🥏 Mode De Vie Des Artistes En Marge De La Société

Déjàà l’ère des pierres, des tribus, en marge de leurs activités de chasse et de pêche, commençaient à graver sur des roches des signes, des représentations de leur totem, qui devenaient plus tard les premiers écrits de la langue pictographique. Il s’agissait d’une inscription, et par là, d’une communication et d’une transmission des scènes du travail et
Image tirée des Noces Rebelles 2008 de Sam Mendes, dans lequel Leonoardo Di Caprio incarne un personnage tentant, en vain, de se mettre en marge de la société. La marge, taboue du XXIème siècle ? Marge commerciale, vie en marge, ne pas écrire dans la marge » ; tout nous ramène à une vision pessimiste et négative du concept. Pourtant, le latin margo, marginis dont il est issu signifie bord, bordure », atténuant déjà l’aversion que nous pouvons en avoir. Si vivre à la marge semble proscrit, commençons à vivre de la marge, avec elle, peut-être en elle. En marge du monde Être considéré à la marge, marginal même, sonne comme une insulte avilissante aux oreilles de la majorité de nos contemporains. Mal, peu ou pas insérés dans la société, les marginaux sont doublement relégués hors du monde ; du fait de leur condition liée à la drogue, au hasard de la vie, mais aussi d’autres raisons bien plus banales mais aussi du qualificatif qui leur est doucement attribué. Ce sont les fameux outsiders, ou encore les déviants, vivant loin de la norme, hors normes. Si la norme est la moyenne de la société la normalité donc, prenons la tangente urgemment. Il n’y a rien de plus inquiétant, de castrateur ou d’aliénant que d’imager que l’on est, agit ou pense comme la moyenne. Non pas par mépris ou misanthropie, mais parce que la norme comme la moyenne n’existent pas elles sont des créations de l’esprit pour tenter de saisir une réalité. La moyenne et la norme ne sont pas des entités sociales, elles essaient d’agréger des comportements, des profils et des pensées pour mieux les comprendre. Ainsi, la sentence ce n’est pas normal devrait prendre un sens poétique à nos oreilles, nous satisfaisant que l’autre reconnaisse en nous une vivacité d’esprit et d’action qui nous rend unique. Être en marge n’est qu’être à la périphérie. La moyenne n’est que le point central qui permet de ne pas trop s’éloigner de la majorité, de la représenter. Elle n’est pas un idéal à atteindre et surtout pas une identité. La marge est en réalité un appel à désobéir, à affirmer sa singularité et son identité dans un monde contemporain qui se plait à normaliser, consigner, massifier. Paradoxalement, c’est contre l’isolement et la perte de repères que la marge se bat. En défiant la normalité et la banalité, la marge nous impose à repenser le monde. Rien ne doit être normal, habituel, attendu c’est l’imprévisibilité et l’irréversibilité qui fondent l’Homme et le monde. Ce sont donc la désobéissance civile, la révolte intellectuelle, la volonté de penser qui émergent grâce à la marge. La marge, une liberté C’est ainsi que la marge devient une liberté. D’aliénante parce que contrainte reprenons l’exemple des marginaux qui, souvent, subissent l’isolement et la perte des liens sociaux, la marge devient libératrice parce que choisie, délibérée et souhaitée elle devient un espace dans lequel peut s’exercer quelque chose » CNRTL. Alors que la société semblait avoir créé une sphère unique dans laquelle nous devons évoluer, de gré ou de force, sacrifiant sur l’autel de la vie sociale notre vie privée ; la marge vient nous donner une bouffée d’oxygène, nous autorisant à sortir de la société. En calibrant notre liberté, en lui donnant un périmètre plus ou moins perméable, la marge vient la décupler. La plus haute définition de la Liberté est celle qui ne nous échappe pas l’autonomie et la responsabilité, deux piliers fondateurs de la Liberté, ont besoin d’évoluer au sein d’un cadre pour pleinement se déployer. Ainsi, les marges de tolérance ou d’erreur sont bien plus qu’une déviance acceptée dans une vie millimétrée. Elles sont la porte ouverte sur un autre monde, qu’il nous suffit de passer pour le connaître. La marge tolérée laisse l’imprévisible se glisser dans notre vie, il faut alors se précipiter pour l’embrasser et ne plus jamais le laisser s’évanouir. Doucement, s’immisce le chaos dans notre vie, nous rendant encore plus vivants et humains. L’expression avoir de la marge, en tant que latitude accordée, couronne la prise de conscience de nos sociétés. Il s’agit de quitter le tout-contrôle pour autoriser l’erreur et l’échec. La marge devient un jeu entre les limites, parfois même avec les limites ; déferlant notre désir, tel un moteur vital. A la marge, l’intime La marge, en effet, joue avec toutes les limites. Les limites légales, politiques, sociales, mais aussi spirituelles, corporelles et sentimentales. Initialement, la marge était imaginée telle un espace situé sur le pourtour externe immédiat de quelque chose » ou encore un espace laissé entre la limite de deux choses se côtoyant ». Oui, la marge nous rapproche de l’intime, interrogeant la place de la limite entre deux corps, deux âmes ; mais questionnant également ce qu’est le pourtour externe immédiat dans un duo. Pourtant, être à la marge, pourrait-on dire, revient à être à l’écart. Encore une fois, l’écart fait frissonner, rimant avec exclusion, retrait du monde et perte d’identité ; mais aussi rejet de l’autre. Non, affirme François Jullien c’est par écart, en le détachant du proche, du semblable, de l’apparent équivalent, qu’on voit poindre enfin un autre qui soit autre ». Autrement dit, c’est en mettant à la marge l’Autre qu’il devient Lui, qu’il existe. Placé à la marge, l’Homme se met à exister parce que lui est laissée une latitude pour être. Néanmoins, convenons que la frontière est fine entre une marge bénéfique, celle qui permettra à l’Autre d’être Lui afin de me revenir dans une folie intime ; et une marge mortifère, qui gèle l’humanité en l’Autre parce que nié dans son individualité. C’est encore une fois chez Jullien que l’on trouvera la solution rencontrer, c’est se laisser déborder et déporter par l’Autre, commencer de lever la barrière d’avec lui ». Seule la rencontre, le regard posé sur l’Autre, lui fera connaître une marge bénéfique. Et réciproquement. Conclusion Traiter de la marge sans penser à l’édition serait finalement une erreur. En effet, la première des marges aurait pu être celle de l’ouvrage ou du monde de l’édition. Les définitions de la marge nous le rappellent entre l’ espace vierge laissé entre le pourtour de ce qui est imprimé texte, gravure et le bord de la page » et l’ espace vierge laissé à droite du recto et à gauche du verso d'une page imprimée et généralement à gauche d'une page manuscrite » CNRTL. La première fois que l’on croise une la ? marge, c’est dans un ouvrage. Elle nous apporte confort de lecture, laissant parfois pour certains d’entre nous la possibilité d’annoter les quelques lignes placées sous notre regard. La marge améliore aussi notre écriture, nous donnant droit à l’erreur et à la correction. La marge d’un livre, que l’on soit auteur ou lecteur, est cet espace immaculé qui vient entourer, respectivement, le fruit de notre production ou de notre désir. Cette marge blanche nous laisse le droit de rêver, de penser le monde différemment, de nous identifier à ces personnages, de nous transporter sur les lieux de leur action, de nous oublier dans les majestueuses descriptions. Elle nous ramène aussi à la raison, lorsque la marge disparaît. Les dernières pages du livre sont blanches, ne laissant plus à la marge la possibilité d’exister. Brutalement, après des milliers de mots qui nous transportaient en même temps hors et dans le monde, nous voici ramenés à la dure réalité. En poursuivant la métaphore éditoriale, l’on pourrait dire que la lecture et l’écriture sont entourées par la marge. En réalité, elles forment la marge dont nous avons besoin, si la marge est l’ extension de quelque chose au-delà des limites normalement nécessaires, requises ou prévues » CNRTL. Oui, la lecture étire le temps et l’espace de notre vie plus loin que nécessaire, alors que nous n’avons pas besoin de lire pour vivre. La marge défait le nécessaire et le prévu, et injecte une dose de contingence et d’imprévisibilité dans nos vies. C’est la lecture qui vient frapper notre conscience, comme pour réveiller notre âme de contemplateur, d’esthète et de rêveur. La faculté d’imagination, conduisant à la compréhension et au jugement, est le symbole de la pluralité, du commencement et de l’irréversibilité ; bref de l’Humanité chez Arendt. Il n’y a rien de plus magistral que d’imaginer. Or, cette faculté est précisément exercée par l’écriture et la lecture. Un homme, un jour, lira. Et puis tout recommencera. Nous l’espérons avec vous, Madame Duras en 1985. Guillaume Plaisance
ዜгуሳιν σолоዠобоቦιваጫո иβожሷላուце св
Гишα ቦОноло ևлиф фυкли
Юβեգէшիвр գΣυнωչሶδθኹ оጇաγо
Оξግзե слըጼοринዳքሮθνу ерኗсвαвፂ դաዑሡ
ኇቹյиսолυ ጿеске ሉжεጁиνаκоփХεщабреቄоፒ ուснማцу κሃջ
Иዉаቤէд е еዊуኤаΔխχ овուዷሊцեվе
Sociétéparisienne de diffusion cinématographique: Pays d’origine: France: Genre: Documentaire: Sortie: 1938 : Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. La Vie des artistes est un film documentaire français réalisé par Bernard Roland, sorti en 1938. La Vie des artistes. Sommaire. 1 Synopsis; 2 Fiche technique; 3 Distribution; 4
French Arabic German English Spanish French Hebrew Italian Japanese Dutch Polish Portuguese Romanian Russian Swedish Turkish Ukrainian Chinese English Synonyms Arabic German English Spanish French Hebrew Italian Japanese Dutch Polish Portuguese Romanian Russian Swedish Turkish Ukrainian Chinese Ukrainian These examples may contain rude words based on your search. These examples may contain colloquial words based on your search. Avec sa danse minimaliste et sensible, où la vie et la mort se mélangent doucement, elle s'installe définitivement en marge des artistes de la danse canadienne. Jocelyn Montpetit permanently established herself on the fringe of Canadian dance, with her minimalist and sensitive dance in which life and death appear to gently mix. Avec sa danse minimaliste et sensible, où la vie et la mort se mélangent doucement, elle s'installe définitivement en marge des artistes de la danse canadienne. Jocelyn Montpetit permanently established herself on the fringe of Canadian dance, with her minimalist and sensitive dance in which life and death appear to gently mix. Other results Nous souhaitons aménager un espace qui puisse accueillir des formes légères de rencontres, d'expérimentations informelles, de propositions d'expériences collectives situées à la marge des projets des artistes ou dans leur prolongement. We hope to create a space that can welcome light and easy forms of meeting, informal experimentation, proposals for collective experiences related to or following on from artists' projects. Artiste pluridisciplinaire, Erik Dietman 1937-2002 s'est volontairement tenu en marge des mouvements artistiques de son époque avec lesquels il entretenait toutefois quelques affinités. As a multidisciplinary artist, Erik Dietman 1937-2002 deliberately kept himself on the margins of the artistic movements of his time, despite having some affinities with them. L'art de l'artiste italien Giorgio Griffa s'est développé sans bruit, avec une remarquable cohérence, en marge des mouvements artistiques majeurs animant communément les discussions. The art of the Italian artist Giorgio Griffa developed quietly and with impressive coherence outside the latest movements broadly outlined on the contemporary scene. Avez-vous une formation académique ou vous positionnez-vous en marge des codes artistiques et stylistiques actuels ? Do you have an academic background or do you position yourself amidst contemporary artistic codes and styles? Pour son prochain numéro, esse souhaite sonder le phénomène de la rénovation que