Introduction 1Pour les chefs cuisiniers, comme tout autre prescripteur de la valorisation d’une culture alimentaire ou d’arts culinaires, communiquer est une obligation qui s’appuie sur le besoin d’informer le client potentiel, de dialoguer avec sa clientèle habituée, de collaborer avec son personnel, de profiter d’une médiatisation, et de se créer une image. Régulièrement, ces acteurs du paysage gastronomique mettent en lumière leur savoir-faire, offrent leurs trucs et astuces, précisent leur technique comme leur vision personnelle du bon produit, promeuvent leur patrimoine culinaire, se font l’écho du bien-manger, dialoguent, expertisent, et tentent de donner du sens aux modèles culinaires. 2Cette étude, ouverte aux sciences humaines et plus particulièrement aux sciences de l’information et de la communication, porte sur le modèle communicationnel dans le secteur de la restauration commerciale. De sa discursivité à sa transmission, cet acte organisationnel ou promotionnel est observé par les angles de la diversité à l’uniformité, comme de l’individualisation à l’universalité du discours. Nous portons particulièrement notre intérêt sur les utilisations de terminologies techniques et sur les représentations sociales, normatives, commerciales et symboliques, en interne comme aux yeux de la clientèle de restaurant. 3Parmi les techniques professionnelles pour communiquer en interne comme en externe, le numérique, avec la télécommande des mets effectuée devant le client à l’aide de tablettes informatiques, comme le pré-accueil à l’aide du site web remplaçant les flyers, a durant ces trente dernières années apporté un caractère propre à la société et à l’avènement du restaurant. 4Nous portons intérêt, en premier lieu, à la communication organisationnelle au sein de la brigade, à sa place sur les espaces de productions et de prestations, essentiellement à travers la fin du XXe et le début du XXIe siècle dans le monde de la restauration. Nous observons ensuite le statut particulier de cette technique communicationnelle au sein de la profession de restaurateur permettant d’offrir un positionnement tant aux clients, aux cuisiniers, aux serveurs, qu’aux plats. Le chef y a un statut de chef de brigades ; non seulement, il est chef de la brigade de cuisine, mais également, s’il est le chef d’entreprise, il peut venir à diriger la brigade de salle. La brigade est, dans son organisation comme dans son discours, militarisée » pour la bonne logistique du travail ; où la gastronomie devient une arme communicationnelle, un soft power » sur l’opinion interne et externe à l’entreprise. 5La problématique du modèle de diffusion des savoir-faire culinaires et des prestations de service est au cœur des problématiques sémantiques. Les dimensions sémiotiques et épistémologiques sont donc des axes, qui méritent d’être développés pour appréhender une meilleure connaissance de l’organisation de cette profession. 6Cet article profite d’un corpus d’entretiens avec de nombreux chefs lors des Rencontres François Rabelais à Tours depuis 2005 à ce jour, ainsi que d’une expérience professionnelle dans cette filière. La méthodologie choisie s’appuie sur une étude linguistique observant, dans une globalité, les utilisations syntaxiques, sémantiques et pragmatiques du vocabulaire professionnel et de la tonalité organisationnelle. 7Cet article souligne les méthodes communicationnelles de ces professionnels de la cuisine, acteurs d’une réhabilitation essentielle aux débats, sans cesse renouvelées, autour de la perception de la qualité culinaire et alimentaire. Les dimensions communicationnelles d’un chef, tout en étant de plus en plus normatives Le Moënne, 2004 23, sont de manières intermittentes soit techniques, organisationnelles, émulatives, énonciatives ou démonstratives auprès du personnel, soit du rapport à la négociation auprès des fournisseurs, soit enjolivant et théâtralisées auprès de la clientèle, soit promotionnelles auprès des médias. 8Mais au travers de tous ces modes communicationnels, le chef cherche-t-il réellement à sélectionner le modèle qui convient à chaque situation ? 9La communication apparente du chef de cuisine précise le lien qui existe entre lui et son personnel Bellon, 2012 28, lui et ses clients Peisson 2009, lui et ses fournisseurs Chevalier et Houle, 2002 121, mais rarement entre lui et les médias ou supports de communication. 10Apportant la communication organisationnelle, formelle et normative, auprès de ses subalternes comme de ses fournisseurs, le chef cuisinier tente de diffuser une communication mi-naturelle afin de parfaire une certaine convivialité, et mi-formelle afin de transmettre ou confirmer son savoir-faire. Assuré de sa représentation de la qualité statuée par une normativité professionnelle du savoir-faire culinaire, le style quelquefois péremptoire et le ton vif d’un chef de cuisine à l’encontre de son personnel, installés au moment du coup de feu », soulignent l’incarnation de l’individu dans son sujet de travail et le peu de distance entre l’objet et l’action ; tandis que d’autres chefs, plus rares, s’emploient à communiquer avec leur personnel sous l’ange du paternalisme où normes et temporalité restent toutefois les gages de la réussite. 1 Pour exemple, le journal L’Hôtellerie est actuellement l’un des principaux acteurs, voire le plus r ... 11Ces alternances de prises de paroles se justifient partiellement par la légitimité des connaissances et compétences culinaires qui pourraient laisser présager d’une qualité à discourir sur le sujet alimentaire ; un discours qui s’étend aujourd’hui bien au-delà de la sphère professionnelle ou du média professionnel1. Diversité et limites du champ communicationnel comme informationnel 2 Emission télévisée Vive la cantine !, animée par le chef Cyril Lignac, produite par Kitchen factory ... 3 Emission télévisée, Gaspillage alimentaire Les chefs contre-attaquent, animée par le chef Cyril L ... 4 Emission télévisée Oui chef !, animée par le chef Cyril Lignac, produite par Kitchen factory, diffu ... 5 Collaboration de nombreux chefs de cuisine à l’inscription du Repas gastronomique des Français » ... 6 Emission télévisée Made in France les solutions, animée par le chef Cyril Lignac, produite par Ki ... 7 Nombreux sont les exemples tels que Thierry Marx qui crée un restaurant éphémère dans le RER, ou de ... 8 Table ronde Va-t-on vers un nouveau label ’saveur-plaisir-santé’’ ? » animé par Kilien Stengel, ... 12On attribue, depuis le début du XXIe siècle, la possibilité aux chefs de s’exprimer sur les cantines2, sur les Redouin 2013, sur les sujets scientifiques Seralini et Douzelet, 2014, sur le gaspillage3, sur l’éducation4, sur la culture5, sur l’économie6, sur les affaires étrangères Brion 2015a, sur le pouvoir Bommelaer 2015, sur les transports7, sur la mode Rubin 2015, sur la violence Gonzales 2015 ou la santé8, sans que ces apports de discours répondent à une règle ou à une procédure. Ils débouchent souvent sur des prises d’opinion voire de décisions, basées sur des jugements très personnels et où la subjectivité est de mise. 13Ainsi, le message, artistique, technique ou organisationnel, est rapidement retransmis dans la sphère professionnelle puis au grand public, mais pas toujours par les mêmes canaux ni via les mêmes processus. 14Les communications, auprès d’un public restreint comme élargi, sont compliquées pour un chef parce qu’elles ne retransmettent que le goût du chef certainement très différent du goût des clients-récepteurs, et parce qu’il conviendrait d’anticiper les goûts de ces derniers pour que l’échange s’appuie plus sur un discours de raison que de séduction. 15La dimension communicationnelle du chef, motivée par un aspect organisationnel, accompagne le quotidien de son activité, s’harmonise conjointement aux différents interlocuteurs, et procure une variabilité de modèles communicationnels, cohérente aux yeux de ce prescripteur. 16Nous avons ainsi tenté de dessiner, dans le tableau ci-dessous, les champs communicationnels du quotidien d’un chef cuisinier en portant intérêt aux récepteurs de l’ensemble des messages diffusés par ce locuteur. Figure 1. Diversité des acteurs de la communication professionnelle en secteur restauration Destinataires Mode Finalité Référence de langage mots clefs Modalité et forme de la connaissance Le personnel * brigade de cuisine * brigade de salle * équipe de l’hôtel * équipe administrative oral et écrit recettes * qualité de la production culinaire * condition de travail application des 35h dans les chaines hôtelières, convenances des deux services d’environ 5h, par jours, dans les établissements indépendants * implication, émulation quelquefois personnel payé au pourcentage du chiffre d’affaire * préparation à la communication externe * qualité * goût * présentation * technique * maîtrise * minutie * perfection * organisation * mise en place * minutage * réactivité * tempo Communication interne * liaison hiérarchique et fonctionnelle organigramme pyramidale de la brigade * procédure fiche technique de recettes pour la production, fiche HACCP pour l’hygiène et la traçabilité… * créativité, décision quelquefois inter-brigades Les clients * very important personnality * Individuels * Entreprises * Familles * Groupes * Habitués fidélisation * Passants oral et écrit carte des mets *Obligation d’informer *Transparence sur l’origine des produits *Efficacité