'une procĂ©dure prĂ©alable d'admission. L'admission est refusĂ©e par dĂ©cision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n'est fondĂ© sur aucun moyen en haut de la page
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i-sont prĂ©sumĂ©s ne pas ĂȘtre liĂ©s avec le donneur d'ordre par un contrat de travail dans l'exĂ©cution de l'activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation ou inscription : 1° les personnes physiques immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, au rĂ©pertoire des mĂ©tiers, au registre des agents commerciaux ou auprĂšs des unions de recouvrement des En vigueur jusqu'au 01/01/2023 prĂ©sumĂ©s ne pas ĂȘtre liĂ©s avec le donneur d'ordre par un contrat de travail dans l'exĂ©cution de l'activitĂ© donnant lieu Ă  immatriculation ou inscription 1° Les personnes physiques immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s, au rĂ©pertoire des mĂ©tiers, au registre des agents commerciaux ou auprĂšs des unions de recouvrement des cotisations de sĂ©curitĂ© sociale et d'allocations familiales pour le recouvrement des cotisations d'allocations familiales ; 2° Les personnes physiques inscrites au registre des entreprises de transport routier de personnes, qui exercent une activitĂ© de transport scolaire prĂ©vu par l'article L. 214-18 du code de l'Ă©ducation ou de transport Ă  la demande conformĂ©ment Ă  l'article 29 de la loi n° 82-1153 du 30 dĂ©cembre 1982 d'orientation des transports intĂ©rieurs ; 3° Les dirigeants des personnes morales immatriculĂ©es au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s et leurs salariĂ©s ; d'un contrat de travail peut toutefois ĂȘtre Ă©tablie lorsque les personnes mentionnĂ©es au I fournissent directement ou par une personne interposĂ©e des prestations Ă  un donneur d'ordre dans des conditions qui les placent dans un lien de subordination juridique permanente Ă  l'Ă©gard de celui-ci. Dans ce cas, la dissimulation d'emploi salariĂ© est Ă©tablie si le donneur d'ordre s'est soustrait intentionnellement par ce moyen Ă  l'accomplissement des obligations incombant Ă  l'employeur mentionnĂ©es Ă  l'article L. 8221-5. Le donneur d'ordre qui a fait l'objet d'une condamnation pĂ©nale pour travail dissimulĂ© en application du prĂ©sent II est tenu au paiement des cotisations et contributions sociales Ă  la charge des employeurs, calculĂ©es sur les sommes versĂ©es aux personnes mentionnĂ©es au I au titre de la pĂ©riode pour laquelle la dissimulation d'emploi salariĂ© a Ă©tĂ© Ă©tablie. → Versions
ï»ż1 Champ d’application du travail dissimulĂ©. Selon l’article L. 8221-1, 1° du Code du travail, est interdit le travail « totalement ou partiellement dissimulĂ©, dĂ©fini et exercĂ© dans les conditions prĂ©vues aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5. Deux cas distincts sont ainsi prĂ©vus par le Code du travail.
Version en vigueur depuis le 01 mai 2008 Les activités mentionnées à l'article L. 8221-3 sont présumées, sauf preuve contraire, accomplies à titre lucratif 1° Soit lorsque leur réalisation a lieu avec recours à la publicité sous une forme quelconque en vue de la recherche de la clientÚle ; 2° Soit lorsque leur fréquence ou leur importance est établie ; 3° Soit lorsque la facturation est absente ou frauduleuse ; 4° Soit lorsque, pour des activités artisanales, elles sont réalisées avec un matériel ou un outillage présentant par sa nature ou son importance un caractÚre professionnel. .