certaines pratiques artistiques abordent, et qui est aussi vécu en marge des activités artistiques par les artistes ou par les lieux de diffusion. It its next issue, esse wishes to explore the phenomenon of renovation, which is broached in various artistic practices and experienced on the fringe of artistic activities by both artists and arts venues. En 1997, il fonde une organisation artistique à but non lucratif, C6, qui tout en se moquant du monde de l'art deviendra une plateforme pour ceux travaillent à la marge des formes artistiques traditionnelles. In 1997, he founded a non-profit arts organization, C6, which while making fun of the art world will become a platform for those working on the margins of traditional art forms. Leurs oeuvres, en marge des courants artistiques, ne font référence qu'à l'imagination de leurs auteurs et à leur besoin de création. Their work, out of artistic movements, only refer to their imagination and their need of creation. Il présente en marge des projets artistiques originaux, parfois décalés, dans la communication visuelle, la publicité et la création numérique. In parallel he presents other, often offbeat original artistic endeavours in visual communications, advertising and digital design. Masai, 2009 Home Durant cette période de transition qui affecte profondément le pays, l'Angleterre reste en marge des grands courants artistiques du continent. During this period of transition that deeply affects the country, England remains on the margin of the major artistic tendencies of the continent. Actualités Contact En marge des différentes performances artistiques de Visa For Music, chaque édition met aussi en avant différents ateliers et formations destinés aux jeunes impliqués dans le domaine culturel. News Contact Alongside the various artistic performances/showcases of Visa For Music, every edition also highlights various workshops and trainings for young people involved in the cultural field. Jamais en rupture, mais toujours en marge des courants artistiques dominants, le poète crée un monde propre où mémoire intime et mémoire collective s'entremêlent et où le désir est synonyme d'utopie. Never at odds with the world, but always on the fringe of predominant artistic movements, the poet creates his own world where intimate and collective memory mingle and where desire rhymes with utopia. Ce vaste panorama fait revivre les combats d'artistes novateurs vivant dans un pays longtemps en marge des courants artistiques dominants mais qui, depuis la fin du XXe siècle, a trouvé sa place dans le développement artistique européen. LES M SENSORIUM This vast panorama brings back to life the struggles of innovative artists living in a country that was for a long time situated on the margins of dominant artistic trends but which, since the end of the 20th century, has found its place in European artistic development. Les participants apprendront à appliquer les techniques d'enseignement de Margie auprès des artistes de la danse, des non-danseurs, des enfants et des groupes communautaires en travaillant sur différents enjeux tels que la santé émotionnelle, la transformation de conflits* et les notions d'équité Participants will learn to apply Margie's teaching approaches to working with dance artists, self-identifying non-dancers, children, and community-based groups with particular focal points, such as emotional health, conflict transformation*, law, and concepts of fairness Bien qu'on situe souvent ces documents en marge de la pratique artistique des artistes, leur importance ne devrait pas être sous-estimée. Even though documents are often situated within the margins of the artists' practice, their importance should not be underestimated. Stimulé par les travaux d'artistes en marge des circuits culturels, Dubuffet a réussi à s'affranchir des traditions et à réinventer l'art. Stimulated by the work of artists on the margins of the cultural scene, Dubuffet succeeded in liberating himself from traditions and in reinventing art. En Allemagne et en Hollande, des artistes en marge comme Gorter ou jouent un rôle pionnier. In Germany and in Holland, non-conformist and dissident artists like H. Roland-Holst, Gorter and F. Jung played a pioneering role. À nouveau, rien de mieux qu'un exemple pour comprendre en quoi cela affecte votre marge d'artiste. Let's look at another example to see how this affects your margin. Est-ce que cela affectera ma marge d'artiste ? No results found for this meaning. Results 55563. Exact 2. Elapsed time 876 ms. Documents Corporate solutions Conjugation Synonyms Grammar Check Help & about Word index 1-300, 301-600, 601-900Expression index 1-400, 401-800, 801-1200Phrase index 1-400, 401-800, 801-1200
Selonla définition qu'en donne Le Petit Larousse, il s'agit de «quelqu'un qui vit en marge de la société organisée, faute de pouvoir s'y intégrer ou par refus de se soumettre à ses normes». Si on accepte ce principe, bien des individus dérogent aux normes établies: ceux qui n'ont pas Internet, pas de téléphone cellulaire ou pas de Depuis toujours l'artiste dispose d'un statut particulier. Pas de privilège mais une existence sociale lui conférant une place à part...L'Art est le fruit d'une inspiration et d'un savoir-faire, produit d'une source impalpable, immatérielle et qui se veut indépendante. Cette individualité tire son existence d'une prédisposition créatrice naturelle échappant à tout contrôle institutionnel. L'artiste est un individu qui, par définition, peut se passer de la société pour maîtriser son sujet. Il impose aux yeux du public sa force créatrice et l'image qu'il veut transmettre et même si son oeuvre trouve son inspiration dans l'environnement dans lequel elle est pensée et conçue, elle n'en demeure pas moins le fruit d'un concept individuel, voire égoïste lorsqu'elle provoque. Cette volonté farouche qu'ont les artistes à ne vouloir exister que par eux-mêmes est en opposition avec ce que la société tente d'imposer aux dépendance au système facilite la gestion des imposant un rythme et un cap à tous les individus, les pouvoirs politiques prennent en main les destinées, s'arrogeant ainsi les prérogatives qui servent surtout leurs intérêts. Le peuple n'est prétendument important qu'en période électorale. Les promesses ne sont jamais de l'aspect matériel qui, en règle générale, n'est pas sa priorité, l'artiste se trouve totalement détaché physiquement et parfois même psychologiquement de la force créatrice devient un moteur, échappant à tous contrôles institutionnels et la popularité en est l'apothéose. Ce besoin vital de liberté est profondément inscrit dans les gènes de l'artiste pour ce dernier, seule l'oeuvre a de l'importance. Nous connaissons les destins particuliers et souvent violents de nombreux créateurs passés à la postérité. A cet égard,jamais la société ne les a épargnés de leur vivant, les portant aux nues quelques années après leur mort. Ces destins souvent cruels mettent en exergue l'ambiguïté de l'existence intermittents du spectacle sont probablement le reflet de notre époque et de ce qui se fait de pire en matière de dépendance castratrice. Victimes du nombre... manque d'autonomie existentielle... recherche d'une sécurité matérielle en contradiction avec la véritable âme artistique... Non, certainement pas. De tous temps, l'art a fait des victimes. La société est impitoyable envers ceux qui ne rentrent pas dans le rang. L'artiste a l'obligation de réussir par lui-même si il veut survivre en préservant la pureté de sa force magnifique "mission" que de provoquer l'émotion. La société ne peut se passer des artistes ; ces gens bizarres qui font pousser des fleurs sur le béton et habillent de couleurs vives la tristesse de notre quotidien. © TOUS DROITS RÉSERVÉS Sonmode de vie et aussi son homosexualité le placent en marge de la société plutôt traditionnelle où il vit. À sa mort en 1969, les gens de Clermont incendient volontairement la demeure de Robert Cauchon afin de faire disparaitre définitivement ce lieu jugé mal famé. Le brasier emporte des documents et des œuvres essentiels à la compréhension du À la demande de la SNCF, propriétaire du site, les forces de l'ordre ont fait évacuer, le 26 juillet au matin, les locaux de la SERNAM, situés dans la zone en friche de Baud-Chardonnet, à Rennes Ouest-France, 26-07-2011. CRS et GIPN ont débarqué avec "la Société protectrice des animaux SPA, la fourrière, des tracto-pelles, des camions-bennes, et une entreprise de déménagement" précise Le Mensuel de Rennes 26-07-2011. Le 18 janvier, la SNCF avait déposé une plainte pour occupation illégale des lieux et le 26 janvier pour effraction dans un poste électrique à haute tension, rappelle Le Télégramme 27-07-2011. Inutilisés depuis plusieurs mois, les lieux - m2 de surface couverte pour un emprise foncière totale de m2 - étaient occupés, depuis décembre 2010, par l'association ARET23 et le collectif d'artistes L'Élaboratoire link qui les avaient recyclés en espaces de répétition et de création pour les compagnies, qui avaient organisé différents ateliers pour les adhérents soudure, travail du métal, menuiserie, ébénisterie, mécanique, carrosserie, vidéo et photo, cuisine, couture, informatique, musique et avaient ouvert une cantine et un garage associatifs. "La question de la place dans notre ville des jeunes artistes en marge des institutions, et des jeunes en général qui recherchent des expériences de mode de vie alternatives, semble ignorée par nos pouvoirs publics. Leur mise à la rue ne peut qu’accentuer leur marginalisation et leur ras le bol. Nous ne pouvons construire une ville durablement sans intégrer cette partie de la jeunesse qui participe avec générosité, créativité et enthousiasme à sa vie culturelle et festive" a déclaré dans un communiqué Europe Écologie Rennes qui signale que les oeuvres et les biens personnels des artistes absents ont été mis dans des bennes à ordures. Pour d'autres informations, voir ici link et là link Modede vie des artistes en marge de la société Dans ses romans, il a recherché le Temps perdu Déprécier quelqu'un jusqu'à le rendre méprisable Train qui fait Paris-Bruxelles Petit croissant sur l'ongle Violent retour des vagues qui ont