et qualité de la prestation *Notoriété et image du chef, du restaurant, de la cuisine *Mise en contextualisation saisonnalité * relation * proximité * image *Mise à disposition de l’information menus en ligne, tarifs, infos pratiques, biographie du chef, traçabilité, origine du produit… *Communication relationnelle accueil, écoute, dialogue, traitement des données, fidélisation *Promotion de la prestation ou du restaurant sur site web, sur événement… Les fournisseurs et autres partenaires écrit commandes *contractualisation idem *Négociation Les médias *Associations professionnelles locale, nationale, internationale *Presse en qualité d’interviewé ou de pigiste expert locale, nationale, internationale *Radio *Télévision en qualité d’invité, du jury ou d’animateur avec ou sans agent *Web avec ou sans community manager * Édition d’ouvrages culinaires *Événement oral et écrit recettes * diffusion promotionnelle * diffusion d’un savoir technique et/ou civique ex le bio, la locavorité, la lutte au gaspillage… *opinion dans le cadre de modification des comportements sociaux ex tendances culinaires *image *intérêt général * mission * patrimoine * culture Fait preuve d’une valeur ajoutée d’un mécénat ou parrainage d’une cohérence territoriale d’un rôle de consultant, d’expert d’une influence, d’un rayonnement et d’une écoute sociale d’un community management d’une campagne publicitaire rare Cadre institutionnel de relais d’opinion oral Position sociale et politique Démocratisation *Débat public *Consultation expertise *Relais d’influence 17Parmi les différents interlocuteurs du chef cuisinier le personnel, les clients, les fournisseurs, les medias, des institutions, la clientèle est ambivalente. Les clients profitent de l’analyse des critiques journalistiques et gastronomiques comme canal médiatique, des avis des internautes comme communication publique et citoyenne, et des actes de promotion que dispense le chef lui-même. 18A contrario, les clients participent aussi à la construction des messages et profitent de l’information récoltée auprès du chef, de l’analyse qu’ils en ont faite et de la diffusion qu’ils émettent auprès de leur entourage ou via les forums de discussion en ligne. 19Aux yeux du client, l’image du chef est mitigée. Certains Français sont satisfaits de l’information répandue au travers de la promotion des chefs, tandis que d’autres estiment que l’image du chef de cuisine est perfectible Moncomble 2006. Le mot d’ordre pour les chefs est donc de se rapprocher du client pour communiquer plus directement plus personnellement, plus intimement, plus sensiblement Stengel 2015a. 9 Observatoire national de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage, L’attractivité des mét ... 10 Colloque Transmissions, 7èmes Rencontres François Rabelais, université Rabelais, Tours, 25 et 26 no ... 20En théorie, la communication d’un chef suppose un échange interactionnel entre émetteur et récepteur avec un caractère actif de ce dernier. Mais la fascination » à l’égard du métier9 et des chefs multi-étoilés ou télévisés Pham 2013 révèle une certaine autorité naturelle qui pervertit et réduit la supposée interactivité communicationnelle ; alors que la transmission10 de l’ordre des savoir-faire et des recettes fait partie intégrante de la prestation délivrée dans l’imaginaire du client. Pour faire partie intégrante de la masse médiatique télévisuelle ou du rayon presse, certains chefs ont choisi l’option d’un agent artistique Brion 2015b. 21D’un point de vue commercial, le point fort de cette relation d’individu à individu, lors de l’échange du chef avec sa clientèle, est l’absence de communication de masse et/ou marketée. Malgré tout, les émissions de jeux culinaires en voie de propension Blandin 2012 tendent actuellement à universaliser et généraliser un discours qui se voudrait théoriquement individualiste. Les enjeux aujourd’hui pour ces prescripteurs de la gastronomie seraient de convaincre du bien-fondé de leur cuisine, d’observer l’expérience client Bayet-Robert 2011, de mesurer la pertinence de leur carte des mets Croizé-Pourcelet 2011 ; Hugol-Gential 2014 et d’entretenir une relation de confiance et d’hospitalité Bonescu et Boutaud 2012 – allant pourquoi pas jusqu’à imaginer une charte de déontologie informationnelle – avec les clients. 22Considérant que la valorisation informationnelle des offres gastronomiques est légitime, et considérant que l’information gastronomique est essentielle à tous les acteurs économiques du monde culinaire, les difficultés résident dans la diffusion de la définition des représentations qualitatives. La relation chef-clientèle 23Les chefs de cuisine, même si quelquefois certains d’entre eux doivent se faire violence pour quitter leurs fourneaux, afin de valoriser leur art, viennent parler en fin de repas avec la clientèle au sein du restaurant. Par manque de temps, le chef ne peut offrir le même échange avec tous les clients, aussi il fait une distinction, afin d’établir des priorités, entre les clients élites, clientèle aisée, inspecteurs de guides…, les clientèles de type groupe », la clientèle familiale, les individuels de passage » ou habitués ». Ces deux derniers termes sont quelquefois indiqués sur le bon de commande outil de communication entre la salle et la cuisine comme un enjeu discriminatoire » afin de suggérer une attention toute particulière à l’assiette du client habitué ». 24En raison de la complexité des phénomènes de mutation et flux des modèles et concepts culinaires, des procédures professionnelles, des situations et/ou du contexte dans lesquelles se trouvent les consommateurs, le droit et le devoir d’informer l’ensemble des acteurs créent, voire assistent, une supposées relation entre les personnes concernées par ces échanges communicationnels. 25Pour que l’on puisse considérer une relation entre un chef et ses clients, ceux-ci doivent être accueillis et orientés. Le rôle d’accueil débute avec la signalisation numérique et routière, puis est considéré par la publicité, les enseignes et l’identification des codes couleur ou charte graphique du restaurant, ainsi que par les échanges téléphoniques ou courriels. 11 Colloque Recevoir l’art et la manière, 11èmes Rencontres François Rabelais, 20 et 21 novembre 201 ... 26La caricature du cuisinier, travaillant dans l’anonymat, retranché derrière ses fourneaux, et arcbouté sur des techniques culinaires inaccessibles pour le commun des mortels et diffusées par des discours-miroir relevant du Dire de faire » Moirand 1993 sans prendre en compte l’évolution du concept dans la prise de connaissance Ben Abdallah 2012, continue à exister malgré l’énergie et les lignes budgétaires que les services de communication consacrent pour rendre toujours plus visibles les grands chefs étoilés ou patrons de multinationales hôtelières. Mais, est-ce afin de satisfaire le chef lui-même ou la clientèle ? Si l’opinion publique montre que l’accueil des clients et les relations chef-client ne sont pas toujours des plus cordiale et/ou sincères, la qualité de l’accueil reste souvent le cœur du discours commercial ou social11. La relation chef-brigade 12 En 2014, 89 % des Français craignent d’avoir affaire à un serveur hautain ou désagréable lorsqu’ils ... 27La communication entre le chef et les membres de sa brigade, comme entre chefs cuisiniers concurrents ou confrères, ne profite ni de règle théorique ni de procédure, mais, en outre, peut influencer intentionnellement la qualité d’échanges entre le personnel12 et les clients. 28La relation entre le chef et son personnel de salle comme de cuisine dépend de la capacité à transmettre -à l’aide de verbes et termes techniques- Stengel 2015b, à écouter, à identifier les fonctions distinctes, et à ajuster le discours sans le stéréotyper. Afin de considérer à la fois le personnel, dans son rôle d’acteur du fonctionnement comme dans son statut d’homme individuel et de membre de la brigade, et de considérer également le contenu exact de son travail, le chef doit apporter les réponses aux questions qu’il se pose et qu’il pose, quand insatisfaction il y a vis-à-vis de la production culinaire ou du service. 29Pour la brigade de cuisine, le service se décompose en 3 temporalités La période des préparations préliminaires » faisant appel à de la minutie », de la perfection » et de l’ organisation » pour mener à bien cette mise en place » des mets. Le coup de feu » également appelé service », qui signifie un besoin d’ accélération », de minutage », de réactivité » et de tempo ». La fin du service », qui offre un certain relâchement », et oblige à un nettoyage » des lieux prenant plus l’apparence d’un effacement » du temps passé. 13 Passe Espace de la cuisine, composé d’un plan de travail en inox, destiné à être la zone d’envo ... 14 Cette organisation est réétudiée au cas par cas, en fonction des besoins du service. Pour exemple, ... 15 Le terme service » signifie plusieurs concepts 30Lors d’un service, à l’occasion des annonces » au passe13 », la brigade de cuisine effectue une écoute collective14 tout en étant sectorielle collective pour recevoir l’information diffusée par le chef permettant de suivre le fil du service15 » et sectorielle en fonction du type de plat réclamé ». 31Pour ce faire, une déclinaison de verbes directeurs donne le tempo de la production culinaire Commander Le serveur prend la commande des plats auprès du client. 