Zoom sur les artistes exposants Soone Graffiti-artiste Soone, graffiti-artiste s’exprime dans le design, le graffiti et la mode. Créateur libre, sans contrainte ni frontière, il donne vie à des objets divers et variés, du design de meubles aux accessoires de fameuses marques. Snake Graffiti-artiste Réputé pour son processus unique en son genre, Snake livre sa propre vision du graffiti des grands espaces, de la rue à l’atelier, en fusionnant la symbolique figurative à la typographie urbaine, nommé Typogractère ». Apache Graffiti-artiste Apache, artiste “graffiti-vandalepur-et-dur” aime graffer sur le terrain », ce territoire de l’ombre qui l’a amené à la lumière et dans lequel il puise toute son énergie. Sa motivation, la compétition ; son adrénaline, l’interdit Der Graffiti-artiste L’œuvre de Der revisite le calligramme et le writing et s’empare d’éléments emprunté à la pop culture. Un artiste qui maîtrise la technique pour donner vie à ses créations qu’il investit. Sike Graffiti-artiste Sike, artiste vandaliste » en marge de la société, est un véritable acharné du tag et des lettres. Julie Beguin Peintre Quand d’autres écrivent d’une plume, maux et plaisirs de la vie, Julie Béguin pose sur la toile ses humeurs en couleurs. Passionnée d’art et de dessin depuis toujours, si elle laisse parler sa créativité dans sa peinture, au doigt, au pinceau, à la bombe et même à l’éponge, c’est surtout à l’instinct qu’elle croque son destin. Inspirée par le moindre ressenti, échappatoire, bulle, explosion ou exutoire, ces tableaux lookés contemporains racontent l’introspection sans borne, celle qui splashe sans faire de tâches. Eric Roussel Peintre Issu d’une famille maternelle vénitienne de mosaïstes d’art, l’artiste Eric ROUSSEL a été initié dès l’enfance à cette spécialité. Cette découverte des éclats de lumières colorées des matières, s’exprime aujourd’hui, dans ses peintures à l’huile. De ses toiles se dégagent des vibrations fortes et une énergie aussi débordante que communicative. Arnaud Chapalain Peintre Né le 29 juin 1980,à Tonnerre en Bourgogne, il crée sa première toile en voulant reproduire le tableau que sa mère voulait acheter. Peintre autodidacte, il n’utilise que le noir pour jouer en transparence avec le blanc de son support que ce soit une toile ou du bois. Il cherche l’intensité du regard de ses sujets pour toucher la sensibilité du spectateur Les yeux sont le miroir de l’âme » Géraldine G. Plasticienne Autodidacte de 33 ans et passionnée de pop art, chacune des œuvres de Géraldine G. est unique et demande des dizaines d’heures de travail. Inspirée par des grands noms tels que Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Keith Haring, son univers est joyeux et coloré. Malgré sa tétraplégie dû à une maladie neuromusculaire, chaque tableau est un combat gagné et lui procure une sensation de liberté qu’elle est fière de transmettre à tous ceux qui apprécient son travail. Mohamed Zadi Peintre et sculpteur Artiste autodidacte, il s’intéresse des son plus jeune âge à la peinture et à la sculpture. Depuis ces dernières années, il a activement participé aux mouvements artistiques nationaux avec plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc. Draz Photographe Photographe autodidacte, Draz fait ses classes dans les ruelles. Il s’oriente naturellement vers le portrait. Nouvelles technologies, procédés photographiques anciens, Draz mélange les genres et réalise un voyage intérieur dont chaque pas est, pour lui, plus essentiel que la destination. Cobra Art Compagny Collectif de photographes Passionnés d’art et de décoration, Cobra Art Company collabore avec des photographes et artistes internationaux pour créer leurs propres collections d’art. La marque est reconnue pour ses tableaux de photos sur plexiglass. Hervé Nys Sculpteur automobile Sculpteur d’Art automobile, Hervé NYS est né en 1960 à Cagnes-sur-Mer. Il fait ses études dans la mécanique agricole puis s’engage dans l’aéronavale en tant que mécanicien avion. La fusion de sa maitrise du bronze et de son expérience de la mécanique, donne naissance à des sculptures inédites dans l’Art contemporain. Julien Durix Peintre Julien Durix est un jeune artiste qui met en scène des protagonistes de son enfance. Depuis toujours des personnages iconiques côtoient ses toiles. Il peint comme il respire, et il nous invite à le rejoindre dans ce monde plein de couleurs où il laisse libre court à son imagination débordante. Tiven Peintre Certaines compositions de Tiven sont accompagnées de textes en forme de haïkus qui parlent de nos luttes quotidiennes. Elle peint à l’acrylique sur toile de coton ou de lin, finissant par un vernis qui donne à ses pièces un effet huile». Thomas Crauwels Photographe Thomas est un passionné des hauts sommets des Alpes suisses et françaises. Depuis 10 ans il parcourt inlassablement ces hauts espaces pour transmettre sa fascination du monde minéral et de glace qui constitue la haute montagne. Thomas est en recherche permanente d’ambiances, de textures et de lumières. Jean-Luc Sert Peintre Le travail à l’huile me pousse naturellement » à pratiquer une peinture de terre, de sang et d’eau. Je vais à la rencontre de chacun de mes tableaux, me centrant sur ce qu’il requiert au fur et à mesure de sa réalisation, tout en respectant les invariants propres à la peinture. Je fais provision de couleurs avec tous les éléments qui m’entourent. Julien Dalzon Photographe Des clichés pris aux 4 coins du globe voyages, paysages, montagnes, sports de glisse, tropiques, modèles et tout le beau croisé en chemin ! La photographie, très contrastée, en noir et blanc, est coulée dans la résine et la fibre de verre pour ensuite être montée sur une structure en acier brut et éclairée de l’intérieure. Des œuvres uniques qui allient photographie, art et design. Sarah Pastre Plasticienne Diplômée d’un Master d’études et de recherches sur la mode, je travaille depuis près de 20 ans dans le milieu du design de mode, de la création et du marketing. A travers cette collection, je cherche à exprimer, révéler et mettre en valeur des thèmes qui me sont chers. Ils se mêlent et se superposent le corps, le textile et la délicatesse. Ces créations textiles, sont en somme, la