Zoom sur les artistes exposants Soone Graffiti-artiste Soone, graffiti-artiste s’exprime dans le design, le graffiti et la mode. Créateur libre, sans contrainte ni frontière, il donne vie à des objets divers et variés, du design de meubles aux accessoires de fameuses marques. Snake Graffiti-artiste Réputé pour son processus unique en son genre, Snake livre sa propre vision du graffiti des grands espaces, de la rue à l’atelier, en fusionnant la symbolique figurative à la typographie urbaine, nommé Typogractère ». Apache Graffiti-artiste Apache, artiste “graffiti-vandalepur-et-dur” aime graffer sur le terrain », ce territoire de l’ombre qui l’a amené à la lumière et dans lequel il puise toute son énergie. Sa motivation, la compétition ; son adrénaline, l’interdit Der Graffiti-artiste L’œuvre de Der revisite le calligramme et le writing et s’empare d’éléments emprunté à la pop culture. Un artiste qui maîtrise la technique pour donner vie à ses créations qu’il investit. Sike Graffiti-artiste Sike, artiste vandaliste » en marge de la société, est un véritable acharné du tag et des lettres. Julie Beguin Peintre Quand d’autres écrivent d’une plume, maux et plaisirs de la vie, Julie Béguin pose sur la toile ses humeurs en couleurs. Passionnée d’art et de dessin depuis toujours, si elle laisse parler sa créativité dans sa peinture, au doigt, au pinceau, à la bombe et même à l’éponge, c’est surtout à l’instinct qu’elle croque son destin. Inspirée par le moindre ressenti, échappatoire, bulle, explosion ou exutoire, ces tableaux lookés contemporains racontent l’introspection sans borne, celle qui splashe sans faire de tâches. Eric Roussel Peintre Issu d’une famille maternelle vénitienne de mosaïstes d’art, l’artiste Eric ROUSSEL a été initié dès l’enfance à cette spécialité. Cette découverte des éclats de lumières colorées des matières, s’exprime aujourd’hui, dans ses peintures à l’huile. De ses toiles se dégagent des vibrations fortes et une énergie aussi débordante que communicative. Arnaud Chapalain Peintre Né le 29 juin 1980,à Tonnerre en Bourgogne, il crée sa première toile en voulant reproduire le tableau que sa mère voulait acheter. Peintre autodidacte, il n’utilise que le noir pour jouer en transparence avec le blanc de son support que ce soit une toile ou du bois. Il cherche l’intensité du regard de ses sujets pour toucher la sensibilité du spectateur Les yeux sont le miroir de l’âme » Géraldine G. Plasticienne Autodidacte de 33 ans et passionnée de pop art, chacune des œuvres de Géraldine G. est unique et demande des dizaines d’heures de travail. Inspirée par des grands noms tels que Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring, son univers est joyeux et coloré. Malgré sa tétraplégie dû à une maladie neuromusculaire, chaque tableau est un combat gagné et lui procure une sensation de liberté qu’elle est fière de transmettre à tous ceux qui apprécient son travail. Mohamed Zadi Peintre et sculpteur Artiste autodidacte, il s’intéresse des son plus jeune âge à la peinture et à la sculpture. Depuis ces dernières années, il a activement participé aux mouvements artistiques nationaux avec plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc. Draz Photographe Photographe autodidacte, Draz fait ses classes dans les ruelles. Il s’oriente naturellement vers le portrait. Nouvelles technologies, procédés photographiques anciens, Draz mélange les genres et réalise un voyage intérieur dont chaque pas est, pour lui, plus essentiel que la destination. Cobra Art Compagny Collectif de photographes Passionnés d’art et de décoration, Cobra Art Company collabore avec des photographes et artistes internationaux pour créer leurs propres collections d’art. La marque est reconnue pour ses tableaux de photos sur plexiglass. Hervé Nys Sculpteur automobile Sculpteur d’Art automobile, Hervé NYS est né en 1960 à Cagnes-sur-Mer. Il fait ses études dans la mécanique agricole puis s’engage dans l’aéronavale en tant que mécanicien avion. La fusion de sa maitrise du bronze et de son expérience de la mécanique, donne naissance à des sculptures inédites dans l’Art contemporain. Julien Durix Peintre Julien Durix est un jeune artiste qui met en scène des protagonistes de son enfance. Depuis toujours des personnages iconiques côtoient ses toiles. Il peint comme il respire, et il nous invite à le rejoindre dans ce monde plein de couleurs où il laisse libre court à son imagination débordante. Tiven Peintre Certaines compositions de Tiven sont accompagnées de textes en forme de haïkus qui parlent de nos luttes quotidiennes. Elle peint à l’acrylique sur toile de coton ou de lin, finissant par un vernis qui donne à ses pièces un effet huile». Thomas Crauwels Photographe Thomas est un passionné des hauts sommets des Alpes suisses et françaises. Depuis 10 ans il parcourt inlassablement ces hauts espaces pour transmettre sa fascination du monde minéral et de glace qui constitue la haute montagne. Thomas est en recherche permanente d’ambiances, de textures et de lumières. Jean-Luc Sert Peintre Le travail à l’huile me pousse naturellement » à pratiquer une peinture de terre, de sang et d’eau. Je vais à la rencontre de chacun de mes tableaux, me centrant sur ce qu’il requiert au fur et à mesure de sa réalisation, tout en respectant les invariants propres à la peinture. Je fais provision de couleurs avec tous les éléments qui m’entourent. Julien Dalzon Photographe Des clichés pris aux 4 coins du globe voyages, paysages, montagnes, sports de glisse, tropiques, modèles et tout le beau croisé en chemin ! La photographie, très contrastée, en noir et blanc, est coulée dans la résine et la fibre de verre pour ensuite être montée sur une structure en acier brut et éclairée de l’intérieure. Des œuvres uniques qui allient photographie, art et design. Sarah Pastre Plasticienne Diplômée d’un Master d’études et de recherches sur la mode, je travaille depuis près de 20 ans dans le milieu du design de mode, de la création et du marketing. A travers cette collection, je cherche à exprimer, révéler et mettre en valeur des thèmes qui me sont chers. Ils se mêlent et se superposent le corps, le textile et la délicatesse. Ces créations textiles, sont en somme, la parfaite coïncidence entre ma personnalité, ma sensibilité et mon savoir-faire. Vendredi Peintre A travaillé et travaille toujours .. en muséographie pour des parcs nationaux et régionaux, le Conservatoire du Littoral, des associations de protection de la nature, collectivités, etc , … par la réalisation de sculptures, bas-reliefs, peintures, illustrations, maquettes, fresques, etc , …Peinture figurative à l’huile sur toile. Gil Crochet Peintre Après avoir produit une suite d’installations éphémères, mêlant volumes, vidéos, photographies et peintures dans les années 2000, je suis revenu aux tableaux avec une production moins conceptuelle et plus sur l’expérience esthétique, l’émotion, le sensible. Au seuil de l’abstraction et de la figuration, la série présentée à l’espace 55 ce printemps 2021, Back to the trees » donne un sens plus figuratif, à ce qui ne pourrait être que la volonté d’une gestuelle purement abstraite Christelle Calmettes Photographe Auteur-photographe depuis 2005, la vision du réel de Christelle Calmettes est double très structurée voire graphique où la composition est l’axe majeur de sa prise de vue ou bien très floue. Cette vision structurée lui permet de donner une certaine intemporalité dans ses images. Le flou représente la part d’imaginaire et d’interprétation propre à chaque spectateur. La photographie doit dépasser la description. Elle doit à travers la description, amener le spectateur à l’intérieur du sujet ou révéler le sujet, non pas tel qu’il apparaît mais de la façon dont on le ressent. » Philippe Sébillotte Photographe Philippe Sebillotte parcourt le monde depuis près de quinze ans pour découvrir les hommes, les cultures et les paysages. C’est l’Inde qui le fascine dans un premier temps, pays où il séjourne à de très nombreuses reprises. Ses pas le conduisent également dans d’autres pays d’Asie et tout particulièrement en Chine. Tout au long de ses périples il aime observer et “saisir“ les gens, le spectacle de la rue et les moments magiques face à des paysages sublimes et insolites qu’il choisit le plus souvent de traiter en noir et blanc. Olivier Robert Photographe Olivier Robert partage sa vie entre Europe et Japon. Depuis plus de 25 ans, sa photographie se base sur une expression minimaliste. Initié très jeune aux procédés de tirages en chambre noire, il acquière son premier appareil à 15 ans et découvre également l’Asie et ses richesses culturelles. Une expérience qui influencera définitivement sa vie et son regard sur le monde. Aujourd’hui il se rend régulièrement au Japon à la recherche de scènes naturelles qui lui inspirent intemporalité, simplicité et mystère. Marc Muller Photographe Marc Muller a fondé le Studio 404 en 2006. Photographe indépendant installé à Annecy depuis 2002 dans le domaine de la publicité et plus largement de l’Outdoor. Spécialiste des travaux de portraits, mode, sport ou architecture avec paysage reste au cœur de son travail depuis ses débuts en 1995. Des images mentales apparaissent devant son objectif comme des évidences et le travail de répétition par l’observation et la contemplation apporte l’image rêvée. Savoir changer de décor est aussi une chance précieuse. Lolek Artiste sculpteur LOLEK est un artiste français, né en 1984. Précoce, il compose ses premières créations en argile à 11 ans et propose ses premiers bronzes en exposition à 12 ans. Il révèle un sens inné des équilibres et travaille des formes généreuses. Jean Christian Photographe JEAN CHRISTIAN s’attache tout d’abord à capter la poésie de détails ordinaires qui ne retiennent l’attention de personne traces, fissures, aspérités, reflets et autres stigmates urbains. Ses créations flamboyantes, métissées et uniques invitent au voyage et vous emmèneront assurément vers un ailleurs inattendu. Gwenaël Bollinger Photographe Auteur photographe lyonnais né en 1973, Gwenaël découvre le monde de l’image grâce à différentes expériences dans le graphisme. Nourri et sensibilisé à l’importance de l’esthétique, il a rapidement ressenti le besoin de s’exprimer à travers ses propres créations. Ses sources d’inspiration proviennent d’univers picturaux variés tels que le cinéma, la peinture, ou la photographie. Christian Vogt Peintre Artiste peintre autodidacte, natif du monde…, inspiré par de nombreux voyages, les grands espaces, la nature et une formidable rencontre qui m’ont révélé mon désir de créer. Je peins essentiellement des portraits de femmes et d’hommes avec une technique à l’huile. Ce qui m’intéresse, c’est d’approcher l’âme humaine derrière chaque création, ces regards vous toucheront autant qu’ ils m’ont inspirés. Boucheret Photographe La série Metalrugit » revisite les années pop art et cut-up dans un style très graphique et airbrushed où le détail – tôle, cuir, cambouis, caoutchouc – devient l’objet central. Les triptyques associent les époques, les écuries à partir de véhicules emblématiques de l’histoire de la compétition automobile. En noir et blanc, il utilise des anciens appareils photos moyen format des années 1920 à 1950 pour retrouver le modelé et l’authenticité des reportages d’époque, à l’instar de Jacques Henri Lartigue. Muliardo FQD Peintre et sculpteur Florence Muliardo Roy, artiste plasticienne se consacre aujourd’hui principalement à la sculpture de grandes dents en résine. La forme achevée, elle la laque et la sublime avec des personnages célèbres révélant un art lumineux et joyeux. Outre son originalité, son style se distingue par la précision des formes et la touche d’humour insufflée. Influencé par le pop-art et le graffiti-art, il se caractérise par un univers très coloré. Anita Rautureau Peintre Les tableaux de l’artiste chantent l’amour, la maternité, la saveur du temps, le bien-être humain dans la nature qui l’enveloppe. Les couleurs chatoyantes se posent sur des motifs floraux, linéaires ou spiralaires, et la rondeur des traits et des arabesques caressent les sens du spectateur. Audrey Fortin Mosaïque d'Art J’explore avec modernité une technique de la mosaïque traditionnelle et ancestrale. La concrétisation de mon art est issue du mélange entre mes voyages, mes rencontres, mon expérience et mon savoir-faire. C’est à travers mes créations que je vous propose une nouvelle façon de percevoir l’art de la mosaïque et ses multitudes de possibilités ». Chautagnat Plasticienne A travers la symphonie des couleurs et de la matière, l ’artiste réinvente la création du monde. Sa géographie cosmique s’apparente à celle du rêveur qui veut revoir l ’univers tout en beauté, pour pallier aux offenses que les hommes lui portent. Peinture chaude et enveloppante qui vous pousse à pénétrer dans l ’infime des molécules de l’air et de l ’eau, du ciel et de la terre. Fred Bernard Peintre C’est la vie qui m’a amené à la peinture. Chaque étape, chaque partie de mon existence construit la suivante. Le lien entre tout cela, c’est ma sensibilité. Je la découvre à l’âge de six ans ; je prends conscience de cette énergie à la mort de mon père. Ensuite, c’est une lutte, une incompréhension totale. Voilà la première étape ne rien comprendre. Pourtant je vibre à tout, je ressens tout. » Hanae Biro Peintre Mes créations reflètent le corps et l’esprit de la nature. Chacune de mes œuvres est unique et aspire à vous faire voyager dans de proches et lointaines contrées. Je souhaite que mes tableaux puissent colorer votre quotidien, à l’instar du sourire de mes enfants qui colorie mon quotidien ».