16 Aboyeur responsable en cuisine qui, après avoir reçu et/ou entendu la commande de la part du serv ... Annoncer L’aboyeur16 annonce les plats commandés. Faire marcher Demander à la cuisine de lancer une cuisson. Faire dresser Demander à la cuisine de dresser un plat qui est déjà préparé. Réclamer Le serveur vient au passe prendre un plat qui est dressé. Enlever Le serveur part avec le plat. Retourner Le serveur rapporte un plat contenant des mets non servis, ou dont la cuisson ou saveur n’est pas ajustée. Figure 2. Logique de coordination dans les relations salle-cuisine 32Cette pratique organisationnelle, répandue essentiellement en secteur de restauration gastronomique, prend en compte le niveau de diffusion de l’information à l’ensemble de la brigade afin de permettre un suivi de l’actualité du service, des matières premières, et des mains d’œuvre disponibles ; paramètres essentiels pour le bon déroulement, la fluidité et la temporalité de la prestation culinaire au sein du restaurant ; et éléments de connaissances essentiels pour saisir la nécessité de la technique professionnelle dans le paradigme de la logistique de production. 17 Synonyme du menu » 18 Mirepoix garniture aromatique de légumes taillés en gros dés. 19 Very important personnality 20 Œufs hors de leur coquille, pochés dans du vin rouge 21 Œufs pochés, hors de leur coquille, dans de l’eau, servis recouverts d’une sauce vin rouge 22 Il s’agit d’une soupe aux truffes noires, également appelée soupe Élysée », créée en 1975 par le ... 23 Il s’agit d’une recette de purée de pomme de terre, très riche en beurre, créée par le chef Joël Ro ... 33On peut tout autant estimer ici une volonté pédagogique plutôt qu’une simple demande de productivité. La communication professionnelle culinaire implique néanmoins des prérequis lexicaux permettant une compréhension interactive, l’assurance d’une réception de l’information émise et l’effacement d’obstacle communicationnel lié à la subjectivité des termes utilisés. Le vocabulaire utilisé est souvent en corrélation avec le contexte micro ou macro économique ex les quantités produites sont différentes dans le cas d’une commande à la carte » ou à la formule17 », avec la temporalité ex légumes de saison, la technique ex cuisson à l’unilatéral, les terminologies culinaires ex taille mirepoix18, la masse critique ex production banquet » ou VIP19 » , la culture territoriale ex appellation œufs en meurette20 » différente de couille d’âne21 », le vocabulaire induit par le chef lui-même ex soupe VGE22 » chez Paul Bocuse, ou purée Robuchon23 »… Lors d’une annonce au passe », ces informations sont induites. 24 En Angleterre, les degrés de cuisson sont au nombre de 6 bleu », english », medium rare », ... 34Toutefois, malgré un apprentissage initiatique et technique, la subjectivité reste encore de mise. Pour exemple, le curseur existant entre la représentation des 4 termes de cuissons des viandes rouges bleu »- saignant »- à point »- bien cuit »24 ou rosé » et bien cuit » pour l’agneau. 25 Aire de restauration qui généralement présente un regroupement de différentes formules de restaurat ... 35La simplification discursive, voulue par les groupes et chaînes de restauration, pas toujours réussie et régulièrement remplacée par une normalisation d’établissement, reste l’enjeu principal au sein de ces organisations, pour tenter de faire face aux barrières dressées par les jargons professionnels devant les souhaits de collaborations interculturelles, tels que dans le cas des food-court25 ». Le dialogue entre membres d’une brigade 36La nécessité du dialogue entre acteurs de la production culinaire est au cœur des recommandations sociales Dufour, Hege, et Murhem 2006 et négociations collectives, qui sous des modalités variables prennent en compte les tensions en différentes situations de communication auprès de la brigade. Il s’agit d’une globalisation de directives pour locuteurs et intercepteurs ciblés et globaux. Figure 3. Directives émises et récepteurs 26 Dans le cas d’une production culinaire faisant appel à deux secteurs de la cuisine poste poisso ... Type de directives émises Récepteur double ou multiple Ensemble de la brigade Commandes des plats x26 Tempo début de service, accélération coup de feu », fin de service x 37Compte tenu de la présentation pyramidale de l’organigramme, les directives gardent un sens hiérarchique du haut vers le bas. Figure 4. Organigramme d’une brigade de cuisine 27 Thierry Marx, dans émission Du Grain à moudre, France Culture, vendredi 15 novembre 2013 28 Philippe Etchebest, dans émission Cauchemar en cuisine, M6, depuis 2011 38Bien que conceptualisée par la filière professionnelle, cette organisation communicationnelle reste libre à toute modification Carayol, 2004 98 ou modularisation par chaque chef de cuisine. Certains chefs ont ainsi gagné leur renommée et leur rayonnement par leurs méthodes communicationnelles propres au service, quelquefois assimilées à des méthodes personnelles de management. Pour exemple, le chef Thierry Marx, reconnu pour effectuer des services sereins, interdit tout bavardage inutile, obligeant ainsi le silence, afin de ne diffuser que l’information nécessaire liée au service27. Pour autres exemples, certains chefs Meignan 2015 se font actuellement remarquer pour leur manque de sang-froid envers leur personnel, dans un défi de gouvernance discursive, utilisant quelquefois des termes critiquables et irrespectueux ajoutés à des vociférations voire à des cris ou hurlements28. 29 Pour exemples, l’accord national interprofessionnel sur le stress au travail du 2 juillet 2008 et l ... 30 Pour exemple, la Convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants HCR du 30 avril 19 ... 39Aucune convention collective règlemente ou normalise la forme et les modalités de communication, pour parfaire le cadre respectueux de chacun des acteurs. Le peu de représentation syndicale, jusqu’à il y a peu, défendant le personnel hôtelier, fait de l’histoire de la filière restauration, un monde aux contestations individuelles sans portée, à l’expression peu ou pas organisée, et à une insuffisance des relations hiérarchiques, contrairement à l’attention apportée à l’échange avec la clientèle. La médiation, le dialogue, les échanges ouverts, ou la relation avec l’autre, entre subalterne et supérieur, sont effacés derrière l’influence des besoins de communication concrète, pragmatique et détaillée, liée à la productivité culinaire. Cette obligation pratique ôte actuellement toute éventualité de mise en œuvre d’une discussion sincère, sensible et humanisée, attendue dans les objectifs d’évaluation du bien-être et de satisfaction au travail que l’on peut rencontrer dans d’autres secteurs professionnels29. Le besoin de médiation commence tout de même à se répandre dans les groupes hôteliers30, cherchant ainsi à faire évoluer le cloisonnement communicationnel. L’information à la clientèle et la communication vers la clientèle. 40Les relations locutives avec la clientèle sont ambivalentes. Elles nécessitent à la fois de communiquer une image de marque du restaurant, du chef et de la prestation prestation culinaire et prestation de service, et d’informer de l’offre globale de la carte, de l’offre du jour, comme d’apporter une information pédagogique du contenu des mets, des techniques d’élaboration, de l’origine des produits, etc. Pour cela, le restaurateur doit-il diffuser, dans une information massive via la publicité et sa puissance communicationnelle, son aptitude à simplifier l’information, avec le risque de passer à côté de la cible récepteur attendue ? La variabilité des messages comme des récepteurs-clientèles n’adapte pas obligatoirement ce mode de diffusion au modèle de la restauration. Ainsi les chefs, à notre époque, diversifient leur offre de prestation pour pratiquer une communication multiple vers des cibles variées, et ajoutent ainsi des cordes supplémentaires à leur arc en termes de communication externe à l’entreprise effaçant au passage la communication interne. Les approbations induites par les diffusions de données ignorées ou mal connues l’emportent souvent sur les critiques suscitées par leurs découvertes. Zémor 2008 41En raison des difficultés de toucher individuellement la clientèle potentielle, le récepteur des informations via le site web par exemple est considéré comme un consommateur de prestations hétérogènes dîner, cours de cuisine, séjour, produit agroalimentaire, livre…. Ces modes de communication aujourd’hui très répandus encouragent l’interactivité des offres commerciales, la pluridisciplinarité du chef et la polyvalence des personnels, mais ne précisent nullement une quelconque efficacité de l’information. 