parfaite coïncidence entre ma personnalité, ma sensibilité et mon savoir-faire. Vendredi Peintre A travaillé et travaille toujours .. en muséographie pour des parcs nationaux et régionaux, le Conservatoire du Littoral, des associations de protection de la nature, collectivités, etc , … par la réalisation de sculptures, bas-reliefs, peintures, illustrations, maquettes, fresques, etc , …Peinture figurative à l’huile sur toile. Gil Crochet Peintre Après avoir produit une suite d’installations éphémères, mêlant volumes, vidéos, photographies et peintures dans les années 2000, je suis revenu aux tableaux avec une production moins conceptuelle et plus sur l’expérience esthétique, l’émotion, le sensible. Au seuil de l’abstraction et de la figuration, la série présentée à l’espace 55 ce printemps 2021, Back to the trees » donne un sens plus figuratif, à ce qui ne pourrait être que la volonté d’une gestuelle purement abstraite Christelle Calmettes Photographe Auteur-photographe depuis 2005, la vision du réel de Christelle Calmettes est double très structurée voire graphique où la composition est l’axe majeur de sa prise de vue ou bien très floue. Cette vision structurée lui permet de donner une certaine intemporalité dans ses images. Le flou représente la part d’imaginaire et d’interprétation propre à chaque spectateur. La photographie doit dépasser la description. Elle doit à travers la description, amener le spectateur à l’intérieur du sujet ou révéler le sujet, non pas tel qu’il apparaît mais de la façon dont on le ressent. » Philippe Sébillotte Photographe Philippe Sebillotte parcourt le monde depuis près de quinze ans pour découvrir les hommes, les cultures et les paysages. C’est l’Inde qui le fascine dans un premier temps, pays où il séjourne à de très nombreuses reprises. Ses pas le conduisent également dans d’autres pays d’Asie et tout particulièrement en Chine. Tout au long de ses périples il aime observer et “saisir“ les gens, le spectacle de la rue et les moments magiques face à des paysages sublimes et insolites qu’il choisit le plus souvent de traiter en noir et blanc. Olivier Robert Photographe Olivier Robert partage sa vie entre Europe et Japon. Depuis plus de 25 ans, sa photographie se base sur une expression minimaliste. Initié très jeune aux procédés de tirages en chambre noire, il acquière son premier appareil à 15 ans et découvre également l’Asie et ses richesses culturelles. Une expérience qui influencera définitivement sa vie et son regard sur le monde. Aujourd’hui il se rend régulièrement au Japon à la recherche de scènes naturelles qui lui inspirent intemporalité, simplicité et mystère. Marc Muller Photographe Marc Muller a fondé le Studio 404 en 2006. Photographe indépendant installé à Annecy depuis 2002 dans le domaine de la publicité et plus largement de l’Outdoor. Spécialiste des travaux de portraits, mode, sport ou architecture avec paysage reste au cœur de son travail depuis ses débuts en 1995. Des images mentales apparaissent devant son objectif comme des évidences et le travail de répétition par l’observation et la contemplation apporte l’image rêvée. Savoir changer de décor est aussi une chance précieuse. Lolek Artiste sculpteur LOLEK est un artiste français, né en 1984. Précoce, il compose ses premières créations en argile à 11 ans et propose ses premiers bronzes en exposition à 12 ans. Il révèle un sens inné des équilibres et travaille des formes généreuses. Jean Christian Photographe JEAN CHRISTIAN s’attache tout d’abord à capter la poésie de détails ordinaires qui ne retiennent l’attention de personne traces, fissures, aspérités, reflets et autres stigmates urbains. Ses créations flamboyantes, métissées et uniques invitent au voyage et vous emmèneront assurément vers un ailleurs inattendu. Gwenaël Bollinger Photographe Auteur photographe lyonnais né en 1973, Gwenaël découvre le monde de l’image grâce à différentes expériences dans le graphisme. Nourri et sensibilisé à l’importance de l’esthétique, il a rapidement ressenti le besoin de s’exprimer à travers ses propres créations. Ses sources d’inspiration proviennent d’univers picturaux variés tels que le cinéma, la peinture, ou la photographie. Christian Vogt Peintre Artiste peintre autodidacte, natif du monde…, inspiré par de nombreux voyages, les grands espaces, la nature et une formidable rencontre qui m’ont révélé mon désir de créer. Je peins essentiellement des portraits de femmes et d’hommes avec une technique à l’huile. Ce qui m’intéresse, c’est d’approcher l’âme humaine derrière chaque création, ces regards vous toucheront autant qu’ ils m’ont inspirés. Boucheret Photographe La série Metalrugit » revisite les années pop art et cut-up dans un style très graphique et airbrushed où le détail – tôle, cuir, cambouis, caoutchouc – devient l’objet central. Les triptyques associent les époques, les écuries à partir de véhicules emblématiques de l’histoire de la compétition automobile. En noir et blanc, il utilise des anciens appareils photos moyen format des années 1920 à 1950 pour retrouver le modelé et l’authenticité des reportages d’époque, à l’instar de Jacques Henri Lartigue. Muliardo FQD Peintre et sculpteur Florence Muliardo Roy, artiste plasticienne se consacre aujourd’hui principalement à la sculpture de grandes dents en résine. La forme achevée, elle la laque et la sublime avec des personnages célèbres révélant un art lumineux et joyeux. Outre son originalité, son style se distingue par la précision des formes et la touche d’humour insufflée. Influencé par le pop-art et le graffiti-art, il se caractérise par un univers très coloré. Anita Rautureau Peintre Les tableaux de l’artiste chantent l’amour, la maternité, la saveur du temps, le bien-être humain dans la nature qui l’enveloppe. Les couleurs chatoyantes se posent sur des motifs floraux, linéaires ou spiralaires, et la rondeur des traits et des arabesques caressent les sens du spectateur. Audrey Fortin Mosaïque d'Art J’explore avec modernité une technique de la mosaïque traditionnelle et ancestrale. La concrétisation de mon art est issue du mélange entre mes voyages, mes rencontres, mon expérience et mon savoir-faire. C’est à travers mes créations que je vous propose