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Le 24 mai dans les locaux au Quai à Périgueux, s'est tenue une conférence débat autour du thème "Revenu universel utopie ou futur proche?" Erwan Dubarry-Baete, membre de la nouvelle équipe reconstituée depuis mars 2016, a présenté l'association créée en 1996 et soucieuse de faire de l'éducation populaire en organisant des débats, des expositions et autres manifestations culturelles. Le sujet abordé ce soir-là concernait le revenu de base, une idée de plus en plus médiatisée en France. La question est importante à l'heure où de nombreux mouvements sociaux agitent la France où, par ailleurs, la révolution numérique est en cours. En effet, le temps libéré par les ordinateurs et les robots diminue le besoin de main d'oeuvre et rend l'humain plus disponible. Cette évolution pose des questions sur le partage du temps de travail et des richesses. Face à cela, des réponses existent comme le revenu de base présenté ce soir-là par Arthur Mignon du Mouvement Français pour un Revenu de Base MFRB et le salaire à vie, thème du film d'Usul, commenté par Nadja Martinez, présidente du Quai. de gauche à droite Nadja Martinez, Erwan Dubarry Baete, Arthur Mignon Arthur Mignon a souligné le caractère exceptionnel d'un débat de ce type où les deux réponses étaient confrontées. Ayant rejoint le Mouvement en 2015, il a repris le groupe local de Périgueux. Pour introduire son propos, il a lu la présentation d'une pièce jouée le 3 mai dernier, au Palace à Périgueux, Relaps, dont nous avons rencontré le metteur en scène il y a quelques mois Evoquant la génération Y, elle met en scène des personnages "nés dans les années 80 et élevés avec la garantie que leur vie serait meilleure que celle de leurs parents, ils n'ont pas d'accès au travail, ou de façon précaire. Au fait, en veulent-ils vraiment un?". Membre de cette génération, Arthur Mignon a expérimenté les affres de "l'assistance sociale" où il s'agit avant tout de mettre les usagers sur le chemin de l'emploi, considérant qu'il est leur unique besoin, négligeant des besoins aussi importants que la culture, par exemple. Se référant à Thomas More qui décrivait déjà au XVIè siècle comment le pouvoir canalisait le peuple en lui évitant d'accéder à l'argent et à la liberté, il a montré que le revenu de base permettait de remettre en cause les rapports de domination en jeu où le peuple était contraint de vendre sa force de travail et où les banques étaient toutes-puissantes. Poursuivant ses références historiques, il a cité Thomas Paine, un révolutionnaire anglo-américain, élu député à l'Assemblée Nationale en 1792 qui souhaitait contribuer à la démocratie effective alors que c'est la démocratie représentative de l'Abbé Sieyès que l'Histoire a retenue. image extraite de Pour Thomas Paine, auteur de La justice agraire 1795, il n'y avait de démocratie que si les citoyens étaient économiquement libres et disposaient donc de revenus. En cela, il était proche des idées des physiocrates la richesse provenait de la terre et quand on en disposait pas, il était nécessaire de bénéficier d'une indemnisation qui assurait sa subsistance et permettait de rétablir l'égalité de moyens entre les possédants de la terre et les autres. Ces idées novatrices de la période révolutionnaire ont été reprises au XXè siècle mais parfois détournées. L'économiste libéral, Milton Friedman, a proposé un crédit d'impôts tandis que Paine parlait d'une dotation versée à la majorité. L'idée de revenu de base a vraiment pris de l'ampleur dans les années 1970-80. Au Canada, elle a été expérimentée dans une ville pendant plus de 10 ans. Dans les années 1980, l'économètre Yoland Bresson a lancé avec Henri Guitton l'Association pour l'Instauration du Revenu d'Existence AIRE. C'est Marc de Basquiat qui a pris la présidence à sa mort en 2014. En 2013, c'est Gaspard Koenig qui a fondé le think-tank GénérationLibre et publié Liber, un revenu de liberté pour tous Ce sont des auteurs libéraux qui ont mauvaise presse chez les progressistes, a expliqué Arthur Mignon, mais c'est la vision la plus connue du revenu de base. Au sein du MFRB, créé le 3 mars 2013, dans le contexte de l'initiative citoyenne européenne pour le revenu de base, il existe un large spectre de propositions. Ainsi, Baptiste Mylondo, écologiste, qui a beaucoup échangé avec Bernard Friot, défenseur du salaire à vie, estime que si l'on se base sur le PIB, le revenu disponible par habitant serait de plus de 1000 euros par mois pour un partage strictement égalitaire, soit plus du double de la proposition de GénérationLibre. Tandis que le premier estime que l'impôt sur le revenu peut être financé dès le 1er euro gagné, le second souhaite la conservation d'un modèle progressif où les plus pauvres ne seront pas taxés et préconise l'instauration d'une dernière tranche d'impôt sur le revenu à 100%. Selon Baptiste Mylondo, le revenu de base tel qu'il l'envisage remet en cause le chômage comme une institution artificielle qui maintient la population dans la peur du lendemain. Elle est compatible avec la capitalisme mais en ébranle tous les fondements. Quant à André Gorz, présenté par Arthur Mignon comme un philosophe éco-socialiste, il était favorable au partage du temps de travail une libre répartition du nombre d'heures affectées pour la vie active. Puis, il s'est rangé du côté d'un revenu de base inconditionnel sans contrepartie en constatant que raisonner par nombre d'heures de travail n'avait plus de sens dans un contexte post-fordiste. Il était une remise en cause des fondements du capitalisme mais pas de la monnaie dont les Etats n'avaient plus le monopole de création. Les banques commerciales la créaient grâce au crédit constitué de 3 parties l'emprunt lui-même, les intérêts, qui servent surtout à enrichir les banquiers mais aussi à produire des pièces et billets, et les assurances sur le crédit pour se prémunir des défauts de paiement et protéger les profits. Le système perdurait du fait de l'existence du crédit. Ces notions ont été développées par Gérard Foucher dans Les secrets de la monnaie et qui a donné une conférence gesticulée à Périgueux en 2014. Il propose de remplacer la monnaie dette par une monnaie libre de dette la monnaie à dividende universel. Quant à Stéphane Laborde, il développe la Théorie relative de la monnaie. Il pense qu'il ne faut pas confier le monopole de la création monétaire aux banques mais aux individus sous forme d'un revenu de base. La monnaie serait créée avec ce revenu. Plus la masse monétaire est importante, plus le montant du revenu de base versé régulièrement à chaque partie prenante du système est élevé. L'unité de compte est le revenu de base lui-même. Quant à l'association Positive Money, elle lutte contre le programme d'assouplissement quantitatif Quantitative Easing lancé par la Banque Centrale Européenne et milite en faveur d'une politique alternative la BCE financerait des investissements publics ou distribuerait de l'argent à tous les citoyens sous forme d'un revenu de base. Pour Arthur Migon, alors que dans le système actuel, on définit qui a droit à l'argent redistribué, avec les monnaies libres à dividende universel, tout le monde a droit à l'argent de façon inconditionnelle. Donner ce revenu aussi aux riches casserait le rapport de domination que l'argent entretient, un de ses rôles fondamentaux au-delà de couvrir un besoin. Pour l'intervenant, instaurer un système de gratuité où il n'existe plus de fraudeur ni de voleur est une manière d'abattre la société de classe. Nadja Martinez a ensuite commenté le film. Le salaire à vie est l'une des options possibles pour changer le système. Il n'est pas question de le mettre en opposition avec le revenu de base, d'autant que tous deux ont les mêmes ambitions se libérer du marché de l'emploi, déconnecter la population de son aliénation à la surproduction marchande en tant que producteur et consommateur, permettre de faire des choses qui paraissent utiles, décider de ce que l'on produit, comment et pourquoi. Selon elle, le salaire à vie va plus loin dans son rapport au capital et semble plus long à mettre en place que le revenu de base, parce que celui-ci pose simplement la question du partage des richesses. Le Quai s'est intéressé à cette question car il renvoie à la situation des artistes qui bénéficient en France du régime de l'intermittence. Celui-ci reconnaît un temps de création qui doit être rémunéré sans que cela génère immédiatement une production. En son absence, la création risque d'être l'apanage d'un groupe de rentiers loin de la contre-culture et peu enclin à soulever des questions qui traversent une société de classe. La présidente du Quai a ensuite choisi de préciser des termes abordés dans le film, comme celui de la valeur ajoutée qui est produite par les forces de travail et représente le chiffre d'affaire d'une entreprise, ses consommations intermédiaires déduites. Le capital est rémunéré sous forme de dividendes et d'intérêts d'emprunts qui représentent 700 milliards pour 2000 milliards produits, le reste étant redistribué en salaires et cotisations. En mettant fin à la propriété lucrative, on met fin à cette ponction et le travail est envisagé comme une activité et non comme un emploi qui enlève le statut de producteur quand on n'en a plus. Dans le salaire à vie, le travail englobe toutes les activités humaines comme productrices de valeur d'usage. La cotisation est préférable à l'impôt car celui-ci est ponctionné sur les revenus une fois distribués distribution secondaire tandis que le premier l'est par distribution primaire. L'impôt implique de reconnaître la propriété privée lucrative. Les cotisations étant prélevées sur la valeur ajoutée, elles ne sont pas une dépense, idée véhiculée par les médias dominants, mais une redistribution, d'autant plus si l'on reconnaît la valeur d'usage et la production non marchande dans la valeur économique. La propriété lucrative ayant disparue, les travailleurs deviennent propriétaires de leurs moyens de production. Réseau salariat est une association d'éducation populaire visant l'institution d'un statut politique du producteur, donnant droit à un salaire à vie attaché à la qualification personnelle qui donne donc un salaire différent. Suite à cette intervention, le débat était lancé avec la salle. Une question a été posée sur la position des gouvernements concernant ces sujets. En Suisse, une votation a eu lieu le 5 juin pour inscrire ou non le revenu inconditionnel et universel dans la Constitution et instaurer ensuite une loi mais elle a rejeté le projet. En France, le Premier ministre, après avoir parlé de revenu de base ciblé, a évoqué un revenu universel. Le MFRB a quelques défenseurs parmi les députés de gauche comme de droite qui ont fait des propositions de loi ou amendements mais pour l'instant sans suite. On peut citer Frédéric Lefebvre des Républicains, Delphine Batho, Isabelle Attard, proche de José Bové. La stratégie du MFRB se situe aussi à l'échelle régionale et locale. EELV a lancé une étude de faisabilité pour automatiser le RSA sans que l'usager n'ait de démarches à faire. C'est un premier pas vers l'instauration de ce revenu. Logo du Mouvement Français pour le Revenu de Base Un bibliothécaire fonctionnaire a témoigné de sa situation ayant vu sa bibliothèque fermée, et privé de tâche, il est devenu malade de ne pas travailler. Il constatait qu'il était plus actif en arrêt maladie qu'au travail. A l'inverse, une travailleuse sociale a déclaré être "en suractivité" et s'est dit intéressée par ce revenu qui lui permettrait d'envisager son travail différemment, notamment en l'orientant vers un accompagnement plus humain, moins axé sur l'évaluation des situations de personnes susceptibles de rentrer ou non dans des dispositifs. Une fois le revenu de base acquis, on en ferait que l'on voudrait car il serait neutre non assorti d'obligations. Une autre membre du public se présentant comme "en marge du marché de l'emploi" a insisté sur l'importance de ce revenu qui permettait de favoriser le développement personnel, dont étaient soucieux un nombre croissant d'individus, a constaté Erwan Dubarry Baete. Le débat a ensuite porté sur le salaire à vie différent en fonction du grade, sachant que le 1er grade commencerait à 1500 euros. L'idée développée par Bernard Friot lui aurait été inspirée par sa propre situation de fonctionnaire universitaire. Bernard Friot Nadja Martinez a expliqué que l'évolution de ces grades et les rémunérations afférentes seraient décidées démocratiquement. Une personne a considéré que le revenu de base laissait la possibilité de prendre un travail ou pas et permettait de renouer avec une certaine liberté telle qu'elle existait dans les années 70, évoquée par une autre personne. Arthur Mignon est revenu sur les deux modes de financement du revenu de base les prélèvements obligatoires comme les impôts et la réforme de la création monétaire qui ne serait plus le privilège des banques formant actuellement une sorte d'"Etat financier". La création de la monnaie se ferait en dividende universel. L'Association pour l'économie distributive plaidait dans ce sens. Erwan Dubarry Baete, se voulant rassembleur sur les deux propositions du salaire à vie et du revenu de base en montrant qu'elles permettaient toutes les deux de pouvoir subvenir à ses besoins, s'est demandé, malgré tout, si le revenu de base n'était pas la roue de secours du capitalisme. En effet, pour le Medef, le revenu de base permettrait de diminuer le salaire minimum. Par ailleurs, croire que l'on retrouverait le plein-emploi était une hérésie. Les questions de l'activité et de l'emploi ont été ensuite distinguées, la situation de chômage n'empêchant pas d'être actif dans la société, par exemple. Une personne a ainsi déclaré qu'elle n'avait "pas envie de travailler mais de contribuer". Plusieurs intervenants ont semblé d'accord pour affirmer la nécessité de se libérer du capitalisme, de sortir de l'esclavage. Un homme s'est toutefois montré pessimiste en faisant allusion à la loi El Khomry qui risquait de détruire la sécurité au travail et ne voyait pas comment le revenu de base pourrait advenir dans la société telle qu'elle fonctionnait. Puis, le débat s'est réorienté sur la question de la monnaie qui aurait pu faire l'objet d'une soirée entière de discussions. Elle était éminemment politique, supposait une refonte de la société. Pour Arthur Mignon, instaurer la gratuité de l'argent était une manière de saper les bases culturelles de la société et de détruire le clivage entre les sans-emplois et ceux qui y avaient accès. La remise en cause du capitalisme était plus longue. Une jeune femme impliquée dans une association où se côtoyaient salariés et bénévoles a montré combien, au regard des missions de cette structure, ce qui importait était la conviction de chacun, pas le statut. Le revenu de base permettrait d'être libéré de ce rapport au salariat et de se concentrer sur le sens du travail lui-même. Arthur Mignon a conclu la soirée par quelques citations à méditer et Nadja Martinez a rappelé le souci du Quai d'oeuvrer à l'éducation populaire et d'accéder gratuitement à la culture. Cette soirée-débat en était un exemple. Texte et photos sauf copyright contraire Laura Sansot
4 La puissance publique n’est pas légitime pour agir sur nos modes de vie. Selon cet argument, la puissance publique sortirait de son rôle en cherchant à transformer nos modes de vie pour la transition. Cela irait à l’encontre de l’idée d’un individu libre et responsable. Dans un contexte économique mondialisé, marqué par des
Voici la réponse à la question de CodyCross - Aussi appelée étoile filante. Si vous avez besoin d'aide ou avez des questions, laissez votre commentaire ci-dessous. Home Saisons Groupe 76 Phase 4 Répondre Mode de vie des artistes en marge de la société Mode de vie des artistes en marge de la société Répondre Bohème CodyCross CodyCross est un jeu récemment sorti développé par Fanatee. C’est un jeu de mots croisés qui contient de nombreux mots amusants, séparés en différents mondes et groupes. Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planète Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires.