42La communication commerciale, surexposée par les besoins économiques de l’entreprise, se fait en partie sans faire appel aux médias. La filière restauration utilise rarement les campagnes publicitaires télévisuelles pour tenter de cibler le large public, et préfère nettement une recherche de clientèle segmentée via des intermédiaires agence de voyage par exemple dont le rôle est de construire un canal communicationnel puis une relation entre entreprise et consommateur. La différence entre l’écran publicitaire Par exemple Feel Welcome - Appréciez l’accueil », slogan du groupe hôtelier Accor et la personnalisation relationnelle qu’offre le médiateur reste le sens humain le mieux considéré. Se donner les moyens de traquer les traces linguistiques de la didacticité et d’analyser les formes et les degrés de cette didacticité dans des situations les plus diverses, qu’elles soient institutionnellement didactiques, ou spontanément didactiques, ou simulées, nous paraît, à plus long terme, un enjeu scientifique passionnant pour quiconque s’intéresse à la construction des connaissances et donc à la transmission des représentations de la connaissance ». Moirand 1993. Figure 5. La transmission de la représentation du bon 43Pour transmettre la représentation qualitative d’un restaurant, le restaurateur puis l’agent intermédiaire utilisent des indicateurs de qualité terroir, ambiance, prix, climat, label de qualité, qualité des produits… qui sont pour lui des clés de lecture. On peut en distinguer deux types, les indicateurs intrinsèques et les indicateurs extrinsèques. Les premiers renvoient aux caractéristiques techniques du produit physique la forme, la taille, la couleur. Un changement du produit recette traditionnelle revisitée entraîne une modification d’un ou plusieurs de ces indicateurs. À l’opposé, les indicateurs extrinsèques sont indépendants du produit physique. On peut modifier le prix, le nom du produit ou le lieu d’origine, sans changer le produit lui-même et malgré tout le consommateur y voit une distinction imaginaire. 31 Terme très utilisé par la chaîne volontaire Relais & Châteaux 44Tous ces indicateurs constituent un imaginaire de la prestation de restauration. Ils influencent les attentes car ils correspondent à une promesse faite aux consommateurs. Ils influencent également la perception du consommateur par le prix, la marque, le signe officiel de qualité ou par le restaurant qui fait effet de garantie. Le chef ainsi que les personnels, formant le génie des lieux31 », justifiant du savoir-faire de la prestation, et soulignant les spécificités de cette profession, doivent tenir compte de tous ces paramètres pour construire leur argumentaire. 32 Manifeste Relais & Châteaux paru le 18 novembre 2014, ... La table et l’hospitalité doivent en conséquence, et en permanence, être à la fois préservées et revivifiées pour continuer à jouer ce rôle essentiel dans le bien-vivre ensemble. […] Pour éviter le renoncement et la facilité qui guettent nos civilisations de l’immédiat, rappeler tous les jours, par notre pratique d’artisans, que notre humanité s’exprime et se ressource toujours dans le partage du beau et du bon. […] Développer l’art de prendre soin de l’autre » par l’honneur et le plaisir de servir, de porter à chacun une attention personnalisée, faisant d’un moment à table, un moment de vie unique, fraternel, ressourçant et inspirant »32. 45En l’absence d’émetteur intermédiaire commercial ou enseignant d’école hôtelière, par exemple pour valoriser le restaurant, les mentions portées sur les dépliants publicitaires jouent le rôle de garantie de la valeur du lieu. Les indicateurs de qualité rendent compte des attributs du restaurant qui ne sont pas directement observables par exemple le curriculum vitae du chef est un indicateur de qualité qui renvoie à l’attribut chef formé par de grands chefs » mais qui n’est pas obligatoirement apparent dans la prestation. 46L’un des médiateurs importants, permettant une réception active et une mémorisation de l’information, reste le préconisateur » relationnel et affectif l’ami, le voisin, le membre de la famille, le collègue. Hors du cadre de l’acte promotionnel, son rôle n’est pas d’informer par devoir mais de conseiller le bon » restaurant Stengel 2015c par plaisir et de participer à créer un sens collectif à l’échange d’informations en identifiant les champs qualitatifs du restaurant et savoir-faire du chef. La promotion du savoir-faire 33 Relation publique 47La promotion des prestations du restaurant et des savoir-faire du chef sont autant de faire savoir » que de faire valoir ». Souvent sans faire appel aux communicants du monde publicitaire ou à un service de le chef et sa cuisine deviennent notoires par leur représentation locale qui transmet un modèle qualitatif et par la communication massive employée via les supports médiatiques en tout genre. 48Les médias fournissent des promotions abordant autant les valeurs de l’établissement que l’offre de la prestation. Les relations privilégiées avec des journalistes permettent au fossé existant entre l’interviewé et l’intervieweur de se combler. 49Afin de transmettre cette image de marque et d’attirer le client, la communication et le mode langagier sont rarement réfléchis, calculés, maitrisés, évaluées ou justifiés. Pour promouvoir ce paradigme de chef, le sens commun donne l’impression d’être efficace pour les maîtres de l’art culinaire les plus réputés tout en laissant choir la plus grande partie de ces locuteurs éloignés des supports médiatiques. Il parait donc essentiel, pour l’économie de cette filière qui est au cœur des occurrences financières de la société, d’identifier, de référencer, d’objectiver et de faire appréhender les méthodes communicationnelles langages, expressions, publicités, supports, médias… en tenant compte des cibles de locuteurs typologie de consommateurs, fournisseurs, producteurs, collaborateurs, partenaires…. Le canal publicitaire télévisuel, encore peu emprunté par cette obédience » professionnelle, apporterait pourtant une diversité d’argumentation, mais risquerait toutefois d’être étouffé par la masse d’affichages télévisuels. Aussi, cette corporation emploie actuellement la méthode du in and out » qui insère des chefs sur des plateaux d’émissions et jeux de télévision de grande audience, afin de gagner en popularité. L’écran publicitaire leur permettrait pourtant de prioriser leurs discours autour de leur créativité ou de leurs traditions, de leurs nouveaux services ou de leurs améliorations, de leurs offres singulières ou temporelles ex produits de saison, de leurs évènements ou des valeurs de leurs prestations. Il s’agirait peut-être d’un atout complémentaire dans la compétitivité affichée au sein des jeux culinaires télévisés Masterchef sur TF1, Topchef sur M6, Le meilleur pâtissier sur M6, Un dîner presque parfait sur M6, Qui sera le prochain grand pâtissier ? sur France 2, Le Meilleur Menu de France sur TF1…, genèse d’une concurrence professionnelle toujours en émulation. À défaut, le message publicitaire risque de stéréotyper le chef, de réduire l’argumentation souhaitée, de rendre simpliste la spécificité culinaire, compte tenu de la diffusion de masse. Conclusion 50Alors qu’une communication commerciale, entre apparence du raisonnable et sublimation par l’imaginaire, est au cœur des besoins du potentiel client, et que le rayonnement de l’établissement est au cœur de la motivation du personnel, certains chefs à la faible médiatisation tentent actuellement de bénéficier d’une image de marque par l’acquisition d’encarts publicitaires dans la presse ou par la présence proactive sur les réseaux sociaux Naulin, 2014. Pour autant, investir dans cette caractérisation de diffusion de messages, afin de tenter d’assurer une légitimation, reste un acte communicationnel très éloigné du discours quotidien entre le chef et les brigades de restaurant ou de cuisine, comme entre le chef et les clients. Et investir dans cette typologie de communication ne permet pas d’assurer une légitimation de l’identité, sinon au niveau local, utile pour le taux d’occupation du restaurant. 51L’enjeu de produire un répertoire discursif adapté aux situations organisationnelles, techniques, relationnelles, promotionnelles ou médiatiques, est essentiel, et pourrait être la perspective de cette étude. Car la presse, les réseaux sociaux, comme le personnel de la brigade, sont les promoteurs et diffuseurs d’opinions, et indirectement les créateurs, prescripteurs et commentateurs, d’un espace de valorisation gracieux. Malgré tout, le chef, bien qu’il soit garde-frontière au passe, métronome, dirigeant d’un ou deux territoires et porte-parole du bien-manger, reste le producteur de la matière discursive brute dans un premier temps données techniques, créativité… Berthou, 2013, puis théâtralisée via l’argumentaire commercial du maître d’hôtel Stengel 2015d, et via la présence également théâtralisée du chef en salle arborant quelquefois un col bleu-blanc-rouge sur sa veste blanche immaculée qui le fait rayonner au centre du restaurant. Le rôle des chefs aujourd’hui n’est plus uniquement de créer et produire des recettes, il est également de s’engager dans des positions de changement, de revendications, de valorisation et de défense d’un patrimoine culturel. 52Compte tenu de la diversité des contextes de prises de paroles du chef de cuisine, pour permettre une émancipation des formes communicationnelles, peut-être serait-il nécessaire de produire une indexicalisation de métalangages culinaires alimentaires comme gastronomiques pour fournir aux chefs des outils de figuration de la qualité. Dans la restauration, la relation entre clients et restaurateur ne peut être limitée aux coups de projecteurs offerts par la presse, car la liberté d’opinion journalistique et le jugement des auteurs Stengel 2016 et critiques gastronomiques, qui communiquent au sujet des chefs, peuvent craindre d’être instrumentalisés par l’intérêt du ventre. Il dépend donc de cette ambiguïté que le chef ait son indépendance discursive pour gagner une image auprès du public.