une nouvelle façon de percevoir l’art de la mosaïque et ses multitudes de possibilités ». Chautagnat Plasticienne A travers la symphonie des couleurs et de la matière, l ’artiste réinvente la création du monde. Sa géographie cosmique s’apparente à celle du rêveur qui veut revoir l ’univers tout en beauté, pour pallier aux offenses que les hommes lui portent. Peinture chaude et enveloppante qui vous pousse à pénétrer dans l ’infime des molécules de l’air et de l ’eau, du ciel et de la terre. Fred Bernard Peintre C’est la vie qui m’a amené à la peinture. Chaque étape, chaque partie de mon existence construit la suivante. Le lien entre tout cela, c’est ma sensibilité. Je la découvre à l’âge de six ans ; je prends conscience de cette énergie à la mort de mon père. Ensuite, c’est une lutte, une incompréhension totale. Voilà la première étape ne rien comprendre. Pourtant je vibre à tout, je ressens tout. » Hanae Biro Peintre Mes créations reflètent le corps et l’esprit de la nature. Chacune de mes œuvres est unique et aspire à vous faire voyager dans de proches et lointaines contrées. Je souhaite que mes tableaux puissent colorer votre quotidien, à l’instar du sourire de mes enfants qui colorie mon quotidien ».
Voirl'équipe des forums What's New? Recherche avancée; Forum ; 6- Forum pour discuter, échanger: l'art est il es marge de la société? If this is your first visit, be sure to check out the FAQ by clicking the link above. You may have to register before you can post: click the register link above to proceed. To start viewing messages, select the forum Mis à jour le 19 avril 2022 à 11h47 20 Voir la galerie © Abaca / Instagram / bestimage / Getty Dès le 16 avril dernier avait lieu le premier round des festivités de Coachella, ce légendaire festival de musique qui rassemble tous les gens influents de la planète. L'occasion pour les peoples et les modeuses de rivaliser d'imagination pour avoir le meilleur style. Retour sur les plus beaux looks de Coachella dont on s'inspire déjà ! C'est devenu un style vestimentaire à part entière le look Coachella. Cardigan en crochet, veste à franges, chapeaux de cow-boy, santiags... Après trois ans d'absence à cause du Covid, le célèbre Festival de Coachella est enfin de retour pour le plus grand plaisir des mannequins, influenceurs et artistes qui se produisent sur la scène du célèbre désert en marge de Los Angeles. Et pour ce come-back si attendu, le festival pourtant décrié pour les liens étroits qu'entretient son propriétaire Phil Anschutz avec des associations LGBTphobes et anti-IVG a mis les petits plats dans les grands avec une programmation renversante. Harry Styles accompagné de Shania Twain, The Weeknd, Willow Smith, Doja Cat... Une pluie de stars sur scène mais également sur la pelouse d'Indio. En effet, les peoples du monde entier se sont donnés rendez-vous pour montrer leur plus beaux looks. Mais si le fameux style "Coachella" était au top au début des années 2010, on ne peut s'empêcher de constater que le manque d'originalité est flagrant pour cette édition revival. Ce vestiaire semble dépassé, voire ringard, et tout le monde s'en est rendu compte mais personne n'a trouvé vraiment d'alternative... A part nos ambassadrices françaises. Cocorico, on a pu compter sur Lena Mahfouf et Iris Mittenaere pour relever le niveau côté fashion. En effet, la première a misé sur une tenue entièrement upcyclée Chanel quand la seconde a opté pour plusieurs tenues dont la fameuse robe en métal Paco Rabanne. La french touch, même à des milliers de kilomètres. Ladernière fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Mode de vie des artistes en marge de la société.Le 24 mai dans les locaux au Quai à Périgueux, s'est tenue une conférence débat autour du thème "Revenu universel utopie ou futur proche?" Erwan Dubarry-Baete, membre de la nouvelle équipe reconstituée depuis mars 2016, a présenté l'association créée en 1996 et soucieuse de faire de l'éducation populaire en organisant des débats, des expositions et autres manifestations culturelles. Le sujet abordé ce soir-là concernait le revenu de base, une idée de plus en plus médiatisée en France. La question est importante à l'heure où de nombreux mouvements sociaux agitent la France où, par ailleurs, la révolution numérique est en cours. En effet, le temps libéré par les ordinateurs et les robots diminue le besoin de main d'oeuvre et rend l'humain plus disponible. Cette évolution pose des questions sur le partage du temps de travail et des richesses. Face à cela, des réponses existent comme le revenu de base présenté ce soir-là par Arthur Mignon du Mouvement Français pour un Revenu de Base MFRB et le salaire à vie, thème du film d'Usul, commenté par Nadja Martinez, présidente du Quai. de gauche à droite Nadja Martinez, Erwan Dubarry Baete, Arthur Mignon Arthur Mignon a souligné le caractère exceptionnel d'un débat de ce type où les deux réponses étaient confrontées. Ayant rejoint le Mouvement en 2015, il a repris le groupe local de Périgueux. Pour introduire son propos, il a lu la présentation d'une pièce jouée le 3 mai dernier, au Palace à Périgueux, Relaps, dont nous avons rencontré le metteur en scène il y a quelques mois Evoquant la génération Y, elle met en scène des personnages "nés dans les années 80 et élevés avec la garantie que leur vie serait meilleure que celle de leurs parents, ils n'ont pas d'accès au travail, ou de façon précaire. Au fait, en veulent-ils vraiment un?". Membre de cette génération, Arthur Mignon a expérimenté les affres de "l'assistance sociale" où il s'agit avant tout de mettre les usagers sur le chemin de l'emploi, considérant qu'il est leur unique besoin, négligeant des besoins aussi importants que la culture, par exemple. Se référant à Thomas More qui décrivait déjà au XVIè siècle comment le pouvoir canalisait le peuple en lui évitant d'accéder à l'argent et à la liberté, il a montré que le revenu de base permettait de remettre en cause les rapports de domination en jeu où le peuple était contraint de vendre sa force de travail et où les banques étaient toutes-puissantes. Poursuivant ses références historiques, il a cité Thomas Paine, un révolutionnaire anglo-américain, élu député à l'Assemblée