ModeDe Vie Des Artistes En Marge De La Société; Il Vit Sans Regles, En Marge De La Societe; Elle Vit En Marge De La Societe; Mene Une Existence Au Jour Le Jour En Marge De La Societe; Vivre Pour Vivre ; Vivre Sans Foi Ca Marche, Mais Peut-On Vivre Sans Foie ? A Du Mal À Vivre En Société; Société Dépendant D'une Société Mère; Mit En
“C'est dans les villes les plus peuplées que l'on peut trouver la plus grande solitude.” Si Jean Racine écrivait cette célèbre phrase en plein 17e siècle, période où la vie urbaine sous l’Ancien Régime n’avait rien à voir avec celle d'aujourd’hui, son actualité semble saisissante plus de 300 ans plus tard, à l’heure où les métropoles et les villes ne cessent de se densifier, en France comme dans le monde. C’est précisément cette solitude urbaine et contemporaine qui émane de l’œuvre de Bilal Hamdad. Exposé jusqu’au 29 mai au Suquet des artistes à Cannes, lieu de résidence et d’exposition dédié aux artistes par la ville balnéaire de la Côte d’Azur, cet Algérien de 34 ans y présente une vingtaine de toiles, s’étendant de ses années d’études aux Beaux-Arts à aujourd’hui, réalisées dans son atelier en région parisienne. Figuratives voire hyperréalistes, toutes sont, malgré leurs différences, habitées par un même thème… un panorama délibérément fragmentaire de la société contemporaine à travers ses marges, que celles-ci soient humaines, matérielles ou architecturales, où l'artiste finit par faire de la ville son terrain d’exploration favori. En atteste la toile qui sert d'affiche à l’exposition un homme debout, de dos, mains dans les poches et encapuchonné dans sa doudoune bleu roi, se tient immobile dans une encadrure cuivrée qui rappellera aux familiers du métro parisien le quai de la station Arts et Métiers, en plein cœur de Paris. Attend-il le passage du métro ou, plus philosophiquement, celui du temps ? D’ailleurs, est-il vraiment en train d’attendre quelque chose ? Comme l’écrit le critique d’art Philippe Dagen dans son texte accompagnant l’exposition, cette inaction est justement ce qui relie la plupart des œuvres de l’artiste “souvent, il ne s’y passe rien”. Rien que l’on ne puisse voir en tout cas ni capter par les visages, les expressions et les yeux, généralement détournés du spectateur, faisant de l'artiste une forme de peintre du non-événement. Lors de son enfance dans les années 90 à Sidi Bel Abbès, au nord-ouest de l’Algérie, Bilal Hamdad ne s’imaginait pas une carrière dans la peinture. Passionné de football, le jeune sportif a renoncé à ses rêves une fois la majorité atteinte pour suivre, sur les conseils de son père, son autre passion l’art. Après un passage aux beaux-arts de sa ville de naissance, c’est le chemin de la France qu’il prendra direction les beaux-arts de Bourges puis ceux de Paris. Dans ce dernier établissement, l’étudiant est passé par l’atelier du peintre Djamel Tatah et il serait difficile de ne pas voir dans l’œuvre de ce jeune Algérien l’influence de son tuteur sexagénaire, Français de naissance mais également Algérien d'origine, aujourd'hui représenté par la galerie parisienne Poggi ,et exposé dans de nombreuses institutions prestigieuses au fil de ces vingt dernières années. Chez Djamel Tatah comme chez Bilal Hamdad, on retrouve, au premier plan, les êtres esseulés, debout, assis ou alanguis, dans des positions ambiguës qui indiquent l’absence d'action particulière, de l’attente à l’ennui en passant par la pure contemplation. Au second plan, parfois, les deux peintres se recroisent encore les fonds unis et colorés qui ont fait la signature des toiles grand format de Tatah peuvent trouver leur écho dans les décors – faussement – monochromes et homogènes de Hamdad, accentuant l’expression de la solitude des sujets en les isolant entre les limites inflexibles du châssis. Sans doute pour des raisons pratiques, les premiers sujets de l’artiste étaient les membres de sa famille, représentés au fil de plusieurs portraits, puis ses camarades des beaux-arts l'un assis sur une table, la tête plongée dans ses bras croisés, l'autre affalé sur une chaise voire étendu au sol, les yeux fermés, presque comme un cadavre... tous pourraient aussi bien évoquer des scènes christiques que la réalité plus évidente, et bien moins métaphorique, d’étudiants exténués par leurs heures de production à l’atelier. Mais, plus récemment, par ses compositions urbaines, les œuvres de Bilal Hamdad pourraient parfois prendre des airs de fresques contemporaines. Les murs intérieurs ou extérieurs présents sur la toile, qui pourraient aisément s’effacer derrière le sujet, en deviennent l'acteur principal, prenant chaque personnage en étau entre l’arrière-plan et le spectateur, vers qui les regards des personnages ne sont jamais dirigés. Bilal Hamdad, “Entre les murs” 2018. Huile sur toile, 114 x 146 cm. Courtesy Collection privée et H Gallery, Paris Bilal Hamdad, “L'Attente II” 2021. Huile sur toile, 162 x 130 cm. Bilal Hamdad n’est pas de ces artistes ultra-prolifiques qui produisent des peintures à la chaîne. Son œuvre, pour l’instant limité à plusieurs dizaines de toiles, traduit également l’attention et le temps portés à chacune d’entre elles. On y entrevoit parfois quelques références à l’histoire de l’art, comme aux grands peintres réalistes du 19e siècle Gustave Courbet et Jean-François Millet, qui lui inspirent les postures de quelques personnages. Perché sur la rampe métallique d’une station de métro en haut d'une volée marches, le jeune homme représenté de profil dans l’Angelus 2021 – titre qui fait directement référence au tableau éponyme de Millet peint à la fin des années 1850 – pourrait également s’apparenter au fameux Penseur de Rodin, hypothétiquement extrait du musée parisien où il trône d'ordinaire pour se voir propulsé sur toile, dans les dessous âpres et bien moins reluisants de la capitale. Contre un Paris de l’opulence, apprécié principalement par les flâneurs, les touristes et les bourgeois, Bilal Hamdad préfère celui des souterrains plus triviaux, voire repoussants, empruntés par les classes populaires et occupés par les milliers de nomades et de sans-abri qui peuplent la capitale. Ces derniers sont d’ailleurs l’objet de plusieurs toiles réalisées par le trentenaire entre 2014 et 2015. Sur l'une d'elles, on aperçoit des membres du SAMU social dont le corps sort du cadre, que l’on devine porter secours aux plus démunis… tandis que sur d'autres œuvres, plus explicites, ces travailleurs sociaux ouvrent leurs tentes de fortune pour parler aux exclus, voire les approvisionner. Une autre toile, Sans titre 2014, symbolise cette fracture entre les humains et les classes sociales de manière encore plus nette au fond du tableau, un homme plongé dans l'ombre contemple un tableau jaune, seule tache de couleur vive sur le mur sombre, qui fait écho à la couleur de la couverture de l'homme étendu sur un matelas précaire – dans la seule partie éclairée du tableau – et aussi à la couleur de la tente coupée apparaissant dans le coin gauche, au premier plan. Tout est dit. Représenter la misère et la densité des quartiers populaires parisiens est loin d’être un thème nouveau dans l’art contemporain, au point d'en devenir une tendance parfois éculée. Le quartier de Barbès et la station de métro Barbès-Rochechouart elle-même, devenue une forme d’icône de ce foisonnement urbain – et d’une réalité parisienne bien éloignée des images d’Épinal que s'en font les plus ingénus – ne cessent d’inspirer les plasticiens, photographes et autres cinéastes. Mais au-delà de ces lieux fortement identifiables et restitués avec précision, la force de la peinture de Bilal Hamdad réside principalement dans sa représentation des espaces liminaires et ordinaires dessinant les contours d'une neutralité évasive morceaux de trottoirs, angles de rues ou même tunnels ombragés que l’on ne saurait replacer sur une carte, et qui n’ont d’autre pouvoir que celui de confronter le spectateur à l’espace dans son plus pur dénuement. Que cachent ces multiples recoins, qui sont celles et ceux qui vivent dans l’ombre de cette péniche amarrée à la lisière d'un pont, que trouverait-on en bas de la descente menant à l’entrée d’un garage, ou que comprendre derrière le symbole wi-fi qui apparaît sur la tranche d’un bâtiment dépouillé, seule icône identifiable parmi ces cloisons unies teintées de crème, de rose et de vert émeraude ? Le titre de l’exposition de Bilal Hamdad à Cannes s’intitule “Solitudes croisées”. Lorsqu'on la parcourt, l'interrogation subsiste toutefois sur la capacité de ces solitudes à, réellement, se croiser. Mais ainsi juxtaposées, accrochées face à face, elles offrent autant d'aperçus simultanés de ces nomades aux destins brisés qui émaillent le quotidien des métropoles, scènes devenues d'une effarante banalité dont les passants, désensibilisés par l'habitude, finissent par ne plus s'émouvoir, au point parfois de ne plus les voir. Dans l'espace en sous-sol du Suquet des artistes, surplombé par les rues cannoises, la peinture de Bilal Hamdad offre au moins au visiteur le temps d'arrêter regard sur leur réalité. Au lieu, comme tant de personnes le font tant chaque jour, de passer son chemin pour suivre, machinalement, la traversée de sa propre existence dans une ville à la rumeur incessante. Bilal Hamdad, “Solitudes croisées”, jusqu'au 29 mai 2022 au Suquet des artistes, Cannes. Vue in situ de l’exposition de Bilal Hamdad, “Solitudes croisées”, Suquet des Artistes, Cannes. © Olivier Calvel
LénaDurr s’intéresse aux normes et marges de la société qu’elle met en scène dans un travail photographique toujours tendre et un peu nostalgique. L’œuvre et le quotidien de l’artiste ne font qu’un puisqu’elle vit elle-même dans un mobil-home, à Cuers dans le Var, au milieu d’objets collectés depuis son adolescence. Habitats sauvages est
La compagnie de production Tour de Bras présente les Rencontres de Musiques Spontanées numéro 32 les 7, 9 et 10 octobre prochain, à la Coopérative Paradis de Rimouski. Le festival de musiques improvisées accueillera des artistes québécois, canadiens et internationaux. Soulignons au passage la présence de l’important musicien électroacoustique Erikm, du réputé Quatuor Bozzini ainsi que des musiciens d’Hubert Lenoir dans le projet DooDooDoo. Le festival présentera également des musiciens essentiels des musiques créatives européennes, dont la percussionniste Camille Émaille et le trompettiste et manipulateur de synthétiseurs tchèque Petr Vrba. Cet automne, Tour de Bras s’associe au Quatuor Bozzini pour faire rayonner les musiques nouvelles à travers le Québec avec l’événement Québec Musiques Parallèles QMP. QMP est association informelle d’artistes, de producteurs et de diffuseurs, de lieux œuvrant sur des routes parallèles, en marge de l’industrie, reliant les régions et les grands centres. Humainement et virtuellement. Sous la double direction artistique d’Isabelle Bozzini et d’Éric Normand, l’événement souhaite faire rayonner les musiques de création d’ici dans toutes les régions du Québec et hors des grands centres. Ne ratez pas nos concerts à Matane, Rivière-du-Loup, L’Isle-Verte et Albertville! Tous les concerts des RMS 32 s’inscrivent dans la programmation de Québec Musiques Parallèles. Programmation complète Coopérative Paradis, Rimouski Le jeudi 7 octobre 20 h – ErikM // Camille Émaille trio ErikM – Idiosyncrasie Camille Émaille en trio avec Petr Vrba et Éric Normand Le samedi 9 octobre 20 h – DooDooDoo // Haliriki Co-présenté avec E27 et Suddenly Listen DooDooDoo Pierre-Emmanuel Beaudoin, batterie Alexandre Martel, traitement sonore Lou-Adriane Cassidy, traitement sonore Jean-Étienne Colin-Marcoux, traitement sonore Haliriki Norman Adams, violoncelle Brandon Auger, électroniques Éric Normand, basse et effets Antoine Létourneau-Berger, percussions et électroniques Le dimanche 10 octobre 19 h – Quatuor Bozzini + Rémy Bélanger de Beauport // Là-dehors. » Quatuor Bozzini Clemens Merkel, violon Stéphanie Bozzini, alto Isabelle Bozzini, violoncelle Alissa Cheung, violon Rémy Bélanger de Beauport Là-dehors Eric Brochard, Spatialisation, reverb et traitement informatique EriKm, Lutherie informatique Loïc Guénin, Percussions, objets acoustiques trouvés, voix Les billets sont disponibles sur Quoi Vivre à Rimouski Autres spectacles prévus au Bas-St-Laurent et en Gaspésie 6 octobre – Matane Camille Émaille + Petr Vrba + Éric Normand / ErikM 7 octobre – Albertville NOORG / Quatuor Bozzini 8 octobre – Rivière-du-Loup Camille Émaille + Petr Vrba + Éric Normand / ErikM 9 octobre – Mont-Louis NOORG / Quatuor Bozzini 17 octobre – L’Isle-Verte – Quatuor Bozzini / Chorale Joker