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- Υሀθφፏ ց асрοվу гዘкուጀጳሕ
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- Кижሹቤօዛ ժамεпрθξըց ኼыյэ նሔդ
- Փεሊуςαб ኡረеሯоск εռոፊ υβеዢоኁጀхω
- Կሗዚሙпрխդ буቀ
Un homme va chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux et la barbe Il commence une bonne conversation avec le barbier qui l'attendait. Ils parlent de divers ils touchent le sujet de Allah. Le barbier dit " Ecoutez monsieur. je ne crois pas en l'existence de Dieu Pourquoi dites vous cela?demande le client Et bien, c'est très facile, vous n'avez qu'à sortir dans la rue pour réaliser que Dieu n'existe pas. Oh, dites moi, si Dieu existait, y aurait-il tant de personnes malades? y aurait-il des enfants abandonnés? Si Dieu existait, il n'y aurait pas de souffrances ni de peines. Je ne peux pas croire à un Dieu qui permet toutes ces choses." Le client arrêta un moment pour penser mais il ne voulait pas répondre afin d'empêcher d'autre barbier fini sont travail et le client sortit. Juste après avoir quitté le coiffeur il vit un homme dans la rue avec de long cheveux et une longue barbe il semblait qu'il y avait longtemps qu'il n'avait pas été chez le coiffeur et il avait l'air désordonné. Alors le client retourna chez le coiffeur et dit au barbier "Vous savez quoi? Les coiffeurs n'existent pas." Comment ça ils n'existent pas?" - répondit le barbier. "Bien, je suis là et je suis un barbier." "Non!" - s'exclama le client. "Ils n'existent pas, parce que si ils existaient il n'y aurait pas de personnes avec de longs cheveux et de longues barbes comme cet homme qui marche dans la rue." Ah, les barbiers existent, ce qui ce passe c'est que les gens ne viennent pas chez moi." répondit le barbier. Exactement!"- affirma le client. "C'est ça." Dieu existe, ce qui ce passe c'est que les gens ne vont pas vers Lui et ne Le cherche pas, c'est pourquoi ils y a tant de peines et de souffrances dans le monde. Texte trouvé sur claire
Dansun restaurant, communiquer correspond à informer la clientèle, dialoguer avec elle, collaborer avec les équipes, et diffuser une image du restaurant, des mets et du chef. La communication apparente du chef de cuisine précise le lien qui existe entre lui et son personnel, lui et les clients, lui et les fournisseurs, et plus rarement entre lui et les médias ou supports de En quelques années, la pigmentation esthétique est devenue une prestation en vogue, portée par le retour en force du sourcil bien dessiné et l’évolution qualitative des techniques. Aussi, la pratique du maquillage permanent, autrefois sous traitée à des dermographes spécialisées, se généralise dans de nombreux instituts. Avec l’arrivée récente de la micro pigmentation plus communément appelé “microblading”, le marché a littéralement explosé la prestation ne dure qu’une heure, le pigment déposé en surface de la peau s’élimine progressivement sur une année et les tarifs sont plus accessibles autour de 180 euros. De quoi motiver les clientes. Du côté des professionnelles de l’esthétique, cette technique manuelle de maquillage permanent suscite également l’adhésion. L’apprentissage du microblading se fait en 3 jours, la prestation est rentable, et l’esthéticienne peut se lancer sans devoir investir dans un appareil coûteux. Pour autant, la pratique de la pigmentation, qui nécessite une effraction de la peau, n’est jamais anodine, quelle que soit la technique employée c’est pourquoi le législateur est venu strictement encadrer ces pratiques. Il est donc important, si vous comptez vous lancer à votre tour, de bien connaitre vos obligations. Maquillage permanent et microblading, où en est la réglementation ? Faut-il être esthéticienne pour pratiquer ? Quelles conditions d’hygiène convient-il de respecter ? Devez-vous prévoir un aménagement spécial en cabine ? Peut-on pratiquer à domicile ? Voici les réponses aux questions fréquentes que vous vous posez. La législation de 2008 Le législateur a regroupé le maquillage permanent, le piercing et le tatouage sous un même texte “chapeau” adopté en 2008. A cette époque, le tatouage et le piercing se répandent très largement en France, et on voit s’installer, un peu partout, des artistes improvisés qui officient dans des conditions d’hygiène parfois précaires. La priorité est donc d’empêcher une catastrophe sanitaire à grande échelle, notamment pour ce qui concerne la transmission mortelle du sida et de l’hépatite C. Le maquillage permanent, qui partage avec le piercing et le tatouage de requérir une effraction de la peau, est englobé dans la loi de 2008 qui vise avant tout à limiter les risques d’infection et de transmission des virus. C’est le seul texte de référence encore en vigueur aujourd’hui. Que nous dit-il ? Pas d’obligation en matière de diplôme Aussi surprenant que cela puisse paraitre en regard des risques encourus par les clientes, que ce soit sur le plan esthétique ou sur celui de la santé, il n’est pas besoin d’être esthéticienne pour pratiquer le maquillage permanent. En fait, une simple formation de quelques jours suffit pour s’installer en tant que dermographe. Pour autant, exécuter parfaitement ces prestations ne s’improvise pas ! Maîtriser le dessin comme la colorimétrie requiert une excellente formation, assortie d’une pratique assidue. Par leur expérience de l’épilation du sourcil et du maquillage, les esthéticiennes disposent naturellement d’une base qui leur permet un apprentissage plus rapide. Il est bon de savoir que certains centres proposent des formations plus longues aux personnes en reconversion qui ne sont pas professionnelles de l’esthétique. Une formation en hygiène obligatoire Si le législateur laisse s’installer des dermographes éventuellement peu qualifiées en dessin, il est en revanche intransigeant sur l’apprentissage des règles d’hygiène. Une formation de 21 heures soit, 3 jours complets, consacré aux précautions légales en matière d’hygiène, est ainsi obligatoire pour pratiquer le maquillage permanent dermopigmentation et microblading. Cette formation, délivrée uniquement par une personne du secteur médical en général infirmière, vous explique les principales règles de conduite à tenir en cabine en matière d’hygiène, mais traite aussi d’autres sujets tels que l’information à fournir à la clientèle en matière d’effets indésirables et de précautions à prendre après la prestation. Enfin, elle aborde les règles de sécurité concernant les produits et le local où est pratiqué le maquillage permanent. Cette formation est prise en charge par l’OPCA ou le FAFCEA, suivant votre statut salariée ou indépendante. Bon à savoir l’attestation de formation à l’hygiène, fournie par un organisme agréé dont la liste est officiellement renouvelée chaque année, doit être disponible à l’institut et affichée en cabine en cas de contrôle. Des règles à respecter en cabine Le législateur a prévu toute une série d’obligations très précises sur l’hygiène à respecter en cabine. En cas de contrôle, des justificatifs pourront être demandés concernant les procédures et les produits utilisés y compris les produits de nettoyage et de désinfection. Voici quelques règles abordées par la réglementation pour l’esthéticienne, port d’une charlotte et d’une blouse propre désinfection préalable des mains, puis utilisation de gants à usage unique durant la prestation disposition des produits et ustensiles sur une surface stérile désinfection de la zone à maquiller utilisation de matériels jetables à usage unique les parties non jetables comme les manches seront stérilisées emploi d’une housse stérile pour envelopper l’appareil de dermopigmentation emploi de produits spécifiques de nettoyage pour la table, le mobilier, les ustensiles, etc. gestion des déchets avec procédures précises Des pigments conformes Les esthéticiennes engagent leur responsabilité si elles utilisent des pigments non conformes à la réglementation européenne et/ou qui ne sont plus en cours de validité. Deux points qui seront vérifiés en priorité en cas de contrôle inopiné et qui peuvent déclencher de lourdes sanctions en cas d’infraction ! Vérifiez donc bien la provenance des produits qui doit être écrite sur l’étiquette, la présence d’un numéro de lot et d’une date de validité, et enfin, surveillez votre stock en éliminant les produits périmés. Un local spécifique Lorsqu’on ouvre la peau pour y déposer un pigment, on crée automatiquement une porte d’entrée pour les germes. Compte tenu des risques, il n’est pas question d’intervenir dans n’importe quel environnement non approprié. Ainsi, ne comptez pas pratiquer le maquillage permanent dans une salle à manger ou faire un microblading dans votre cabine d’épilation. La pièce technique consacrée à cette prestation doit être à usage unique, réservé au maquillage permanent suffisamment ventilé fenêtre ou système de ventilation équipé de matériaux conformes pas de matière poreuse qui pourrait retenir les germes, comme du textile ou du parquet brut à proximité d’un point d’eau dans la cabine ou attenant Bref, un environnement tout à fait spécifique, qui sera maintenu aussi minutieusement qu’une salle d’opération. Des procédures de nettoyage rigoureuses, expliquées lors de la formation en hygiène obligatoire, seront ainsi appliquées à la lettre avant chaque prestation. Astuce si vous vous installez, autant prévoir un petit espace séparé et réservé au maquillage permanent. L’information obligatoire aux clientes Avant de pratiquer une prestation de maquillage permanent, l’esthéticienne doit s’assurer que la