Nationale en 1792 qui souhaitait contribuer à la démocratie effective alors que c'est la démocratie représentative de l'Abbé Sieyès que l'Histoire a retenue. image extraite de Pour Thomas Paine, auteur de La justice agraire 1795, il n'y avait de démocratie que si les citoyens étaient économiquement libres et disposaient donc de revenus. En cela, il était proche des idées des physiocrates la richesse provenait de la terre et quand on en disposait pas, il était nécessaire de bénéficier d'une indemnisation qui assurait sa subsistance et permettait de rétablir l'égalité de moyens entre les possédants de la terre et les autres. Ces idées novatrices de la période révolutionnaire ont été reprises au XXè siècle mais parfois détournées. L'économiste libéral, Milton Friedman, a proposé un crédit d'impôts tandis que Paine parlait d'une dotation versée à la majorité. L'idée de revenu de base a vraiment pris de l'ampleur dans les années 1970-80. Au Canada, elle a été expérimentée dans une ville pendant plus de 10 ans. Dans les années 1980, l'économètre Yoland Bresson a lancé avec Henri Guitton l'Association pour l'Instauration du Revenu d'Existence AIRE. C'est Marc de Basquiat qui a pris la présidence à sa mort en 2014. En 2013, c'est Gaspard Koenig qui a fondé le think-tank GénérationLibre et publié Liber, un revenu de liberté pour tous Ce sont des auteurs libéraux qui ont mauvaise presse chez les progressistes, a expliqué Arthur Mignon, mais c'est la vision la plus connue du revenu de base. Au sein du MFRB, créé le 3 mars 2013, dans le contexte de l'initiative citoyenne européenne pour le revenu de base, il existe un large spectre de propositions. Ainsi, Baptiste Mylondo, écologiste, qui a beaucoup échangé avec Bernard Friot, défenseur du salaire à vie, estime que si l'on se base sur le PIB, le revenu disponible par habitant serait de plus de 1000 euros par mois pour un partage strictement égalitaire, soit plus du double de la proposition de GénérationLibre. Tandis que le premier estime que l'impôt sur le revenu peut être financé dès le 1er euro gagné, le second souhaite la conservation d'un modèle progressif où les plus pauvres ne seront pas taxés et préconise l'instauration d'une dernière tranche d'impôt sur le revenu à 100%. Selon Baptiste Mylondo, le revenu de base tel qu'il l'envisage remet en cause le chômage comme une institution artificielle qui maintient la population dans la peur du lendemain. Elle est compatible avec la capitalisme mais en ébranle tous les fondements. Quant à André Gorz, présenté par Arthur Mignon comme un philosophe éco-socialiste, il était favorable au partage du temps de travail une libre répartition du nombre d'heures affectées pour la vie active. Puis, il s'est rangé du côté d'un revenu de base inconditionnel sans contrepartie en constatant que raisonner par nombre d'heures de travail n'avait plus de sens dans un contexte post-fordiste. Il était une remise en cause des fondements du capitalisme mais pas de la monnaie dont les Etats n'avaient plus le monopole de création. Les banques commerciales la créaient grâce au crédit constitué de 3 parties l'emprunt lui-même, les intérêts, qui servent surtout à enrichir les banquiers mais aussi à produire des pièces et billets, et les assurances sur le crédit pour se prémunir des défauts de paiement et protéger les profits. Le système perdurait du fait de l'existence du crédit. Ces notions ont été développées par Gérard Foucher dans Les secrets de la monnaie et qui a donné une conférence gesticulée à Périgueux en 2014. Il propose de remplacer la monnaie dette par une monnaie libre de dette la monnaie à dividende universel. Quant à Stéphane Laborde, il développe la Théorie relative de la monnaie. Il pense qu'il ne faut pas confier le monopole de la création monétaire aux banques mais aux individus sous forme d'un revenu de base. La monnaie serait créée avec ce revenu. Plus la masse monétaire est importante, plus le montant du revenu de base versé régulièrement à chaque partie prenante du système est élevé. L'unité de compte est le revenu de base lui-même. Quant à l'association Positive Money, elle lutte contre le programme d'assouplissement quantitatif Quantitative Easing lancé par la Banque Centrale Européenne et milite en faveur d'une politique alternative la BCE financerait des investissements publics ou distribuerait de l'argent à tous les citoyens sous forme d'un revenu de base. Pour Arthur Migon, alors que dans le système actuel, on définit qui a droit à l'argent redistribué, avec les monnaies libres à dividende universel, tout le monde a droit à l'argent de façon inconditionnelle. Donner ce revenu aussi aux riches casserait le rapport de domination que l'argent entretient, un de ses rôles fondamentaux au-delà de couvrir un besoin. Pour l'intervenant, instaurer un système de gratuité où il n'existe plus de fraudeur ni de voleur est une manière d'abattre la société de classe. Nadja Martinez a ensuite commenté le film. Le salaire à vie est l'une des options possibles pour changer le système. Il n'est pas question de le mettre en opposition avec le revenu de base, d'autant que tous deux ont les mêmes ambitions se libérer du marché de l'emploi, déconnecter la population de son aliénation à la surproduction marchande en tant que producteur et consommateur, permettre de faire des choses qui paraissent utiles, décider de ce que l'on produit, comment et pourquoi. Selon elle, le salaire à vie va plus loin dans son rapport au capital et semble plus long à mettre en place que le revenu de base, parce que celui-ci pose simplement la question du partage des richesses. Le Quai s'est intéressé à cette question car il renvoie à la situation des artistes qui bénéficient en France du régime de l'intermittence. Celui-ci reconnaît un temps de création qui doit être rémunéré sans que cela génère immédiatement une production. En son absence, la création risque d'être l'apanage d'un groupe de rentiers loin de la contre-culture et peu enclin à soulever des questions qui traversent une société de classe. La présidente du Quai a ensuite choisi de préciser des termes abordés dans le film, comme celui de la valeur ajoutée qui est produite par les forces de travail et représente