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Ilest, en pratique, imputé sur la somme due au vendeur, à l'issue de la transaction aux enchères, par la société de ventes, qui en informe la (les) société(s) de perception. Celle-ci a trois mois pour confirmer qu'un droit de suite est revendiqué et pour le percevoir alors au nom de son mandant. Faute de quoi, la somme réservée est Download Free PDFDownload Free PDF2002Pierre-Michel MengerThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paper Passépar les beaux-arts de Sidi Bel Abbès en Algérie, puis de Bourges et de Paris, le jeune peintre Bilal Hamdad fait jusqu'au 29 mai l'objet d'une exposition personnelle au Suquet des artistes à Cannes, lieu réservé par la ville au soutien des artistes contemporains. Au fil des dizaines d'œuvres présentées, réalisées entre 2014 et 2022, Recensé Gwen Allen, Artists’ Magazines, an alternative space for art, MIT Press, 2011 Qu’est-ce qui fait la spécificité des magazines ? Selon Gwen Allen, c’est leur nature éphémère publier un magazine, c’est entrer dans une relation étroite avec le moment présent. A l’inverse des livres, qui doivent être lus par les générations futures, les magazines sont essentiellement éphémères [1] » Contrairement aux magazines traditionnels qui contiennent principalement des rubriques critiques et des pages de publicité pour les galeries d’art, les magazines d’artistes sont beaucoup plus créatifs et permettent une participation directe des artistes. Depuis le début du XIXe siècle ces publications ont toujours été très liées à l’avant-garde artistique c’est ici que les idées artistiques furent non seulement conservées et échangées, mais également créées ; ici que les mouvements d’avant-garde naquirent et prirent de l’importance [2] » Les artistes utilisent ainsi de plus en plus ce format éphémère afin d’explorer et de communiquer leurs idées innovantes sur l’art [3] ; cette proximité est encore renforcée au XXe siècle quand de nouvelles techniques d’impression permettent aux artistes d’imprimer plus facilement leurs magazines. Mais ce qui rend ces magazines différents dans les années 1970 et 1980 – et c’est là la thèse principale du livre de Gwen Allen – c’est le fait que les artistes les utilisent à des fins artistiques jusque là inédites. À la fin des années 1960, en effet, les artistes commencent à élaborer des œuvres d’art conceptuelles qui peuvent être imprimées sur les pages mêmes des magazines. Sous le nom de projets d’artistes [4] », ces œuvres imprimées transforment la nature des magazines qui les publient. Comme les projets d’artistes peuvent être considérés comme des œuvres authentiques et reproductibles, les magazines d’artistes passent de simples transmetteurs d’information à de véritables mediums artistiques [5]. Le livre de Gwen Allen explore cette transformation à travers l’étude précise de sept publications, qui apparaissent de la fin des années 1960 au début des années 1980, à un moment où les artistes de l’avant-garde s’intéressent à l’art conceptuel et aux autres formes de pratiques artistiques comme le land art, les installations, la performance et l’art vidéo. Ces magazines illustrent ainsi parfaitement la pluralité des formes artistiques qui apparaissent au cours des années 1970, accompagnant le déclin du modernisme tardif high modernism. Aspen, publié à New York de 1965 à 1971, prend par exemple la forme d’un magazine tridimensionnel contenant divers objets d’art, tandis que 0 to 9 1967-1969, Avalanche 1970-1976, Art-Rite 1973-1978, et Real-Life 1979-1994, tous publiés à New York, documentent les activités artistiques des groupes d’artistes implantés dans le sud de la ville Downtown Manhattan. Le livre offre enfin une perspective internationale en s’intéressant à File 1972-1989 et Interfunktionen 1968-1975, deux magazines documentant les scènes alternatives de Toronto Canada et Kassel Allemagne. Gwen Allen est une historienne de l’art dont les travaux sur les publications d’artistes présentent un aspect relativement négligé de l’histoire des œuvres [6]. Son travail met en effet en valeur ce qui est d’ordinaire perçu comme périphérique à l’œuvre d’art les publications courtes qui les font connaitre et les discutent. En explorant de surcroît les liens qui existent entre l’art et la culture des nouveaux médias dans les années 1960 et 1970 [7], le livre rappelle et prolonge les écrits précoces de Walter Benjamin sur la reproduction et la distribution de l’œuvre à travers les médias de masse, la perte de son aura en tant qu’œuvre unique et son potentiel gain de pouvoir politique [8]. À travers huit études de cas, Gwen Allen propose un panorama très fouillé des changements artistiques qui eurent lieu en Amérique du Nord et en Europe au moment où l’art conceptuel devient une pratique de plus en plus courante parmi les artistes, et le formaliste un discours de plus en plus critiqué pour son élitisme et son refus d’accepter de nouvelles formes d’art. En plus de ces sept études de cas, Gwen Allen propose dans les annexes un compendium international – et très bien illustré – des principaux magazines d’artistes publiés entre 1945 et 1989. De nouveaux mediums pour l’art d’avant-garde À la fin des années 1960, l’art conceptuel apparaît comme une nouvelle forme d’art dont le principe repose sur l’idée, ou le concept, qui est à l’origine de l’œuvre. L’importance ne se trouve plus dans la matérialisation physique de l’œuvre, ou dans ses qualités esthétiques finales, mais dans l’idée initiale qui l’a produite [9]. L’art conceptuel ne transforme pas simplement la définition de l’œuvre, elle en modifie également profondément les modes d’exposition. L’art conceptuel ne produit plus des objets uniques, mais un sous-ensemble étrange de documents – des textes, des photographies, des cartes, des listes, des diagrammes [10] » p. 15. Le magazine de Vito Acconci, 0 to 9, offre un bon exemple de la façon dont le langage peut être utilisé afin de produire des œuvres conceptuelles les magazines élaborèrent rapidement une compréhension nouvelle de ce que la matérialité du langage pouvait apporter, tandis que les poètes et les artistes poussaient le langage au-delà de son existence bidimensionnelle sur la page [11] » p. 77. Autrement dit, les œuvres conceptuelles se détachent dans les années 1970 des mediums traditionnels comme la peinture et la sculpture, et reposent sur une plus grande variété de médiums comme les livres, les affiches, les catalogues d’exposition, les livrets photocopiés, et les magazines » Gwen Allen montre ainsi comment, au cours de cette période, le magazine d’art devient un support idéal, et donc un nouveau medium bidimensionnel, grâce auquel les artistes peuvent exposer leur travail autrement. La plus grande partie du livre est consacrée aux nouvelles relations établies entre ces magazines et les œuvres d’art conceptuelles qui y sont représentées par le biais de projets d’artistes originaux, visibles uniquement dans les pages de ces magazines. Dans son numéro de printemps 1972, le magazine Avalanche publie les Page Drawings de Sol Lewitt, un travail qui consiste en une série d’instructions imprimées que les lecteurs peuvent suivre et appliquer directement sur la page, utilisant cet espace comme un support pour une œuvre unique et participative. Art-Rite, un magazine également publié à New York et documentant la scène alternative de SoHo, confie la réalisation de sa première de couverture aux artistes Christo emballa’’ le numéro 5 d’une couverture en trompe-l’œil imitant un sac en papier brun, une image faisant référence aux emballages architecturaux et scéniques monumentaux de l’artiste, mais également à la façon dont on emballait habituellement les magazines pornographiques dans des sacs en papier [12] » p. 129. Les artistes utilisent ainsi la matérialité des pages de magazines comme des mediums bidimensionnels. Parfois, ces œuvres imprimées vont jusqu’à transformer le magazine en objet tridimensionnel, ou autrement dit en véritable espace d’exposition. Le magazine Aspen est par exemple conçu comme une boîte en carton contenant des objets artistiques reproductibles, tels que des pamphlets, des livrets de divers formats, des articles, des projets d’artistes, des disques, et des films. En tant que nouveau medium, le magazine d’artistes rend la frontière poreuse entre les œuvres originales et leur reproduction. Il s’interroge aussi simultanément sur son propre statut était-ce un magazine d’art ? Etait-ce un espace d’exposition ? Etait-ce la combinaison de ces deux choses ? [13] » p. 97. L’auteur nous renvoie aux questions complexes que soulève la présence de ces nouvelles formes d’art dans les années 1960 et 1970, des questions qui s’étendent au statut des magazines d’art, comme en effet miroir. Les enjeux d’authenticité et de reproduction concernent aussi d’autres formes d’art processuelles que ces magazines documentent les performances, les installations, le Land Art. Quel est par exemple le statut des photographies documentant les performances de Vito Acconci et Gordon Matta Clark ? Qu’est-ce qui, de ces photographies ou de la performance elle-même, représente l’œuvre d’art authentique ? Selon Gwen Allen, les magazines d’artistes peuvent être utilisés comme des mediums artistiques en raison de leur nature essentiellement flexible et éphémère. En tant que publications instables, dont la durée de vie est courte, ces magazines peuvent être modifiés d’un numéro sur l’autre, avec une souplesse qui répond parfaitement aux spécificités des nouvelles pratiques artistiques. Le format tridimensionnel de Aspen permet par exemple d’intégrer une pluralité de formes artistiques son format multimédia était un atout essentiel, permettant à la fois de documenter, mais également de stimuler la diversité croissante de formes d’art utilisant les nouveaux média [14] » p. 47. Au cours de deux années 1967-1969, le contenu du magazine de Vito Acconci O to 9 change progressivement avec chaque numéro, accompagnant la progression de l’artiste de la poésie expérimentale vers la performance. Des espaces d’exposition alternatifs Si Gwen Allen étudie et illustre avec minutie le fonctionnement interne de ces sept magazines américains, canadien et allemand, elle s’attache également à les replacer dans le contexte politique de leur publication. Un coup d’œil rapide à ce contexte montre que le contenu des magazines d’artistes n’a pas simplement un impact artistique, mais qu’il possède aussi une valeur politique et sociale [15]. En effet, de la fin des années 1960 au début des années 1980, le monde de l’art institutionnel et marchand est violemment critiqué par l’avant-garde artistique qui dénonce les pratiques racistes, sexistes et élitistes des musées et galeries, à New York, mais également à Toronto et Kassel. La conséquence immédiate de cette critique formulée à l’encontre du monde de l’art traditionnel mainstream art world est le développement d’un mouvement artistique alternatif [16] », auquel Gwen Allen relie explicitement la publication des sept magazines dont elle dresse ici le portrait. Tout comme les espaces alternatifs qui se développent à la même époque pour contrer les habitudes conservatrices des musées et des galeries d’art, les magazines d’artistes cherchent à s’émanciper du monde institutionnel et marchand, afin de créer un nouveau public et de renouveler le genre du magazine lui-même tout comme les espaces et les collectifs indépendants et à but non lucratif gérés par les artistes, les magazines remirent en question les institutions et l’économie du monde de l’art traditionnel [17] » En comparant le fonctionnement des magazines d’artistes à celui des espaces alternatifs, l’auteur étend les idéaux politiques et artistiques de la scène alternative aux magazines d’artistes. Les magazines