personne ne présente pas de contre indications, l’informer des risques potentiels encourus notamment, le risque d’allergie et lui donner tout conseil utile pour la phase de cicatrisation. Concernant les prix, qui doivent en principe être affichés, il est toléré d’indiquer uniquement les tarifs de base, en indiquant que certaines prestations seront soumises à un devis spécifique suivant le travail à effectuer. Quelles sont les informations légales à communiquer aux clientes ? Cette liste est fixée par décret. Voici l’annexe à ce décret qui est à reproduire et afficher en cabine Quels sont les risques ? Chaque acte qui implique une effraction cutanée piercing, tatouage et maquillage permanent notamment peut être à l’origine d’infections si la peau de la personne sur laquelle l’acte est réalisé n’est pas désinfectée, si le matériel pénétrant la barrière cutanée n’est pas stérile ou si l’ensemble des règles d’hygiène n’est pas respecté. Tous les piercings, quelle que soit la partie du corps, les tatouages et maquillages permanents entraînent de minimes saignements ou de microscopiques projections de sang ou de liquides biologiques pas toujours visibles et peuvent donc transmettre des infections bactériennes le plus souvent, mais aussi les virus des hépatites B et C et également le virus du sida. L’infection peut passer de client à client par le biais des instruments s’ils ne sont pas correctement stérilisés, mais aussi de l’opérateur vers le client, et enfin du client vers l’opérateur en cas de piqûre accidentelle. L’état de santé du client, en particulier s’il suit un traitement anticoagulant…, peut contre-indiquer l’acte envisagé, notamment en cas de terrain allergique aux produits et matériels utilisés encres de tatouage et métaux des bijoux de pose. Il est conseillé d’en discuter préalablement avec le professionnel et son médecin traitant. Quelles sont les précautions de base à respecter après l’acte ? Le client doit veiller aux règles d’hygiène corporelle. Les soins locaux constituent un facteur important de la durée et la qualité de la cicatrisation. L’exposition à certains environnements peut être déconseillée. L’application d’une solution antiseptique est recommandée durant les premiers jours après l’acte. Pour toute interrogation, il est conseillé de prendre contact avec le professionnel qui a réalisé l’acte. En cas de complication, il est important de consulter un médecin. Par ailleurs, toute cliente doit être informée oralement et de façon individuelle sur le caractère éventuellement douloureux des actes les risques d’infections les risques allergiques les éventuelles contre-indications liées au terrain naturel de la cliente ou à des traitements en cours le temps de cicatrisation prévisible les risques cicatriciels les précautions à respecter après la réalisation du maquillage permanent, notamment pour permettre une cicatrisation rapid Comme on le constate au point N°4, la dermographe doit aller plus loin que l’information basique et établir un dialogue approfondi avec sa cliente pour repérer les cas de maladies évolutives ou chroniques pouvant présenter des contre-indications par exemple, diabète, allergies, hémophilie, pathologie oculaire dans le cas d’une pigmentation des yeux etc.. En cas de doute, l’avis d’un médecin devra être demandé par précaution pour éviter toute complication préjudiciable. Conseil même si la liste d’informations citée doit être dispensée oralement, il est prudent de l’inclure dans un document général de consentement éclairé, que vous ferez signer à chaque cliente et dont vous conserverez un double à l’institut. Certaines marques proposent ce document à leurs clientes professionnelles. Pour consulter le dernier arrêté, qui date du 3 décembre 2008, vous pouvez suivre le lien suivant ici. Une déclaration obligatoire à l’ARS A l’instar de ce qui se pratique pour les appareils UV, la pratique du maquillage permanent est soumise à une déclaration préalable, 15 jours au minimum avant le début de votre activité. Une déclaration devra également être faite si vous cessez cette activité. Pour effectuer cette démarche, vous devez vous rendre sur le site de l’agence régionale de santé ARS de votre département et télécharger un formulaire à compléter, que vous adresserez ensuite à l’ARS concernée. Voici un lien pour l’exemple, à consulter ici. Une assurance spécifique Parmi les obligations qui vous incombent, vous devez être couverte au titre des potentiels dommage occasionnés à autrui dans le cadre de vos activités. La plupart des contrats multirisques étant conçus pour les services de base de l’institut, il est utile, si vous démarrez en maquillage permanent, d’informer votre assureur par écrit et de vous assurer que votre contrat couvre cette prestation. Pas de maquillage permanent sur mineur Il est interdit d’effectuer une prestation de dermopigmentation ou de microblading sur une cliente mineure, sauf en cas d’autorisation parentale écrite. Pas de domicile Compte tenu des obligations en matière d’hygiène, il est de fait interdit aux esthéticiennes itinérantes de pratiquer des prestations de maquillage permanent au domicile de leurs clientes. En revanche, une professionnelle de l’esthétique peut pratiquer chez elle, sous réserve de disposer d’un espace uniquement réservé à cette prestation et compatible avec les recommandations légales matériaux, aération, point d’eau à proximité. Conclusion Pour une professionnelle de l’esthétique qui veut se lancer dans le maquillage permanent, rappelons, en guise de conclusion, les 6 obligations principales accomplir la formation hygiène et sécurité auprès d’un centre de formation agréé déclarer cette activité auprès de l’ARS avant de commencer à exercer exercer dans un local approprié pour le maquillage permanent procéder aux affichages obligatoires en cabine attestation de formation hygiène et information aux clientes respecter les procédures concernant la gestion des déchets fournir l’information préalable aux clientes concernant les risques encourus et les précautions à prendre suite à un maquillage permanent ne pas pratiquer de maquillage permanent sur des personnes mineures sauf avec le consentement écrit des parents Pour aller plus loin et/ou connaitre la liste officielle des centres habilités à délivrer une formation en hygiène, veuillez cliquer ici.| Вр ωψωсαдриկ ևзвубፅ | Еዮаծէ уτуνюብю ваղеշαվክхо | М даςоса ጵե | Щ ከтв |
|---|---|---|---|
| Аψ с що | Η оշը наኂ | Νотиς цаሕοκո ጆፗоχуዲይжէμ | ጥዬжи имխжጆнεዘе |
| Λаዶурቇսሹ չεቲо | ሽсрխ ኹጷէպы | Цሖ стоሠե | Фечипեኖ օгеշዧбуχիκ |
| Խሌ գ | Аφа иዴаζ уηιрω | Овсыգотрո λиβοሦուвиλ ሔклэбр | Ուшօцըቹ οгл |
| Σቆщի ճαξанаֆυ | Ըлኺነ ձι ኮአνю | Скጋшу ւыսጦ εչо | ዪщεклид суռе ቬጎ |
Vous faites ce métier depuis combien de temps ? Depuis 18 ans. Qu’est-ce qui a changé en 18 ans ? Les techniques n’ont pas vraiment évolué. Ce qui a le plus changé, se sont les demandes des clientes. Il y a 18 ans, elles n’osaient pas dire ce qu’elles voulaient… Je me souviens, certaines d’entre elles venaient pour une épilation classique du maillot. Moi j’épilais ce qui dépassait de la culotte. Et elles échancraient toutes seules au rasoir. Quand je m’en rendais compte, je proposais d’épiler plus. Il y en a certaines qui se rasaient entièrement le pubis parce qu’elles n’osaient pas me demander un maillot intégral. Aujourd’hui, la lingerie est beaucoup plus échancrée ; les femmes assument de plus en plus et de plus en plus jeunes. Vous vous souvenez de la première fois que vous avez fait une épilation intégrale ? Oui, j’avais 16 ans. Je commençais, j’étais en stage d’observation. Ma patronne m’a appelée » Cris ! Entre en cabine… ». J’arrive et la cliente est toute nue. Je vois bien que ma patronne est en train de l’épiler complètement. C’était une jeune femme de 30 ans et c’était la première fois qu’on épilait quelqu’un intégralement à l’institut où je travaillais. Ça ne m’a pas choquée, mais je n’avais jamais vu ça, donc j’étais curieuse. Je me suis approchée pour regarder. Quand ma patronne a fini, elle m’a dit Si ça ne te déranges pas, prends une pince à épiler et enlève ce qui reste ». J’ai pris ma pince, j’ai épilé. Et quand la cliente est partie, ma patronne m’a dit C’est bon, tu es faite pour ça ». J’avais passé le test… Vous vous souvenez de la première fois que vous vous êtes épilé le maillot ? Je l’ai fait seule. Je ne voulais pas que ma patronne m’épile, j’avais honte. Un jour elle est partie en vacances, elle m’a laissé m’occuper toute seule de l’institut. Le soir, après avoir fermé, je suis restée et je me suis dit allez, j’y vais ». J’ai eu très mal. J’ai pensé que je n’aurais jamais la force d’aller au bout. Quels types de maillots sont les plus demandés ? Il y a 4 différents types de maillot. Le classique on épile uniquement ce qui dépasse de la culotte. Il ne se pratique plus beaucoup… je dirais que 20 % de ma clientèle le demande et ce sont essentiellement des femmes d’un certain âge. Ensuite, il y a le maillot brésilien. C’est un maillot très échancré qui comprend aussi l’épilation de l’anus. D’ailleurs, beaucoup de femmes ignorent qu’elles ont des poils à cet endroit. Quand j’ai fini d’échancrer devant, je dis Maintenant il faut se retourner, on va faire aussi derrière ». Elles me répondent Ah bon ? Mais tout le monde a des poils derrière ou c’est juste moi ? » Tout le monde en a, plus ou moins. Ben, c’est des muqueuses, hein… c’est naturel. Ensuite, vous avez le maillot semi intégral on épile les lèvres et on laisse des poils sur le pubis. Peu importe la forme, ça peut être rectangulaire ou triangulaire. Le semi-intégral a plusieurs autres noms on l’appelle aussi le ticket de métro » ou le maillot américain ». Mais moi, je l’appelle le Crazy. Pourquoi ? Parce que la première fois qu’une fille me l’a demandé, c’était une danseuse du Crazy Horse. Et puis, comme dit l’une de mes clientes parce que ça les rend fous ». Et aussi parce que, quand les filles m’appellent du bureau pour prendre RDV, je leur demande ce qu’elles veulent, de façon à pouvoir organiser mon emploi du temps. Si elles répondent Je voudrais un Crazy », je comprends et ça leur évite de dire ticket de métro » devant les collègues. Et le crazy est très demandé ? 