le chiffre d'affaire d'une entreprise, ses consommations intermédiaires déduites. Le capital est rémunéré sous forme de dividendes et d'intérêts d'emprunts qui représentent 700 milliards pour 2000 milliards produits, le reste étant redistribué en salaires et cotisations. En mettant fin à la propriété lucrative, on met fin à cette ponction et le travail est envisagé comme une activité et non comme un emploi qui enlève le statut de producteur quand on n'en a plus. Dans le salaire à vie, le travail englobe toutes les activités humaines comme productrices de valeur d'usage. La cotisation est préférable à l'impôt car celui-ci est ponctionné sur les revenus une fois distribués distribution secondaire tandis que le premier l'est par distribution primaire. L'impôt implique de reconnaître la propriété privée lucrative. Les cotisations étant prélevées sur la valeur ajoutée, elles ne sont pas une dépense, idée véhiculée par les médias dominants, mais une redistribution, d'autant plus si l'on reconnaît la valeur d'usage et la production non marchande dans la valeur économique. La propriété lucrative ayant disparue, les travailleurs deviennent propriétaires de leurs moyens de production. Réseau salariat est une association d'éducation populaire visant l'institution d'un statut politique du producteur, donnant droit à un salaire à vie attaché à la qualification personnelle qui donne donc un salaire différent. Suite à cette intervention, le débat était lancé avec la salle. Une question a été posée sur la position des gouvernements concernant ces sujets. En Suisse, une votation a eu lieu le 5 juin pour inscrire ou non le revenu inconditionnel et universel dans la Constitution et instaurer ensuite une loi mais elle a rejeté le projet. En France, le Premier ministre, après avoir parlé de revenu de base ciblé, a évoqué un revenu universel. Le MFRB a quelques défenseurs parmi les députés de gauche comme de droite qui ont fait des propositions de loi ou amendements mais pour l'instant sans suite. On peut citer Frédéric Lefebvre des Républicains, Delphine Batho, Isabelle Attard, proche de José Bové. La stratégie du MFRB se situe aussi à l'échelle régionale et locale. EELV a lancé une étude de faisabilité pour automatiser le RSA sans que l'usager n'ait de démarches à faire. C'est un premier pas vers l'instauration de ce revenu. Logo du Mouvement Français pour le Revenu de Base Un bibliothécaire fonctionnaire a témoigné de sa situation ayant vu sa bibliothèque fermée, et privé de tâche, il est devenu malade de ne pas travailler. Il constatait qu'il était plus actif en arrêt maladie qu'au travail. A l'inverse, une travailleuse sociale a déclaré être "en suractivité" et s'est dit intéressée par ce revenu qui lui permettrait d'envisager son travail différemment, notamment en l'orientant vers un accompagnement plus humain, moins axé sur l'évaluation des situations de personnes susceptibles de rentrer ou non dans des dispositifs. Une fois le revenu de base acquis, on en ferait que l'on voudrait car il serait neutre non assorti d'obligations. Une autre membre du public se présentant comme "en marge du marché de l'emploi" a insisté sur l'importance de ce revenu qui permettait de favoriser le développement personnel, dont étaient soucieux un nombre croissant d'individus, a constaté Erwan Dubarry Baete. Le débat a ensuite porté sur le salaire à vie différent en fonction du grade, sachant que le 1er grade commencerait à 1500 euros. L'idée développée par Bernard Friot lui aurait été inspirée par sa propre situation de fonctionnaire universitaire. Bernard Friot Nadja Martinez a expliqué que l'évolution de ces grades et les rémunérations afférentes seraient décidées démocratiquement. Une personne a considéré que le revenu de base laissait la possibilité de prendre un travail ou pas et permettait de renouer avec une certaine liberté telle qu'elle existait dans les années 70, évoquée par une autre personne. Arthur Mignon est revenu sur les deux modes de financement du revenu de base les prélèvements obligatoires comme les impôts et la réforme de la création monétaire qui ne serait plus le privilège des banques formant actuellement une sorte d'"Etat financier". La création de la monnaie se ferait en dividende universel. L'Association pour l'économie distributive plaidait dans ce sens. Erwan Dubarry Baete, se voulant rassembleur sur les deux propositions du salaire à vie et du revenu de base en montrant qu'elles permettaient toutes les deux de pouvoir subvenir à ses besoins, s'est demandé, malgré tout, si le revenu de base n'était pas la roue de secours du capitalisme. En effet, pour le Medef, le revenu de base permettrait de diminuer le salaire minimum. Par ailleurs, croire que l'on retrouverait le plein-emploi était une hérésie. Les questions de l'activité et de l'emploi ont été ensuite distinguées, la situation de chômage n'empêchant pas d'être actif dans la société, par exemple. Une personne a ainsi déclaré qu'elle n'avait "pas envie de travailler mais de contribuer". Plusieurs intervenants ont semblé d'accord pour affirmer la nécessité de se libérer du capitalisme, de sortir de l'esclavage. Un homme s'est toutefois montré pessimiste en faisant allusion à la loi El Khomry qui risquait de détruire la sécurité au travail et ne voyait pas comment le revenu de base pourrait advenir dans la société telle qu'elle fonctionnait. Puis, le débat s'est réorienté sur la question de la monnaie qui aurait pu faire l'objet d'une soirée entière de discussions. Elle était éminemment politique, supposait une refonte de la société. Pour Arthur Mignon, instaurer la gratuité de l'argent était une manière de saper les bases culturelles de la société et de détruire le clivage entre les sans-emplois et ceux qui y avaient accès. La remise en cause du capitalisme était plus longue. Une jeune femme impliquée dans une association où se côtoyaient salariés et bénévoles a montré combien, au regard des missions de cette structure, ce qui importait était la conviction de chacun, pas le statut. Le revenu de base permettrait d'être libéré de ce rapport au salariat et de se concentrer sur le sens du travail lui-même. Arthur Mignon a conclu la soirée par quelques citations à méditer et Nadja Martinez a rappelé le souci du Quai d'oeuvrer à l'éducation populaire et d'accéder gratuitement à la culture. Cette soirée-débat en était un exemple. Texte et photos sauf copyright contraire Laura Sansot4 La puissance publique n’est pas légitime pour agir sur nos modes de vie. Selon cet argument, la puissance publique sortirait de son rôle en cherchant à transformer nos modes de vie pour la transition. Cela irait à l’encontre de l’idée d’un individu libre et responsable. Dans un contexte économique mondialisé, marqué par des