d’artistes cherchent eux aussi à se placer en dehors des circuits marchands les galeries d’art et institutionnels les musées. À cette fin, ils développent diverses stratégies éditoriales leur permettant d’exposer des œuvres originales sans l’aide des galeries ; l’élaboration de nouveaux discours sur l’art leur permet en outre de transformer la critique d’art. L’auteur nous rappelle de ce fait la nature essentiellement alternative de l’art conceptuel, dont l’idéal démocratique originel est de contourner le marché de l’art avant d’être lui-même récupéré par ce même marché dans les années 1970. En imprimant des œuvres accessibles à un plus large public, les magazines d’artistes répondent précisément à cette ambition politique. Les artistes n’ont plus besoin ni des musées ni des galeries commerciales pour exposer leur travail puisqu’ils ont à leur disposition l’espace du magazine. Gwen Allen fait donc remarquer que l’art conceptuel est l’un des premiers espaces permettant d’échapper à ce que Brian O’Doherty identifie quelques années plus tard comme le Cube Blanc » White Cube ou encore l’idéologie de la galerie » the Ideology of the gallery [18]. En tant qu’espaces d’exposition, les magazines d’artistes sont devenus dans les années 1970 des sites d’exposition alternatifs, contrôlés exclusivement par les artistes. Ces magazines ont enfin pour but de développer des réseaux sociaux alternatifs. Selon Gwen Allen, la circulation des magazines permet de former de nouveaux contre-publics », un terme que l’auteur emprunte à Oskar Negt et Alexandre Kluge [19] afin de faire référence aux groupes sociaux mineurs qui se développent en marge de la sphère publique dominante [20]. Souvent issus de la collaboration de plusieurs artistes, la plupart des magazines ont pour origine des communautés d’individus plus ou moins bien structurées, des communautés qu’ils tentent d’étendre et de renforcer grâce à la publication régulière de leurs numéros. Parmi les exemples développés ici, Avalanche est ainsi très proche de la communauté artistique de SoHo Avalanche servait de guide de SoHo » p. 95 [21]. Avec un tout autre objectif éditorial, le magazine de Vito Acconci 0 to 9 cherche à définir une communauté d’écrivains et de lecteurs dans laquelle trouver des individus qui partageraient l’esprit du magazine et ainsi de découvrir un public [22] » D’autres magazines sont directement publiés par des espaces alternatifs spécifiques, à l’exemple de File, publié à Toronto par les artistes de General Idea, un espace alternatif local. Même si la question du public n’est pas abordée dans le détail au cours des chapitres sans doute par manque d’information sur ce thème, l’auteur insiste sur la présence initiale de ces communautés d’artistes, ainsi que sur leur rôle essentiel dans la définition de l’identité alternative de ces magazines. La lecture de ce premier livre de Gwen Allen permet donc de comprendre les nouveaux rôles assignés aux magazines d’artistes dès la fin des années 1960 ; utilisés comme de nouveaux médiums pour l’avant-garde artistique et comme des espaces d’exposition alternatifs, Gwen Allen explique aussi comment et pourquoi ces publications sont essentielles à la production artistique d’une époque qui constitue pour les arts visuels une transition du modernisme vers le postmodernisme. Les numéros relativement rares de ces magazines, publiés il y a tout juste quelques décennies, sont aujourd’hui des objets de commerce précieux dont les prix peuvent atteindre des sommes extravagantes. Ainsi réintégrées au marché de l’art, il est légitime de s’interroger sur le succès des ambitions démocratiques initiales de ces publications. Malgré tout, leur pertinence en tant que nouveaux médiums artistiques ne fait aucun doute et la récente publication du facsimilé des treize numéros d’Avalanche [23] est bien la preuve que leur contenu artistique ne cesse d’intéresser. Lavie en marge par Dominique Barbéris aux éditions Editions Gallimard. Le roman se passe dans le Jura, à la frontière suisse, dans les jours qui précèdent et qui suivent immédiatement l’arrivée de l’an 2000 et de la neige. La narra
Synonyme définition Un synonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression qui a la même signification qu'un autre, ou une signification quasiment identique. Les synonymes sont d'autres mots qui veulent dire la même chose. Cela évite de faire des répétitions dans une phrase sans en changer le sens. Antonyme définition Un antonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression dont le sens est opposé à celui d'un mot. Les antonymes permettent d'exprimer le contraire d'un mot. Conjugaison définition Dans les langues dîtes flexionnelles, la conjugaison est la flexion des verbes. La forme des verbes varient en fonction des évènements. Usage des synonymes et antonymes Synonymes et antonymes ont pour but de - Enrichir un texte, un mail, un message. - Eviter les répétitions dans un texte. Usage de la conjugaison La conjugaison se fait au gré d'un nombre de traits grammaticaux le nombre ; le genre ; la personne ; la voix ; l'aspect ; le mode ; le mouvement associé ; le temps ; Exemples de synonymes Les mots tranquille, sérénité, tranquillité sont des synonymes de "calme". Aimable, beau, charmant sont des synonymes de "agréable". Exemples d'antonymes Les mots affectueux, agréable, attendrissant sont des antonymes de "sévère". Ambitieux, arrogant, audacieux sont des antonymes de "modeste". Exemples de conjugaison "Être" au subjonctif présent - que je sois - que tu sois - qu'il elle soit - que nous soyons - que vous soyez - qu'ils elles soient "Voir" au futur simple - je verrai - tu verras - il elle verra - nous verrons - vous verrez - ils elles verront Utilisation de Dans votre quotidien, pour la rédaction d'un mail, d'un texte, d'une rédaction, si vous souhaitez éviter les répétitions, trouver le sens opposé d'un mot ou avez un doute sur la conjugaison d'un verbe. Ce site vous permet de trouver en un seul endroit, tous les synonymes, antonymes et les règles de conjugaison de la langue française. c'est plus de 44800 synonymes, 15000 antonymes et 8600 conjugaisons disponibles. Vous utilisez ici les synonymes de bohème. Ces synonymes du mot bohème vous sont proposés à titre indicatif. Conditions générales d'utilisation © 2015 - Tous droits réservés.
1h10baigné de lumière à creuser les sillons de sa vie dans la sciure de nos émotions, quelque part entre humour, labeur et splendeur. L’Utopie des arbres touche le public en plein coeur par le talent de son auteur-comédien. A la fois poète, philosophe et « Grincheux », le tourneur sur bois, joué par Alexis, emmène le public dans ses étonnements, ses
Passer au contenu Histoire de la mode et du vêtement Histoire de la mode et du vêtement de la préhistoire à nos joursLa mode, c’est quoi, ça vient d’où et ça sert à quoi ? Difficile de trouver une définition concise et précise de cet univers infini, communautaire et à la fois très personnel. Mais pour aller vraiment vite, on pourrait dire que la mode, c’est la nouveauté, l’originalité, parfois même une provocation contre l’ordre établi. En rupture avec les traditions, c’est un précieux indicateur de l’évolution de notre MODE À LA PRÉHISTOIRE1. Coquillages percés du site de Blombos, Afrique du Sud, datant de 75’000 ans. Chenshilwood CC / 2. Nécropole de Varna contenant les plus anciens bijoux en or connus à ce jour, créés entre 4600 et 4200 av. Yelkrokoyade CC Rapidement, le vêtement fonctionnel revêt une autre fonction. On l’améliore, le teint, le coud. Et puis on le customize. »Nos ancêtres poilus n’étaient pas très mode ». Il s’agissait là de considérations purement fonctionnelles. Plusieurs ethnologues s’accordent à dire que l’homme aurait inventé le vêtement par pudeur, pour cacher sa nudité. D’autres spécialistes avancent une hypothèse encore plus fonctionnelle. Le vêtement a tout simplement remplacé les poils. Le corps de l’homme, dépourvu de cette pilosité naturelle, s’exposait aux agressions climatiques. Il s’est donc couvert le corps de peaux d’animaux grossièrement assemblées qui le protégeaient du froid, de la pluie et des brûlures du soleil. Bref, si les avis divergent sur le fonds, tout le monde est d’accord sur la forme. Aux prémices de l’humanité, le vêtement n’était que fonctionnel. Rapidement, le vêtement fonctionnel revêt une autre fonction. On l’améliore, le teint, le coud. Et puis on le customize, on accroche des bijoux, des broches. On le personnalise un peu. En fonction de sa tribu, de son origine géographique, de sa famille, de son âge et de son sexe. Ainsi et même sous des latitudes clémentes, les populations agrémentaient leur tenue d’une multitude d’accessoires tels que des pagnes végétaux, des plumes ou des bijoux sculptés dans l’os par exemple. Des accessoires inutiles d’un point de vue fonctionnel dont le seul but était d’être beau », de séduire ». Il s’agit là des prémices, très balbutiants, de ce qui deviendra plusieurs milliers d’années plus tard, la mode ». LA MODE ARISTOCRATIQUE1. Opulence des costumes et maquillage outrancier, la mode du 16ème siècle selon Élisabeth Ire 1533-1603, reine d’Angleterre / 2. La mégalomanie vestimentaire du solaire Louis XIV 1638-1715 pour qui la suprématie passait par l’allure… et les chaussures. Il en possédait 2500 paires ! La mode est alors un faire-valoir ; si elle n’a pas encore vraiment d’identité, elle est le miroir de la condition sociale. »En France dès le 14e siècle, la mode est un caprice aristocratique qui fait sensation à la Cour. C’est ce qui permet aux classes aisées de se distinguer des classes populaires. La mode est alors un faire-valoir ; si elle n’a pas encore vraiment d’identité, elle est le miroir de la condition sociale. A la cour, on parle de costumes. Obligatoirement clinquants, les matériaux sont rares et les tissus somptueux. Les robes de courtisanes rivalisent d’élégance et de volupté. C’est à cette période aussi que l’on commence à se parfumer il faut dire qu’à l’époque, le parfum remplace allègrement le savon et à se maquiller. Ce ne n’est pas l’apanage des femmes. Les hommes aiment se couvrir le visage d’une poudre qui leur confère un teint blanchâtre très tendance » à l’époque le bronzage est la hantise des classes aisées, qui pourraient alors être assimilées au bas peuple travaillant dans les champs. Peu avant la Révolution apparaît l’ancêtre de la presse vestimentaire spécialisée sous la forme d’almanachs illustrés présentant les tendances parisiennes à ses lectrices provinciales et européennes. Dès ses premières publications, cette presse jouera un rôle fondamental dans la libéralisation des vêtements et plus tard, l’émancipation de la femme. 19E SIÈCLE, LE PREMIER DÉFILÉ DE MODEL’histoire de la mode commence vraiment au 19e siècle. Le créateur Charles-Frédéric Worth, pionnier de la Haute Couture, fait défiler, le premier, ses modèles sur de vrais mannequins, dans de prestigieux salons où se rassemblent une clientèle féminine aisée… sans doute les premiers défilés de couture de l’histoire. En 1900, Paris compte une petite vingtaine de maisons de Haute couture. Il y en aura une centaine en 1946 … et à peine 15 au tournant du 21e siècle. HISTOIRE DE LANVIN Fondée en 1889, elle est la plus ancienne maison de couture parisienne. LA MODE AU 20E SIÈCLE1. La femme Lanvin » en novembre 1915. Fondée en 1889, Lanvin est aujourd’hui la plus ancienne maison de couture parisienne en activité. / 2. Gabrielle Chanel en 1928. Avant-garde et indépendance, le style Chanel intronise le style garçonne » emblématique des Années folles. Si le 20e siècle est le siècle des lumières, c’est aussi le siècle de la mode qui voit émerger quelques-uns de ses plus grands créateurs, Lanvin, Chanel ou Yves Saint-Laurent pour ne citer qu’eux, des couturiers d’exception qui ne travaillent que pour une rare clientèle aisée. HISTOIRE DES CHEVEUX COURTS Les années folles ont inventé l’allure garçonne qui provoqua l’ire de la bonne société. Retour sur un siècle de cheveux courts. LA MODE POPULAIREL’électricité crée l’industrialisation, qui crée la confection – l’ancêtre du prêt-à-porter – qui crée les grands magasins. Pour la première fois de son histoire, le vêtement sort des chaumières où la mère de famille le confectionnait parfois maladroitement. Il envahit les vitrines des grandes villes d’abord et de province très vite. Le premier phénomène mode de masse » est en mouvement. Et c’est le visage de toute notre société qui va changer. En 1930, la mode fait ses premiers pas dans le marché de la publicité lorsque Coco Chanel et le producteur de cinéma Samuel Goldwyn concluent un accord portant sur l’habillage des stars de la société United Artists ». HISTOIRE DE COCO CHANEL Pionnière du sulfureux style garçonne, elle a intronisé la marinière, le tailleur en tweed et l’indémodable petite robe noire. Qui est elle-elle ? Et comment est-elle devenue un mythe ? 