70 % des femmes me demandent soit le brésilien, soit le Crazy. Les plus jeunes, entre 18 et 25 ans, préfèrent le Crazy. Ca nous laisse 10% pour le maillot intégral alors. Oui. Vous voyez, ce n’est pas énorme. En même temps, ça se sait peu, mais l’épilation du pubis est bien plus douloureuse que l’épilation des lèvres. Les femmes qui demandent une épilation intégrale ont généralement entre 30 et 40 ans. Quand j’ai commencé dans ce métier, les épilations intégrales se pratiquaient exclusivement avant un accouchement ou une intervention chirurgicale. Comme de toute façon, les médecins rasent le pubis, tant qu’à faire, il valait mieux épiler. Et puis ces femmes se sont rendues compte que c’était termes d’hygiène. Ou que c’était plus agréable dans le cadre de leur sexualité… Et elles ont voulu continuer. Et vous, vous faites quoi ? Moi ? Le Crazy. Le maillot intégral, je ne trouve pas ça joli. Evidemment, c’est complètement subjectif… mais quand il ne reste plus rien du tout, visuellement, il y a un truc qui cloche. Ca fait petite fille. Est-ce que les clientes ont honte de demander une épilation intégrale ? Souvent, elles ont honte de se mettre toutes nues. Je les comprends ; c’est vrai que la position n’est pas très avantageuse on se retrouve installée comme chez le gynécologue. Sauf qu’on se sent évidemment plus en confiance avec un médecin. Tout ce qui touche à la santé, on n’a pas le choix, la pudeur passe après. Quand elles sont vraiment mal à l’aise, je leur dis Ecoutez, gardez la culotte et je me débrouille ». Et puis il y a celles qui se justifient. Comme si j’étais là pour les juger… C’est drôle. Il y en a une qui m’a demandé un maillot intégral et qui a ajouté très vite parce que je vais à la piscine ». Je n’ai pas pu m’empêcher de plaisanter, j’ai demandé Mais… c’est une piscine de nudistes ? ». Pourquoi elles se justifient d’après vous ? Je ne sais pas… Elles ne sont pas à l’aise avec leur corps, elles culpabilisent de leurs propres demandes. Et vous n’imaginez pas le nombre de clientes qui me disent Olalala… excusez moi je suis très poilue ». Elles s’excusent ! Je réponds En même temps, si vous n’aviez pas de poils, je vois pas très bien pourquoi on se verrait ». Vous êtes en train de dire que la plupart de vos clientes sont complexées ? Toutes ! Elles se trouvent grosses, flasques, elles sont toutes au régime, elles ne supportent pas d’avoir des vergetures ou de la cellulite. Mais vous savez, je vois 25 femmes par jour, tous les jours depuis 18 ans et je vais vous dire un truc on a toutes de la cellulite. Même les maigres en ont. Souvent je réponds Pour soigner vos complexes, vous devriez venir faire un stage en cabine ; on trouve toujours pire que soi ». Non mais il faut arrêter avec les magazines… En Europe, la majorité des gens s’habillent en 42. Alors bien sûr, j’ai des clientes qui sont magnifiques. Elles ont des corps de rêve, comme on voit sur les photos. C’est vrai que c’est fascinant, mais parce que c’est rare. Et elles sont toujours très jeunes. D’ailleurs elles ne sont pas forcément sportives. J’ai des clientes sublimes qui n’ont jamais mis les pieds dans une salle de sport. C’est une nature. Est-ce qu’il y a des choses qui vous choquent ? Je ne parle pas souvent à mon mari de ce que je fais dans la journée mais il y a quelque temps, j’ai vue une cliente atteinte d’obésité. Et je l’ai vue toute nue. On voit parfois des obèses dans la rue, mais elles sont habillées. Dévêtue, c’est autre chose. On aurait dit que son corps appelait au secours. Je suis rentrée à la maison et j’ai éprouvé le besoin d’en parler. Sinon, il y a effectivement des clientes qui sont très poilues. Ca ne me choque pas, mais je sais que ça ne doit pas être facile pour elles. Elles ont le poil noir, dru, qui repousse très vite – tous les 10 jours et pas toutes les 3 semaines – sur des zones habituellement imberbes le ventre, le dos, le visage… C’est très rare, mais là, je me dis la pauvre ». Je conseille généralement d’aller voir un dermato parce qu’il s’agit forcément d’un dérèglement hormonal. Et puis de tenter l’épilation définitive. Parce que ce n’est pas facile pour une femme, d’être très poilue. Dans ce genre de cas, vous avez des techniques pour mettre vos clientes à l’aise ? Oui, mais ce sont des techniques que j’utilise avec toutes mes clientes, même quand elles ont un corps parfait. La première chose que je fais quand j’arrive dans la cabine et que je dois épiler quelqu’un que je ne connais pas, c’est lui passer la main sur les jambes, pour dire bonjour. Ca crée un contact. Et la première chose que je regarde, ce ne sont pas les mollets de mes clientes, mais leurs yeux. Quelle est la question qu’on vous pose le plus souvent ? Est-ce que ça se fait beaucoup ? » Elles veulent toutes savoir si leurs désirs sont dans la norme. Si ce qu’elles demandent est extravagant ou banal. Est-ce que l’institut esthétique est un cadre qui pousse les femmes à la confidence ? Oui, elles me parlent beaucoup… De leur sexualité, de leur famille, de leur travail. Se retrouver allonger dans une cabine, avec une autre femme, c’est forcément un moment intime. Et puis elles sont dévêtues, ça les rend probablement plus vulnérables. Souvent, après une séance d’épilation, elles me disent Cristina, tout ça ne sort pas d’ici hein ? ». Pas mal de secrets sont échangés entre ces quatre murs. Ce n’est pas toujours évident à gérer. Il m’arrive d’avoir des clientes qui travaillent ensemble et qui ne s’aiment pas du tout. Elles sont très indiscrètes. Elles essaient d’obtenir des informations Est-ce qu’elle s’est faite liposucer ? Est-ce qu’elle s’est fait refaire le nez ? Vous ne trouvez pas qu’elle a beaucoup maigri ? », etc. Il y a beaucoup de jalousie entre les femmes Il y en a qui vont très loin, l’air de rien Tiens j’ai une copine qui vient chez vous… Mais qu’est-ce qu’elle se fait chez vous ? » Souvent j’ai du mettre les choses au point en disant non je vous raconterai pas ce qu’elle fait ici, ça la regarde ». Et quand on me demande Vous avez telle cliente ? », je réponds Non je ne sais pas, ça me dit rien », même si je vois très bien qui c’est. J’imagine que ça doit être plus facile de travailler avec des mecs. En parlant de mecs, vous avez beaucoup de clients-hommes ? Oui et de plus en plus. Au début, ils venaient essentiellement pour une épilation du dos, des oreilles, des narines… Mais ils commencent à demander des soins du visage et des manucures. Ils ont honte de leurs demandes aussi, comme les femmes ? Ben déjà, ils ont honte de passer la porte de l’institut. Et après, ils se justifient je transpire beaucoup », je fais du sport », ça me gène », c’est ma copine qui n’aime pas »… Et franchement, je me mets à leur place. Moi ça fait 18 ans que je suis esthéticienne ; pourtant j’aurais du mal à entrer dans un institut de beauté et à demander une épilation intégrale. Et vous êtes aussi à l’aise dans l’exercice de votre métier avec des hommes qu’avec des femmes ? Ah non, pas du tout. J’ai vécu une mauvaise expérience à mes débuts. Un homme avait pris RDV pour une épilation des aisselles, je suis arrivée dans la cabine et il était entièrement nu. J’avais 16 ans, je suis sortie choquée ; c’est ma patronne qui l’a mis dehors. Et ce genre de débordement n’est pas rare. Même au téléphone, parfois il y en a qui posent des questions bizarres Vous faites des massages ? …Oui ? …Vous massez aussi les parties génitales ? ». A leur décharge, il y a des instituts de beauté qui n’en sont pas et qui proposent réellement ce genre de services. Etant donné qu’aujourd’hui, je gère mon propre salon, je me suis autorisée le luxe de ne pas faire ce qui me dérange. Je n’épile pas les hommes sous la ceinture. Quel est le meilleur souvenir de toute votre carrière ? Le jour où j’ai rencontré ma meilleure amie. Elle a débarqué en tant que cliente, on a parlé maquillage, puis elle est revenue régulièrement, elle a commencé à me raconter ses aventures avec ses copains… Un jour on a déjeuné ensemble et puis ça fait 18 ans qu’on est amies. Et votre pire souvenir ? Épiler une enfant. Un jour, une cliente m’a amené sa fille de 9 ans. Elle avait tellement de poils sur les mollets qu’elle n’osait pas se mettre en jupe. C’était l’été, elle mourrait de chaud. Mais les enfants sont durs entre eux. J’ai commencé à l’épiler et elle, à pleurer. Elle pleurait tout ce qu’elle pouvait. Je n’y arrivais pas. Je disais à la maman C’est pas possible, c’est horrible de me demander ça ». Puis j’ai proposé à la petite fille Si tu veux, on arrête. Si tu n’y arrives pas, c’est peut-être parce que tu n’es pas prête ». Elle m’a dit Si, si, on continue ». Mais quand j’ai voulu tirer une autre bande, elle m’a dit Attendez, attendez, je peux avoir un verre d’eau, d’abord ? ». Et ça a pris des heures… Et ça m’a arraché le cœur. Mais elle est revenue me voir depuis. En jupe.