ModeDe Vie Des Artistes En Marge De La Société; Il Vit Sans Regles, En Marge De La Societe; Elle Vit En Marge De La Societe; Mene Une Existence Au Jour Le Jour En Marge De La Societe; Vivre Pour Vivre ; Vivre Sans Foi Ca Marche, Mais Peut-On Vivre Sans Foie ? A Du Mal À Vivre En Société; Société Dépendant D'une Société Mère; Mit En
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Passer au contenu Histoire de la mode et du vêtement Histoire de la mode et du vêtement de la préhistoire à nos joursLa mode, c’est quoi, ça vient d’où et ça sert à quoi ? Difficile de trouver une définition concise et précise de cet univers infini, communautaire et à la fois très personnel. Mais pour aller vraiment vite, on pourrait dire que la mode, c’est la nouveauté, l’originalité, parfois même une provocation contre l’ordre établi. En rupture avec les traditions, c’est un précieux indicateur de l’évolution de notre MODE À LA PRÉHISTOIRE1. Coquillages percés du site de Blombos, Afrique du Sud, datant de 75’000 ans. Chenshilwood CC / 2. Nécropole de Varna contenant les plus anciens bijoux en or connus à ce jour, créés entre 4600 et 4200 av. Yelkrokoyade CC Rapidement, le vêtement fonctionnel revêt une autre fonction. On l’améliore, le teint, le coud. Et puis on le customize. »Nos ancêtres poilus n’étaient pas très mode ». Il s’agissait là de considérations purement fonctionnelles. Plusieurs ethnologues s’accordent à dire que l’homme aurait inventé le vêtement par pudeur, pour cacher sa nudité. D’autres spécialistes avancent une hypothèse encore plus fonctionnelle. Le vêtement a tout simplement remplacé les poils. Le corps de l’homme, dépourvu de cette pilosité naturelle, s’exposait aux agressions climatiques. Il s’est donc couvert le corps de peaux d’animaux grossièrement assemblées qui le protégeaient du froid, de la pluie et des brûlures du soleil. Bref, si les avis divergent sur le fonds, tout le monde est d’accord sur la forme. Aux prémices de l’humanité, le vêtement n’était que fonctionnel. Rapidement, le vêtement fonctionnel revêt une autre fonction. On l’améliore, le teint, le coud. Et puis on le customize, on accroche des bijoux, des broches. On le personnalise un peu. En fonction de sa tribu, de son origine géographique, de sa famille, de son âge et de son sexe. Ainsi et même sous des latitudes clémentes, les populations agrémentaient leur tenue d’une multitude d’accessoires tels que des pagnes végétaux, des plumes ou des bijoux sculptés dans l’os par exemple. Des accessoires inutiles d’un point de vue fonctionnel dont le seul but était d’être beau », de séduire ». Il s’agit là des prémices, très balbutiants, de ce qui deviendra plusieurs milliers d’années plus tard, la mode ». LA MODE ARISTOCRATIQUE1. Opulence des costumes et maquillage outrancier, la mode du 16ème siècle selon Élisabeth Ire 1533-1603, reine d’Angleterre / 2. La mégalomanie vestimentaire du solaire Louis XIV 1638-1715 pour qui la suprématie passait par l’allure… et les chaussures. Il en possédait 2500 paires ! La mode est alors un faire-valoir ; si elle n’a pas encore vraiment d’identité, elle est le miroir de la condition sociale. »En France dès le 14e siècle, la mode est un caprice aristocratique qui fait sensation à la Cour. C’est ce qui permet aux classes aisées de se distinguer des classes populaires. La mode est alors un faire-valoir ; si elle n’a pas encore vraiment d’identité, elle est le miroir de la condition sociale. A la cour, on parle de costumes. Obligatoirement clinquants, les matériaux sont rares et les tissus somptueux. Les robes de courtisanes rivalisent d’élégance et de volupté. C’est à cette période aussi que l’on commence à se parfumer il faut dire qu’à l’époque, le parfum remplace allègrement le savon et à se maquiller. Ce ne n’est pas l’apanage des femmes. Les hommes aiment se couvrir le visage d’une poudre qui leur confère un teint blanchâtre très tendance » à l’époque le bronzage est la hantise des classes aisées, qui pourraient alors être assimilées au bas peuple travaillant dans les champs. Peu avant la Révolution apparaît l’ancêtre de la presse vestimentaire spécialisée sous la forme d’almanachs illustrés présentant les tendances parisiennes à ses lectrices provinciales et européennes. Dès ses premières publications, cette presse jouera un rôle fondamental dans la libéralisation des vêtements et plus tard, l’émancipation de la femme. 19E SIÈCLE, LE PREMIER DÉFILÉ DE MODEL’histoire de la mode commence vraiment au 19e siècle. Le créateur Charles-Frédéric Worth, pionnier de la Haute Couture, fait défiler, le premier, ses modèles sur de vrais mannequins, dans de prestigieux salons où se rassemblent une clientèle féminine aisée… sans doute les premiers défilés de couture de l’histoire. En 1900, Paris compte une petite vingtaine de maisons de Haute couture. Il y en aura une centaine en 1946 … et à peine 15 au tournant du 21e siècle. HISTOIRE DE LANVIN Fondée en 1889, elle est la plus ancienne maison de couture parisienne. LA MODE AU 20E SIÈCLE1. La femme Lanvin » en novembre 1915. Fondée en 1889, Lanvin est aujourd’hui la plus ancienne maison de couture parisienne en activité. / 2. Gabrielle Chanel en 1928. Avant-garde et indépendance, le style Chanel intronise le style garçonne » emblématique des Années folles. Si le 20e siècle est le siècle des lumières, c’est aussi le siècle de la mode qui voit émerger quelques-uns de ses plus grands créateurs, Lanvin, Chanel ou Yves Saint-Laurent pour ne citer qu’eux, des couturiers d’exception qui ne travaillent que pour une rare clientèle aisée. HISTOIRE DES CHEVEUX COURTS Les années folles ont inventé l’allure garçonne qui provoqua l’ire de la bonne