1939-1945 SYSTÈME DPhotos 1. La mode des années 1940 gants, chapeau, veste cintrée et épaulée, jupe sous les genoux. Quai d’Orsay, août 1942. Bundesarchiv, Bild 183-H27235 / CC-BY-SA / 2. Deux femmes à la Sorbonne, Paris, 1948. Dutch National Archives CC / 3. Une femme enduite de “bas liquides” en 1941. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les restrictions martiales mettent en péril les maisons de Haute-couture. Les textiles comptent parmi les premiers produits limités, destinés prioritairement à l’industrie de l’armement. Les femmes rivalisent alors d’ingéniosité pour conserver leur élégance toute parisienne. Les rideaux se transforment en robe, on court aux puces chiner le moindre morceau de tissu et on se teint les jambes au thé pour imiter les bas en soie. La mode est drastiquement contrôlée la longueur des jupes remonte sous les genoux, faute de tissu, ce qui marquera l’avènement de la jupe crayon. Comme un signe de résistance à l’occupant, le chapeau devient une icône de la décennie. LES ANNÉES 1940 Entre restrictions militaires et système D, la mode doit faire preuve d’ingéniosité pour continuer à exister sous l’occupation. Jusqu’à la libération et au féminissime New Look de Christian Dior. LA MODE D’APRÈS-GUERREEn été 1945, les Européennes ont envie de changement, de couleurs et d’innovation. C’est la période euphorique de l’après-guerre, les beaux GI’s ont importé le chewing-gum et le rock’n’roll, la mode vestimentaire va elle aussi fortement s’inspirer de nos cousins américains. La mode devient fashion » et ce terme définit à lui seul un passage de relais. Être fashion, c’est être différent, un tantinet subversif. Les classes bourgeoises s’éloignent de cette notion anti-traditionnelle et la mode se scinde entre les collections classiques et les collections fashion » destinées à une clientèle très jeune, nombreuse et complètement émergente sur le marché. On sent les premiers vents d’émancipation. 1946 LE BIKINI L’après-guerre voit la création du bikini qui mettra presque deux décennies à s’imposer sur les plages. So subversif! Finies les pénuries martiales, c’est l’opulence. Après des années de tenues assemblées de bric-et-de-broc, la mode sera féminissime. »Les femmes, qui avaient remplacé les hommes partis au front dans les usines notamment, reviennent au foyer. Finies les pénuries martiales, c’est l’opulence. Après des années de tenues assemblées de bric-et-de-broc, elle sera féminissime. Christian Dior, jeune créateur alors inconnu, invente le “New Look” qui redessine une taille aux femmes. La jupe se fait corolle ou crayon, la lingerie… coquine. Paris, amorphe sous l’occupation, redevient la capitale mondiale de la mode. LES ANNÉES 1950 Taille cintrée, poitrine affirmée, lingerie, bas nylon et déferlante du prêt à porter les Fifties sont élégantes et féminissimes. 1967 LE JEANS DÉBARQUE EN FRANCE1967 voit déferler sur la France le blue jeans », un ancien bleu de travail qui, moulé sur les cuisses de James Dean, se trouve une nouvelle vocation qui fait sensation. Ce tissu résistant devient tellement populaire qu’il habillera bientôt les jeunes du monde entier, sans distinction de sexe. LA MODE DES ANNÉES 1960 ET 19701. La créatrice britannique Mary Quant en 1966, portant une robe de sa création. Elle est considérée avec André Courrèges comme la conceptrice de la mini-jupe. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. / 2. Mini-jupe présentée lors du défilé de Mary Quant en 1969. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. C’est une véritable frustration que la jeunesse lance dans les pavés hautement symboliques de mai 68. Les manifestations estudiantines aboutiront à l’émancipation de la femme qui est enfin autorisée à faire usage de la contraception et de l’interruption volontaire de grossesse. Témoin de ces bouleversements de mentalités, la jupe qui ose remonter au-dessus du genou naît dans les années 1960, causant l’effroi chez les gardiens des traditions Chanel dira qu’un genou, c’est moche et qu’il faut le cacher…. LES ANNÉES 1960 La femme s’émancipe et son corps adopte une nouvelle silhouette. C’est la décennie de l’iconique mini-jupe, de Pierre Cardin, de Courrèges ou d’Yves Saint Laurent LES ANNÉES 1970 Robes bohèmes, pattes d’éph, blouses fluides, imprimés psychédéliques cette décennie va marquer l’histoire de la mode ANNÉES 1980 EMPOWERMENT FLUO ET SUPERMODELSFinie le fluidité peace and love des seventies, les années 1980 claquent, secouent, innovent. Frime and fric, culte du corps, bronzage et make-up outranciers la mode est au too much. Sous la houlette des Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac, Rei Kawakubo et autres Kenzo, elle s’habille d’épaulettes XL et de couleurs fluos qui piquent la rétine. La femme devient une “working girl” qui fait du sport dans son legging en lycra. 1. L’Allemande Claudia Schiffer, ici aux Césars en 1993, incarne l’ère des Super Models, avec sa blondeur et sa moue Baby Doll qui rappellent Brigitte Bardot. Elle est la première mannequin à avoir son effigie au Musée Grévin de Paris. Georges Biard, CC / 2. Naomi Campbell, première mannequin noire à faire la couverture de Vogue Paris en 1988. Sa carrière se poursuit aujourd’hui, comme ici au défilé Diane von Fürstenberg en 2014. Photo Christopher Macsurak. Les années 80 voient émerger une mode rebelle. Plus qu’esthétiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idéologiques. »Les années 80 voient émerger le nouveau visage de la mode ; les tops models. Des femmes et quelques hommes aux mensurations parfaites dont les sourires figés commencent à couvrir les chambres des jeunes adolescentes. Jusque là confinés aux podiums élitistes de la Haute couture, les mannequins se popularisent à la Une d’une presse spécialisée adolescente et féminine ; ils deviennent de véritables stars avec en tête de file Cindy Crawford et Claudia Schiffer, les tops models les plus célèbres et les mieux rémunérés de l’histoire qui continuent aujourd’hui encore à conclure d’importants contrats publicitaires. Après les acteurs de cinéma et les chanteurs, une nouvelle génération se met à idolâtrer des physiques », de jeunes hommes et femmes dont la seule compétence semble être la perfection de leur corps n’appelle-t-on d’ailleurs pas Elle McPherson The Body le corps » ? Parallèlement et non sans rapport, l’obésité et l’anorexie font leur apparition. Premiers malaises ; ces mannequins, modèles de consommation affichés dans tous les magazines, ne reflètent pas la société qui essaie pourtant à tous prix de leur ressembler… Ci-dessus les punks, ou “vauriens”, “voyous”, littéralement, mouvement emblématique de la mode contestataire des eighties. Ici lors d’une manifestation en Allemagne, 1984. Si à l’époque des Yéyés tout le monde il est beau, les années 80 voient émerger une mode rebelle. Plus qu’esthétiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idéologiques ; la mode sert ici à identifier les membres de chaque tribu » Punks, New Wave, Gothiques … En marge des collections initiées par les grandes enseignes, ces nouveaux mouvements obéissent à une mode marginale mais communautaire, souvent dictée par un leader idéologique. On pense notamment au chanteur des Cure, Robert Smith qui ose un look dark, des chemises amples et un maquillage voyant. Smith est aussitôt suivi par un important mouvement d’amateurs, tous de noir vêtus, au teint blanc et aux lèvres grossièrement teintes de rouge vif. C’est ce qui donnera naissance au mouvement New wave ». LES ANNÉES 1980 Lycra fluo, épaulettes XXL, imprimés débridés, sportswear, chic, fric et frime les eighties bousculent les codes et inventent une esthétique novatrice. ANNÉES 1990 CROP TOP, MOM JEANS ET CHOUCHOUS1. Les Spice Girls en 1997, CC Melanie Laccohee / 2. Britney Spears en 2003 Les années 1990 s’ouvrent sur la Guerre du Golfe 1990-1991 et une récession qui calment aussitôt la folie délurée des eighties. Sous l’impulsion des “Six d’Anvers” Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Walter Van Beirendonck Dirk Bikkembergs… et de designers japonais implantés dans la capitale française Izumi Ogino, Yoshiki Hishinuma, Junya Watanabe…, la mode aspire à plus de sobriété et de minimalisme, c’est le courant “antifashion” auquel répond l’exubérance d’un Alexander McQueen, John Galliano ou Thierry Mugler et leur style “cyber” déluré inspiré des films de SF Total Recall, Mars Attacks, Independance Day, Le Cinquième Élément, Matrix, …. Car malgré l’ambiance morose, la mode n’a pas dit son dernier mot flashy et, en-dehors des catwalks, la jeunesse s’amuse en chaussures à plateformes, jeans mom taille haute, crop tops colorés, les cheveux pleins de chouchous aux couleurs criardes. Leurs idoles ? Brenda et Kelly de Beverly Hills, Rachel et Monica de Friends, les Spice Girls, Britney Spears. Mais aussi des égéries plus dark de la mouvance “Kinderwhore”, comme la sulfureuse Courtney Love. Mode girly, un poil féministe “Girl Power !”, grunge et minimalisme cohabitent ainsi dans un joyeux patchwork d’influences. Une tendance qui n’en finit pas de revenir, portée par les labels les plus pointus de la fashionsphère, Off-White, Balenciaga, Vetements notamment, qui n’en finissent plus de réinterpréter les tendres nineties et leurs coupes radicales. LES ANNÉES 1990 Chouchous dans les cheveux, crop top, plateformes aux pieds et mom jeans taille haute, les nineties inspirent plus que jamais les créateurs du moment. 21E SIÈCLE, L’ÉMERGENCE DES MARQUESLe phénomène des marques » apparaît dans les cours de récréation au tournant de l’an 2000. Pour la première fois, le nom du fabricant du vêtement compte plus que son aspect. C’est une véritable aubaine pour les marques qui en usent et en abusent. C’est bien sûr la publicité qui crée ce phénomène. Le message est assez simple Regarde, ton idole aime cet habit. Tu veux lui ressembler ? Alors porte-le ». Évidemment, c’est un peu basique mais bien mis en scène et récité par un célèbre footballeur, ça marche. C’est le sport qui le premier érige un culte à ses marques phares omniprésentes sur les stades de foot. L’idée est de développer des chaussures de sport à usage citadin, la basket urbaine » qui fait sensation. Adidas, Nike, Puma, tout le monde s’y met et pour vendre, les grandes marques n’hésitent pas à casser leur tirelire pour s’offrir les plus grandes personnalités sportives du moment. Aujourd’hui, le marketing des célébrités ne se limite plus au monde du sport et les marques développent des contrats avec des chanteurs, des comédiens, des mannequins, des “it girls”, des journalistes et présentateurs de télévision, notamment. L’HISTOIRE CONTINUE… SUR INTERNETInternet entre dans le jeu et bouleverse les codes. Les défilés sont retransmis en direct sur les réseaux sociaux, les images sont partagées, commentées, adorées, détestées. Les marques investissent Instagram, Twitter, Pinterest, Snapchat et échangent directement avec leur clientèle. Celle-là même, impatiente, qui veut tout, tout de suite, sans attendre de longs mois pour que les pièces des défilés soient proposées en boutique. Alors, la mode se réinvente, encore. Certains créateurs ont déjà avancé la commercialisation de leurs collections pour répondre aux désirs immédiats de l’homo numericus, le see now, buy now ». Une révolution en marche… qui n’en est qu’à ses balbutiements. PLUS DE MODE Rédaction2019-11-10T163547+0100 Partager cet article Articles similaires Page load link Aller en haut
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