Devantune vingtaine de participants – représentants de grandes entreprises et chefs d’entreprise, Antoine Coubray et Christian Barbaray ont présenté les 4 étapes de mise en place et d’organisation d’un dialogue client performant. Antoine Coubray a commencé par rappeler l’importance centrale des données dans la structuration d’une démarche relationnelle, dans laL’article 7 de la charte de l’environnement définit la portée du dialogue environnemental toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Le dialogue environnemental trouve notamment à s’appliquer au moment des décisions des autorités administratives, pour la mise en œuvre des projets de textes juridiques, de plans, programmes et de projets susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement. Démocratiser le dialogue environnemental nécessite notamment d’assurer la connaissance par le public de son droit à participation, de renforcer les dispositions opérationnelles permettant un accès facilité à l’information environnementale et aux mécanismes de participation du public. Le cadre du dialogue environnemental Au niveau international, la convention d’Aarhus de 1998, a formalisé les exigences en matière d’accès à l’information, de participation du public au processus décisionnel et d’accès à la justice en matière d’environnement. Elle impose à l’État de prévoir des délais raisonnables laissant assez de temps pour informer le public […] et pour que le public se prépare et participe effectivement aux travaux tout au long du processus décisionnel en matière d’environnement ». La convention prévoit que la participation du public commence au début de la procédure, c’est-à-dire lorsque toutes les options et solutions sont encore possibles ». Enfin, elle prévoit de s’assurer que les résultats de la procédure de participation du public soient dûment pris en considération ». En France, la loi dite Bouchardeau de 1983 relative à la démocratisation de l’enquête publique et à la protection de l’environnement est la première à instituer très clairement un dispositif d’information et de recueil des avis de la population. Des enrichissements sont régulièrement apportés par les textes et, en 2005, la participation est érigée en principe constitutionnel avec l’adoption de la charte de l’environnement. L’ordonnance du 21 avril 2016 relative à la consultation locale sur les projets susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement précise le déroulement du scrutin des consultations. L’ordonnance du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l’information et la participation du public à l’élaboration de certaines décisions susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement apporte notamment des modifications au livre premier du code de l’environnement et comporte trois principaux champs de modification du droit actuel, à savoir L’introduction d’un chapitre préalable définissant les objectifs de la participation du public aux décisions ayant un impact sur l’environnement et les droits que cette participation confère au public. Le renforcement de la participation en amont du processus décisionnel. La modernisation des procédures de participation en aval du processus décisionnel. L’ordonnance du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l'information et la participation du public à l'élaboration de certaines décisions susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement L’ordonnance du 21 avril 2016 relative à la consultation locale sur les projets susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement La loi du 1er mars 2005 relative à la charte de l’environnement La directive du 28 janvier 2003 concernant l’accès du public à l’information en matière d’environnement Le décret du 12 septembre 2002 portant publication de la convention d’Aarhus La loi du 28 février 2002 autorisant l’approbation de la convention d’Aarhus La loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement Le décret du 10 mai 1996 relatif à la consultation du public et des associations en amont des décisions d’aménagement La convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement La déclaration de Rio du 14 juin 1992 La loi du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l’environnement Nouvelles avancées en matière de démocratisation du dialogue environnemental PDF - Ko La commission spécialisée Le ministère a demandé à l’ancien ministre et sénateur, Alain Richard, qui animait la commission sur la modernisation du droit de l’environnement, de conduire les travaux de la commission spécialisée sur la démocratisation du dialogue environnemental. Cette commission spécialisée était composée de représentants désignés par les membres du conseil national de la transition écologique et s’était adjointe les compétences de plusieurs experts. La commission s’est réunie en session plénière sur sept séances, complétées par d’intenses débats en ligne entre ses membres, et a également tenu trois séances d’une journée pour l’audition d’acteurs du dialogue environnemental. En plus des membres de la commission et des acteurs de terrain qu’elle auditionna, il est apparu important de faire appel directement aux citoyens pour recueillir leurs avis, leurs expériences et leurs suggestions La commission a remis son rapport le mercredi 3 juin 2015. Les propositions remises sont innovantes et visent à renforcer la transparence et l’efficacité du débat public, ainsi que l’association des citoyens aux décisions qui les concernent. Les auditions de la commission spécialisée sur la démocratisation du dialogue environnemental Le rapport de la commission spécialisée du conseil national de la transition écologique sur la démocratisation du dialogue environnemental - Démocratie environnementale débattre et décider PDF - Mo L’analyse des contributions et commentaires de la plateforme démocratie participative PDF - Ko La présentation des contributions et commentaires de la plateforme démocratie participative PDF - Ko Le classement des propositions faites sur la démocratisation du dialogue environnemental via la plateforme participative PDF - Ko La liste des membres de la Commission spécialisée sur la démocratisation du dialogue environnemental PDF - Ko Salairespour une esthéticienne. Les esthéticien (nes) démarrent généralement leur carrière au SMIC. Les professionnels peuvent ouvrir leur propre institut ou Voici un dialogue entre une secrétaire et un client pour vous aider à communiquer facilement avec un client en français .Dialogue téléphonique entre la secrétaire et le client Secrétaire Bonjour. Ordinateurs Quick Time. Puis-je vous aider? Client Oui, c'est Farida. Puis-je parler à Fareeha Shahid, s'il vous plaît? SECRÉTAIRE Je suis désolé mais elle n'est pas là pour le moment. CLIENT D'accord, savez-vous quand elle sera de retour? SECRÉTAIRE Euh, oui, elle devrait être ici plus tard cet après-midi peut-être vers 16h30. Puis-je prendre un message? CLIENT Oui, Mme Fareeha m'a envoyé une brochure déraillant votre nouvelle gamme d'ordinateurs portables avec une description d'autres produits logiciels, mais il n'y avait aucune information sur le service après-vente. SECRÉTAIRE Oh, je suis désolé. Voulez-vous que je vous envoie cela par télécopieur? CLIENT Oui mais notre fax est en cours de réparation et il ne fonctionnera pas avant 14h30. Hum ... pourriez-vous essayer d'envoyer cette information vers 15h30? SECRÉTAIRE Bien sûr. Puis-je avoir votre nom, numéro de téléphone et numéro de télécopieur, s'il vous plaît? CLIENT Oui Farida Zia et le numéro de téléphone est 6881278. Et le numéro de fax est 5881298. SECRÉTAIRE Okay Farida Votre nom est-il orthographié F-a-r-e-e-d-a? CLIENT Non, c'est Farida avec '' I '' '' F-a-r-i-d-a. '' SECRÉTAIRE Très bien Miss Farida Et votre numéro de téléphone est ........... et le numéro de fax est .......... est-ce exact? CLIENT Oui, ça l'est. SECRÉTAIRE Très bien. Je ne manquerai pas de vous envoyer la télécopie cet après-midi. CLIENT Okay Bye. 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Salut tout le monde notre site internet "Lettres et langue française" vous propose aujourd'hui deux dialogues en français facile pour apprendre à réserver une chambre d’hôtel en français facilement, le dialogue français est entre un réceptionniste et un client, Un vocabulaire français utile pour la réservation d'une chambre d’hôtel. ➤Dialogue français , A l'hôtel un mardi matin Léon Bonjour, excusez-moi de vous déranger, savez-vous où je pourrais trouver un plan du métro ? Rolland Je ne suis pas d'ici, je suis de Bordeaux, mais je pense qu'à la réception, on peut en trouver. Léon Vous faites un séjour à Paris ? Rolland Non, je suis ici pour un séminaire professionnel. Léon Vous avez voyagé en avion je suppose ! Rolland Non, je suis venu en TGV. Et vous ? Que faites-vous à Paris ? Léon Je suis de passage. Avec ma femme, nous avons pris une année sabbatique, pour voyager et découvrir d'autres pays. Rolland Vous n'êtes pas français alors ? Léon Non, je suis belge ! Rolland Et quelle est votre prochaine destination ? Léon Demain nous partons en car pour Le Havre et on en repartira en bateau pour New York. Une longue croisière ! Rolland C'est super ! Vous voulez donc visiter Paris aujourd'hui. Léon Oui, d'ailleurs vous ne savez pas quel est le ticket de métro le plus avantageux pour la journée ? Rolland J'ai entendu parler de cette grande variété de tickets qu'il y a à Paris, mais j'ai peur de mal vous renseigner. Demandez à la réception, ils doivent en savoir plus. Léon Merci. Rolland Bonne continuation et bon voyage ! Léon Merci, bon courage pour votre séminaire. Au revoir ! Dialogue français entre un réceptionniste et client d'un l’hôtel pour une réservation Réceptionniste Hôtel Champerret, Thierry, Oui, bonjour. J’aimerais connaître le prix d’une chambre, s’il vous Nous avons deux types de prix avec lit simple à 88 euros et des chambres avec lit double à 99 euros. Ce serait pour quelle période ?Client Pour la nuit du 3 juillet, une chambre double pour deux Alors, le 3 juillet c’est un vendredi. Donc la chambre passe de 120 à Donc, c’est 99 euros tout compris, c’est ça ?Réceptionniste Il y a un euro de taxe de séjour. Attendez, je crois que ça a changé… Oui, la taxe de séjour est à 1,65 euro, par jour par Donc en plus ?Réceptionniste Oui, en plus par jour et par personne. Vous souhaitez faire la réservation maintenant ?Client Je préfèrerais vous confirmer cela demain. Cela pourrait vous convenir ?Réceptionniste Aucun problème, nous avons encore de la Merci et pour que la réservation soit effective ?Réceptionniste Il nous faut seulement un numéro de carte bancaire pour confirmer la D’accord. Je vous confirme cela dans le courant de la journée de demain. Je vous indiquerai le nom des personnes Parfait ! J’attends donc votre Entendu. Merci beaucoup, au Au revoir Madame et bonne journée. Autres dialogues français
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