société. Retour sur un siècle de cheveux courts. LA MODE POPULAIREL’électricité crée l’industrialisation, qui crée la confection – l’ancêtre du prêt-à-porter – qui crée les grands magasins. Pour la première fois de son histoire, le vêtement sort des chaumières où la mère de famille le confectionnait parfois maladroitement. Il envahit les vitrines des grandes villes d’abord et de province très vite. Le premier phénomène mode de masse » est en mouvement. Et c’est le visage de toute notre société qui va changer. En 1930, la mode fait ses premiers pas dans le marché de la publicité lorsque Coco Chanel et le producteur de cinéma Samuel Goldwyn concluent un accord portant sur l’habillage des stars de la société United Artists ». HISTOIRE DE COCO CHANEL Pionnière du sulfureux style garçonne, elle a intronisé la marinière, le tailleur en tweed et l’indémodable petite robe noire. Qui est elle-elle ? Et comment est-elle devenue un mythe ? 1939-1945 SYSTÈME DPhotos 1. La mode des années 1940 gants, chapeau, veste cintrée et épaulée, jupe sous les genoux. Quai d’Orsay, août 1942. Bundesarchiv, Bild 183-H27235 / CC-BY-SA / 2. Deux femmes à la Sorbonne, Paris, 1948. Dutch National Archives CC / 3. Une femme enduite de “bas liquides” en 1941. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les restrictions martiales mettent en péril les maisons de Haute-couture. Les textiles comptent parmi les premiers produits limités, destinés prioritairement à l’industrie de l’armement. Les femmes rivalisent alors d’ingéniosité pour conserver leur élégance toute parisienne. Les rideaux se transforment en robe, on court aux puces chiner le moindre morceau de tissu et on se teint les jambes au thé pour imiter les bas en soie. La mode est drastiquement contrôlée la longueur des jupes remonte sous les genoux, faute de tissu, ce qui marquera l’avènement de la jupe crayon. Comme un signe de résistance à l’occupant, le chapeau devient une icône de la décennie. LES ANNÉES 1940 Entre restrictions militaires et système D, la mode doit faire preuve d’ingéniosité pour continuer à exister sous l’occupation. Jusqu’à la libération et au féminissime New Look de Christian Dior. LA MODE D’APRÈS-GUERREEn été 1945, les Européennes ont envie de changement, de couleurs et d’innovation. C’est la période euphorique de l’après-guerre, les beaux GI’s ont importé le chewing-gum et le rock’n’roll, la mode vestimentaire va elle aussi fortement s’inspirer de nos cousins américains. La mode devient fashion » et ce terme définit à lui seul un passage de relais. Être fashion, c’est être différent, un tantinet subversif. Les classes bourgeoises s’éloignent de cette notion anti-traditionnelle et la mode se scinde entre les collections classiques et les collections fashion » destinées à une clientèle très jeune, nombreuse et complètement émergente sur le marché. On sent les premiers vents d’émancipation. 1946 LE BIKINI L’après-guerre voit la création du bikini qui mettra presque deux décennies à s’imposer sur les plages. So subversif! Finies les pénuries martiales, c’est l’opulence. Après des années de tenues assemblées de bric-et-de-broc, la mode sera féminissime. »Les femmes, qui avaient remplacé les hommes partis au front dans les usines notamment, reviennent au foyer. Finies les pénuries martiales, c’est l’opulence. Après des années de tenues assemblées de bric-et-de-broc, elle sera féminissime. Christian Dior, jeune créateur alors inconnu, invente le “New Look” qui redessine une taille aux femmes. La jupe se fait corolle ou crayon, la lingerie… coquine. Paris, amorphe sous l’occupation, redevient la capitale mondiale de la mode. LES ANNÉES 1950 Taille cintrée, poitrine affirmée, lingerie, bas nylon et déferlante du prêt à porter les Fifties sont élégantes et féminissimes. 1967 LE JEANS DÉBARQUE EN FRANCE1967 voit déferler sur la France le blue jeans », un ancien bleu de travail qui, moulé sur les cuisses de James Dean, se trouve une nouvelle vocation qui fait sensation. Ce tissu résistant devient tellement populaire qu’il habillera bientôt les jeunes du monde entier, sans distinction de sexe. LA MODE DES ANNÉES 1960 ET 19701. La créatrice britannique Mary Quant en 1966, portant une robe de sa création. Elle est considérée avec André Courrèges comme la conceptrice de la mini-jupe. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. / 2. Mini-jupe présentée lors du défilé de Mary Quant en 1969. Photo Jac. de Nijs / Anefo, Nationaal Archief, the Dutch National Archives, Spaarnestad Photo. C’est une véritable frustration que la jeunesse lance dans les pavés hautement symboliques de mai 68. Les manifestations estudiantines aboutiront à l’émancipation de la femme qui est enfin autorisée à faire usage de la contraception et de l’interruption volontaire de grossesse. Témoin de ces bouleversements de mentalités, la jupe qui ose remonter au-dessus du genou naît dans les années 1960, causant l’effroi chez les gardiens des traditions Chanel dira qu’un genou, c’est moche et qu’il faut le cacher…. LES ANNÉES 1960 La femme s’émancipe et son corps adopte une nouvelle silhouette. C’est la décennie de l’iconique mini-jupe, de Pierre Cardin, de Courrèges ou d’Yves Saint Laurent LES ANNÉES 1970 Robes bohèmes, pattes d’éph, blouses fluides, imprimés psychédéliques cette décennie va marquer l’histoire de la mode ANNÉES 1980 EMPOWERMENT FLUO ET SUPERMODELSFinie le fluidité peace and love des seventies, les années 1980 claquent, secouent, innovent. Frime and fric, culte du corps, bronzage et make-up outranciers la mode est au too much. Sous la houlette des Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac, Rei Kawakubo et autres Kenzo, elle s’habille d’épaulettes XL et de couleurs fluos qui piquent la rétine. La femme devient une “working girl” qui fait du sport dans son legging en lycra. 1. L’Allemande Claudia Schiffer, ici aux Césars en 1993, incarne l’ère des Super Models, avec sa blondeur et sa moue Baby Doll qui rappellent Brigitte Bardot. Elle est la première mannequin à avoir son effigie au Musée Grévin de Paris. Georges Biard, CC / 2. Naomi Campbell, première mannequin noire à faire la couverture de Vogue Paris en 1988. Sa carrière se poursuit aujourd’hui, comme ici au défilé Diane von Fürstenberg en 2014. Photo Christopher Macsurak. Les années 80 voient émerger une mode rebelle. Plus qu’esthétiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idéologiques. »Les années 80 voient émerger le nouveau visage de la mode ; les tops models. Des femmes et quelques hommes aux mensurations parfaites dont les sourires figés commencent à couvrir les chambres des jeunes adolescentes. Jusque là confinés aux podiums élitistes de la Haute couture, les mannequins se popularisent à la Une d’une presse spécialisée adolescente et féminine ; ils deviennent de véritables stars avec en tête de file Cindy Crawford et Claudia Schiffer, les tops models les plus célèbres et les mieux rémunérés de l’histoire qui continuent aujourd’hui encore à conclure d’importants contrats publicitaires. Après les acteurs de cinéma et les chanteurs, une nouvelle génération se met à idolâtrer des physiques », de jeunes hommes et femmes dont la seule compétence semble être la perfection de leur corps n’appelle-t-on d’ailleurs pas Elle McPherson The Body le corps » ? Parallèlement et non sans rapport, l’obésité et l’anorexie font leur apparition. Premiers malaises ; ces mannequins, modèles de consommation affichés dans tous les magazines, ne reflètent pas la société qui essaie pourtant à tous prix de leur ressembler… Ci-dessus les punks, ou “vauriens”, “voyous”, littéralement, mouvement emblématique de la mode contestataire des eighties. Ici lors d’une manifestation en Allemagne, 1984. Si à l’époque des Yéyés tout le monde il est beau, les années 80 voient émerger une mode rebelle. Plus qu’esthétiques, ces nouveaux mouvements sont souvent politiques ou idéologiques ; la mode sert ici à identifier les membres de chaque tribu » Punks, New Wave, Gothiques … En marge des collections initiées par les grandes enseignes, ces nouveaux mouvements obéissent à une mode marginale mais communautaire, souvent dictée par un leader idéologique. On pense notamment au chanteur des Cure, Robert Smith qui ose un look dark, des chemises amples et un maquillage voyant. Smith est aussitôt suivi par un important mouvement d’amateurs, tous de noir vêtus, au teint blanc et aux lèvres grossièrement teintes de rouge vif. C’est ce qui donnera naissance au mouvement New wave ». LES ANNÉES 1980 Lycra fluo, épaulettes XXL, imprimés débridés, sportswear, chic, fric et frime les eighties bousculent les codes et inventent une esthétique novatrice. ANNÉES 1990 CROP TOP, MOM JEANS ET CHOUCHOUS1. Les Spice Girls en 1997, CC Melanie Laccohee / 2. Britney Spears en 2003 Les années 1990 s’ouvrent sur la Guerre du Golfe 1990-1991 et une récession qui calment aussitôt la folie délurée des eighties. Sous l’impulsion des “Six d’Anvers” Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Walter Van Beirendonck Dirk Bikkembergs… et de designers japonais implantés dans la capitale française Izumi Ogino, Yoshiki Hishinuma, Junya Watanabe…, la mode aspire à plus de sobriété et de minimalisme, c’est le courant “antifashion” auquel répond l’exubérance d’un Alexander McQueen, John Galliano ou Thierry Mugler et leur style “cyber” déluré inspiré des films de SF Total Recall, Mars Attacks, Independance Day, Le Cinquième Élément, Matrix, …. Car malgré l’ambiance morose, la mode n’a pas dit son dernier mot flashy et, en-dehors des catwalks, la jeunesse s’amuse en chaussures à plateformes, jeans mom taille haute, crop tops colorés, les cheveux pleins de chouchous aux couleurs criardes. Leurs idoles ? Brenda et Kelly de Beverly Hills, Rachel et Monica de Friends, les Spice Girls, Britney Spears. Mais aussi des égéries plus dark de la mouvance “Kinderwhore”, comme la sulfureuse Courtney Love. Mode girly, un poil féministe “Girl Power !”, grunge et minimalisme cohabitent ainsi dans un joyeux patchwork d’influences. Une tendance qui n’en finit pas de revenir, portée par les labels les plus pointus de la fashionsphère, Off-White, Balenciaga, Vetements notamment, qui n’en finissent plus de réinterpréter les tendres nineties et leurs coupes radicales. LES ANNÉES 1990 Chouchous dans les cheveux, crop top, plateformes aux pieds et mom jeans taille haute, les nineties inspirent plus que jamais les créateurs du moment. 21E SIÈCLE, L’ÉMERGENCE DES MARQUESLe phénomène des marques » apparaît dans les cours de récréation au tournant de l’an 2000. Pour la première fois, le nom du fabricant du vêtement compte plus que son aspect. C’est une véritable aubaine pour les marques qui en usent et en abusent. C’est bien sûr la publicité qui crée ce phénomène. Le message est assez simple Regarde, ton idole aime cet habit. Tu veux lui ressembler ? Alors porte-le ». Évidemment, c’est un peu basique mais bien mis en scène et récité par un célèbre footballeur, ça marche. C’est le sport qui le premier érige un culte à ses marques phares omniprésentes sur les stades de foot. L’idée est de développer des chaussures de sport à usage citadin, la basket urbaine » qui fait sensation. Adidas, Nike, Puma, tout le monde s’y met et pour vendre, les grandes marques n’hésitent pas à casser leur tirelire pour s’offrir les plus grandes personnalités sportives du moment. Aujourd’hui, le marketing des célébrités ne se limite plus au monde du sport et les marques développent des contrats avec des chanteurs, des comédiens, des mannequins, des “it girls”, des journalistes et présentateurs de télévision, notamment. L’HISTOIRE CONTINUE… SUR INTERNETInternet entre dans le jeu et bouleverse les codes. Les défilés sont retransmis en direct sur les réseaux sociaux, les images sont partagées, commentées, adorées, détestées. Les marques investissent Instagram, Twitter, Pinterest, Snapchat et échangent directement avec leur clientèle. Celle-là même, impatiente, qui veut tout, tout de suite, sans attendre de longs mois pour que les pièces des défilés soient proposées en boutique. Alors, la mode se réinvente, encore. Certains créateurs ont déjà avancé la commercialisation de leurs collections pour répondre aux désirs immédiats de l’homo numericus, le see now, buy now ». Une révolution en marche… qui n’en est qu’à ses balbutiements. PLUS DE MODE Rédaction2019-11-10T163547+0100 Partager cet article Articles similaires Page load link Aller en haut.